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Le Dormeur Du Val

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Par   •  23 Février 2013  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  1 061 Vues

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Analyse du « Dormeur du Val »

Un paysage idyllique

a. Une nature accueillante On relève les différents éléments : la « rivière », la « montagne », le « soleil », l' « herbe », les « glaïeuls », le « cresson ». La nature fait un nid douillet pour le dormeur, qui est dans un « trou », dans un « petit val » qui lui fait comme un « lit ». La métaphore dessine l'espace intime de la chambre, espace rassurant comme le suggère l'adjectif « petit ». b. Des couleurs harmonieuses La couleur essentielle est le vert (« verdure », « l'herbe », « lit vert ». On trouve également le « bleu ». La présence de ces deux couleurs en suggère un autre, le jaune, puisque bleu + jaune = vert. Le jaune peut être représenté dans le poème par le soleil et la lumière. Une parenté sonore est établie entre « vert » et « lumière » au vers 8. De plus, les sonorités de l'adjectif « vert(e) » permettent d'établir une relation harmonieuse entre la nature et le personnage principal de la scène, qui a la bouche « ou/verte ». c. Une nature maternelle La Nature est personnifiée. Au vers 11 le poète apostrophe la nature et emploie le verbe « berce », qui est l'une des actions principales associées à la mère. Au vers 1 la nature est aussi personnifiée, puisqu'elle « chante », peut-être une berceuse. Le chant de la rivière est matérialisé dans le poème par l'assonance en [ã] (« chante », « accrochant », « follement », « argent »). De plus le verbe « accrochant » contient la syllabe « chant ».

La représentation de la mort

a. Du sommeil à la mort Le lecteur croit tout d'abord que le jeune soldat dort. On relève le champ lexical du sommeil (« dormeur », « dort », « est étendu », « lit », « il dort », « il fait un somme », « il dort », « tranquille »). Mais au dernier vers on comprend que le soldat est mort : « deux trous rouges au côté droit ». L'insistance sur le verbe dormir est en fait un euphémisme (figure de style qui consiste à atténuer le sens d'un mot en employant à sa place un autre mot, moins violent ou choquant) : il désigne le sommeil de la mort. Le retournement du dernier vers est conforme à la structure du sonnet, qui veut que le poème s'achève sur une chute, ou pointe. Or la relecture du poème nous invite à considérer que des indices préparant cette chute sont disposés dans le texte. Dès le début du poème certains indices pouvaient en effet inquiéter le lecteur : le soldat est « pâle », il est comparé à un enfant « malade », « il a froid » alors que le soleil brille, il ne sent plus les « parfums ». On peut penser également à la position du dormeur, au vers 13, qui rappelle celle des gisants (statues qui ornent les tombes). De plus, la fleur retenue est le « glaïeul », dont le nom vient du latin gladiolus, de gladius, « glaive ». b. Le contexte : un poème autobiographique ? Le poème a été rédigé en 1870 pendant la guerre qui oppose la France à la Prusse. Cette guerre commence le 19 juillet. Or les glaïeuls fleurissent de juillet à septembre, ce qui permet de dater assez précisément le souvenir qui a pu être à l'origine de ce poème. On sait que c'est pour Rimbaud le temps de fugues, et qu'il grandit dans les Ardennes, théâtre de cette guerre. De plus, le personnage central, « jeune », comparé à un « enfant », pourrait être une sorte de double du poète adolescent, une figure dans laquelle il pourrait s'identifier. Pourtant, conformément à l'esthétique parnassienne, on ne relève aucune marque personnelle ou subjective dans ce poème. Le poète est totalement

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