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Discours de la servitude volontaire de La Boetie

Commentaire de texte : Discours de la servitude volontaire de La Boetie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  521 Vues

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                                Le Discours de la servitude volontaire

Alors qu’il n’a que 18 ans, Etienne de la Boétie rédige un ouvrage intitulé le « Discours de la servitude volontaire ». Ce texte prend toute sa lumière au sein du courant où il est rattaché : l’Humanisme. On cherche à cette époque à valoriser, à travers l’Europe, la liberté et l’accès au bonheur de l’individu, en se demandant quelles formes de gouvernements permettraient au mieux cette finalité. Le DSV cherche à comprendre les raisons qui poussent un homme à se soumettre à un autre. La particularité de la thèse de l’auteur est qu’elle arrive à nous faire prendre conscience de ce qui sous-tend l’état de servitude dans lequel une grosse partie de la pop est plongée. La Boétie soutient que la soumission du peuple n’est pas que le fait de la force brute, mais aussi le résultat d’une forme volontaire de servitude. Si la masse qu’est le peuple disait « non » au dirigeant numériquement inférieur, celui-ci perdrait tout pouvoir.  L’extrait qui nous intéresse traite essentiellement du caractère naturel et logique de la liberté des hommes.

A travers ce commentaire, nous allons découvrir comment La Boétie démontre, de façon logique et argumentée, que la servitude volontaire est contre nature pour l’être humain.

Dans un premier temps, nous verrons comment l’auteur fait la démonstration logique et rationnelle de la liberté de tous les hommes à travers une certaine idée du rôle de la nature. Puis, dans un second moment réflexif, nous démontrerons comment La Boétie étale de vrais talents oratoires à travers ce texte convaincant et persuasif.

Voyons à présent comment La Boétie fait la démonstration logique et rationnelle de la liberté en tant que naturelle à l’homme.

        Tout d’abord, il valorise la nature qui est pour lui la référence à partir de laquelle la société doit être observée. On retrouve une personnification et une périphrase méliorative de la nature, elle est d’emblée valorisée, elle apparaît comme une figure de puissance et de pouvoir, exemple l.2 : « ministre de Dieu et gouvernante des hommes ».

 Mais encore, nous retrouvons des négations des expressions connotant la violence et la guerre, ce qui permet de mettre en valeur la bonté de la nature, malgré l’apparente injustice liée à ce déséquilibre entre les plus forts et les plus faibles : si elle en a avantagé certains plus que d’autres, ce n’est pas pour créer de la violence ou des guerres, ce n’est pas pour que les hommes s’entre-tuent, exemple l.6 : « elle n’a pas pour autant eu l’intention de nous mettre en ce monde comme en un champ clos , et n’a pas envoyé ici-bas les plus forts ni les plus avisés comme des brigands armés dans une forêt pour y brutaliser les plus faibles. ».

Des verbes d’action viennent aussi argumenter ce propos, exemple l.9, 10 : « faisant ainsi des parts […] elle voulait ». Ces verbes mettent au jour l’idée que le véritable but de la nature est en réalité de maintenir un déséquilibre entre les hommes. Ce déséquilibre est volontaire car nécessaire à l’émergence d’une solidarité entre les hommes.

On distingue une fois de plus une personnification de la nature, qui cependant a un autre signification. Elle suggère le pouvoir que la nature a sur les humains ; c’est elle la matrice, celle qui nous a fait naître. Elle est bienveillante vis-à-vis de nous.

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