Le Dormeur De Val

Arthur Rimbaud, né à Charleville en 1854 et mort à Marseille à l'âge de 37 ans en 1891, est un poète français. "Le dormeur du Val" est l'un de ses premiers poèmes, qu'il écrit en 1870, âgé alors de 16 ans, pendant la guerre franco-prussienne et lors de sa fugue .

Ce sonnet, extrait du recueil Poésie, présente un jeune soldat mort dont on ignore les circonstances. Le poète veut nous faire partager sa colère ainsi que son indignation face à la guerre.

Nous pouvons donc nous demander à travers quels procédés et quels «contrastes» le poète exprime sa haine vis-à-vis de la guerre ?

Tout d’abord, nous étudierons la nature, cadre du poème, et son rôle presque «vivant» dans ce sonnet. Puis nous chercherons comment le poète expose la mort du jeune homme à travers un ensemble d’indices .

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Tout au long du poème la nature a une place importante. Nous le remarquons, car il y a un champ lexical considérable sur le thème de la nature, avec la présence au vers 1 de « verdure » ; « rivière », puis au vers 6 de « cresson » et encore au vers 9 de  « glaïeuls » par exemple.Mais aussi par le fait que la nature est représentée par les quatre éléments qui sont : l'eau avec « rivière » ; l'air avec « la nue » ; le feu avec « soleil » et la terre avec « montagne ».

C'est pourquoi on peut parler d'une nature vivante, celle-ci est montrée tout à bord par un temps, qui est l'indicatif présent (vers 1 « chante ») mais aussi par des verbes d'action « accrochant », « mousse », tout deux démontrent que la description du poème prend vie. Et, surtout on peut parler d'une nature vivante, car elle est personnifiée au vers 11 avec l'adjectif « fière », mais aussi au vers 1 avec "chante une rivière" : c'est comme si la nature était une personne.

On peut alors révéler une nature maternelle grâce à son apostrophe au vers 11 « Nature » et encore par « berce-le » ,qui le suit, qui est à l’impératif. Cela montre une nature qui fait attention, comme une mère envers son enfant mais dans ce poème, elle fait attention au soldat.

Pareillement,la nature est belle et gaie, c'est à dire que le jeu de sonorités des [o];[u];et des [an] et le jeu de lumière avec « le soleil » au vers 3, au vers 4 « masse de rayons » et vers 8 «  lumière qui pleut » montre un sentiment claire de joie et de beauté qui est montrée simplement par les mots « argent », « bleu » et « vert » qui la décrivent .

Cependant l'harmonie entre la nature joyeuse et l'homme va être interrompit, et le mot "soldat" au vers 5 va prendre toute son importance et évoquer non pas le sommeil, mais la mort.

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Dans son sonnet, après avoir décrit le cadre chaleureux des environs, le poète, à partir du second quatrain, mentionne la présence d'«un soldat jeune»(vers 5). Il fera des allusions sur ce soldat tout le long des trois dernières strophes. On y retrouve les champs lexicaux du corps («bouche»(vers 5);«tête»(vers 5); «nuque»(vers 6); «pieds»(vers 9); «narine»(vers 12); «main»(vers 13); «poitrine»(vers 13), accompagnés du champ lexical du confort ou du repos («baignant»(vers 6); «étendu»(vers 7);«dort»(vers7) ; «lit vert»(vers 8); «somme»(vers 10); «berce-le»(vers 11)).

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