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Commentaire de texte sur le décret de Nicolas II concernant la simonie et le nicolaïsme

Rapport de stage : Commentaire de texte sur le décret de Nicolas II concernant la simonie et le nicolaïsme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2021  •  Rapport de stage  •  3 856 Mots (16 Pages)  •  1 948 Vues

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Introduction

Le document est un ensemble des canons adoptés lors du Concile de Rome, également appelé Synode de Latran, en 1059 par le pape Nicolas II et 113 évêques.

Le Synode de Latran de 1059 est une assemblée ecclésiastique réunit dans la basilique de Latran à Rome par le pape Nicolas II. Il fut réuni le 13 avril, dans le cadre de la réforme grégorienne qui est un vaste mouvement de réforme de l’Église catholique au 11ème siècle.

Les lois promulguées dans cet extrait du document officiel concernent principalement la réforme de l’élection pontificale et la condamnation du nicolaïsme et de la simonie.

Gérard l'Allobroge, Gérard de Bourgogne ou Gerald de Lorraine naît vers 980 à Chevron. Il devient moine, se mettant au service du duc Boniface III de Toscane. En 1046, il est élu évêque de Florence. Par la suite, il est élu Pape par les cardinaux à Sienne le 6 décembre 1058 (jour de la Saint-Nicolas), ainsi il choisit le nom de Nicolas et devient Nicolas II. Il est intronisé le 24 janvier 1059 et chasse ainsi, l’antipape Benoit X.

Ce texte voit le jour en pleine période de réformation de l’Eglise. En effet, on voit apparaitre de nombreux scandales au cours de cette période, scandales qui ternissent toujours plus le prestige de la papauté, où le rôle d’héritier de St Pierre est tour à tour légué, vendu, imposé par la noblesse italienne ou par l'empereur germanique. Par ailleurs, cette perte de prestige des positions ecclésiastique se perçoit également à des niveaux plus bas avec la simonie et la vente des charges ecclésiastiques. En outre, de nombreux évêques et prêtres sont mariés, ce qui va à l’encontre des principes ecclésiastiques.

En somme, c’est pour réformer l’Eglise et ses membres que naissent, les réformes grégoriennes qui ont pour objectif de redresser complètement l’Eglise et la papauté.

Un peu en amont du pontificat de Nicolas II, le Pape Léon IX cherchait un moyen juridique d’affirmer la « suprématie du Saint-Siège » et ainsi de la papauté romaine. Ainsi, lorsqu’il parti pour Rome, le Pape Léon IX emmena avec lui, un moine proche de l’ordre de Cluny, Humbert de Moyenmoutier qui avait pour mission de trouver des arguments qui permettront d’affirmer la primauté du Pape dans l’Eglise. Il finira par réunir une série de textes, regroupés dans une collection canonique que l’on désignera sous le nom de « collection en 74 titres ».

Premièrement, cet ouvrage fait de Rome, le lieu d’élection choisit par le Seigneur et le Pape est présenté comme le successeur de l’apôtre Pierre. Or, cela engendre un schisme avec les Eglises d’Orient, schisme qui est consommé le 16 juillet 1054. En effet, Humbert de Moyenmoutier est envoyé par le Pape comme légat à Constantinople pour affirmer la primauté de Rome. A cette occasion, Humbert excommunie le patriarche de Constantinople qui est aussi chef des Eglises d’Orient. Ainsi, a été créé le schisme officiel entre l’Eglise d’Occident et celles d’Orient, schisme pouvant faire référence au schisme de l’Eglise romaine d’Occident et de l’Eglise romaine d’Orient. En effet, à l’époque de l’Empire romain, deux Eglises existait, l’une en Occident et l’autre en Orient. Or, cette distinction était officieuse puisqu’officiellement l’Eglise était une et indivisible tout comme l’était l’Empire romain qui était censé être unique alors que dans les faits, il y avait un Empire d’Occident et un Empire d’Orient avec deux Empereurs distincts. En effet, avec l’expansion de l’Empire romain, l’Empereur romain d’Occident avait de plus en plus de mal à garder son Empire unifié en raison des multiples nationalités de ses habitants, de la multiplicité des coutumes locales, etc.

Ainsi, il scinda en deux l’Empire afin de pouvoir garder une emprise sur la totalité de ce dernier.

Or, dans ce cas-là, Humbert de Moyenmoutier excommunia le patriarche de Constantinople dans le but de redonner son entier pouvoir et complète influence au Pape de Rome.

Cette première réaffirmation du pouvoir pontifical permit à Nicolas II de pouvoir légitimer les décisions du Concile de Rome, 5 ans après.

Par la suite, le successeur de Nicolas II, le Pape Grégoire VII reprendra et accomplira le travail laissé par son prédécesseur. En effet, en 1073, un moine d’origine lorraine prénomme Hildebrand est élu pape sous le nom de Grégoire VII.

Son travail va être de réaffirmer la condamnation de l’investiture laïque ainsi que la réforme de son prédécesseur concernant l’élection pontificale.

En effet, tout comme Nicolas II, Grégoire VII s’oppose à ce que l’Empereur germanique nomme des évêques et participe à l’élection du Pape. Cette interdiction créa un conflit avec l’Empereur allemand de l’époque, Henri IV, que l’on désignera comme « la querelle des investitures ». Or, Henri IV résiste au Pape en continuant de nommer certains évêques ce à quoi Grégoire VII va régir en formulant 27 propositions qui forment un programme politique que l’on désignera sous le nom de « Dictatus Papae ». Les propositions les plus importantes regroupent la proposition n°12 qui permet au Pape de déposer l’Empereur et la proposition n°27 qui permet au Pape de délier les sujets de leur serment de fidélité aux injustes.

Ces deux propositions sont extrêmement redoutables lorsque l’on sait l’importance du serment dans la société féodale puisqu’il représente, au-delà du lien personnel qu’entretient le seigneur avec son vassal, la confiance et la fidélité que le vassal a au regard de son seigneur. Or, beaucoup de vassaux de l’Empereur germanique se sont déliés de ce dernier en s’appuyant sur la proposition n’°12.

En janvier 1076, pour contrer la « Dictatus Papae », Henri IV organise un concile d’évêques germaniques dans la ville de Worms au cours duquel, ils décident de déposer le Pape Grégoire VII en le qualifiant de faux moine. En riposte, dès le mois de février 1076, Grégoire VII utilisera la proposition n°12 de son programme et excommunie l’Empereur et le dépose.

Or, la déposition du Pape est plus importante puisque de nombreux princes allemands abandonnent l’Empereur, une fois déposé.

Ainsi, l’autorité d’Henri IV est diminuée. Il est forcé de se rendre, en janvier 1077, à Rome pour implorer le pardon du Pape qui nécessitera une humiliation de l’Empereur. En effet, le Pape le fait attendre durant trois jours, après quoi, l’Empereur implora son pardon en s’agenouillant devant lui dans la neige. Cette lutte entre les deux s’achève par un compromis

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