LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Dormeur Du Val

Note de Recherches : Le Dormeur Du Val. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2013  •  1 434 Mots (6 Pages)  •  1 477 Vues

Page 1 sur 6

Le Dormeur du val est un sonnet en alexandrins d'Arthur Rimbaud. Ce poème est le premier du second Cahier de Douai (le recueil Demeny). Il est daté sur le manuscrit « octobre 1870 ». Premières publications : Anthologie des poètes français, tome IV, Lemerre, 1888 ; Reliquaire, Genonceaux, 1891 ; Poésies complètes, Vanier, 1895.

Sommaire [masquer]

1 Introduction

1.1 Contexte historique

2 Image et description de la nature : le cadre

2.1 Une nature animée omniprésente

2.2 Un cadre enchanteur et accueillant

2.3 Des jeux sur les sens

3 L'intégration d'un personnage : le soldat

3.1 Un soldat très jeune

3.2 Une apparente tranquillité

3.3 Une place ambigüe au sein de la nature

4 Une progression dramatique

4.1 La découverte macabre

5 Notes et références

6 Annexes

6.1 Lien externe

Introduction[modifier]

Ce poème, le Dormeur du Val, est un des plus connus du poète, bien qu'il présente une esthétique encore peu innovante : utilisation du sonnet, de l'alexandrin, de la rime. On est de fait encore loin de la modernité d'Une Saison en enfer ou des Illuminations, dernières œuvres du poète, et de l'audace des images qu'il offre dans le Bateau ivre, composé seulement un an plus tard. Le Dormeur du val n'en demeure pas moins un poème très abouti, et qui montre chez l'auteur une grande maîtrise des règles de versification - ce qui peut étonner à seize ans à peine.[interprétation personnelle]

Contexte historique[modifier]

Ce poème est sans doute inspiré au jeune Rimbaud, 16 ans à l'époque, par la guerre franco-prussienne de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan scellant la défaite française le 3 septembre 1870 à moins de 25 kilomètres de Charleville, son lieu de résidence à l'époque. Cette scène, un soldat mort au milieu d'une nature omniprésente et accueillante, suscite effectivement l'indignation de Rimbaud. Il est cependant peu probable que celui-ci ait réellement assisté à ce qu'il décrit1.

Image et description de la nature : le cadre[modifier]

Une nature animée omniprésente[modifier]

La nature est une entité extrêmement présente dans ce poème, principalement dans les deux quatrains, c'est ce que traduit la récurrence du champ lexical correspondant (« verdure », « rivière », « montagne », « rayon »...). Mais cette nature apparaît bien particulière, très vive et active, comme le traduisent les nombreux verbes d'action utilisés (« chante » renforcé par l'allitération de consonnes dentales au vers 1 [t]/[d], « accrochant », « mousse »...) qui contribuent à personnifier les différents éléments naturels : la « rivière », la « montagne », le « val ». Cette impression de foisonnement et de complexité est encore accentuée par l'utilisation de subordonnées (« où chante... », « qui mousse... »), l'adverbe d'intensité « follement », mais passe aussi par des rythmes accélérés. Par exemple, au vers 3, les accents délimitent trois groupes de syllabes : 2 (« D'argent ») - 4 (« où le soleil ») - 6 (« de la montagne fière ») ; cela donne un élan au vers, une vivacité.[interprétation personnelle]

Un cadre enchanteur et accueillant[modifier]

C'est une nature bienfaisante et harmonieuse : elle réunit l'eau, le soleil et la végétation. Rimbaud décrit la fluidité de l'eau par l'enjambement du vers 1 au vers 2. À cet égard, « la Nature » du vers 11 se change en allégorie maternelle et protectrice, comme le montre les lexiques de la maternité (« berce-le chaudement ») et plus généralement de la douceur (« lit », « baignant »). La périphrase « trou de verdure » du vers 1 évoque de plus un refuge. L'emploi de l'adjectif « petit » traduit dans la même ligne d'idée une certaine familiarité.[interprétation personnelle]

Des jeux sur les sens[modifier]

Cette description fait appel à plusieurs sens, principalement la vue (présente par exemple à travers les adjectifs de couleur : « bleu », « vert », « pâle ») sur laquelle on insiste par des rejets aux vers 2/3 (« D'argent ») et 3/4 (« Luit »), l'odorat (« sa narine »), le toucher (qui passe par des prépositions marquant des positions : « dans son lit vert », « étendu dans... », « la main sur la poitrine »),

...

Télécharger au format  txt (8.9 Kb)   pdf (105.9 Kb)   docx (11.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com