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INGALLINA Patrizia, Le projet urbain. Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2008

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Par   •  19 Novembre 2023  •  Fiche de lecture  •  677 Mots (3 Pages)  •  72 Vues

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INGALLINA Patrizia, Le projet urbain. Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2008.

Patrizia Ingallina :

Patrizia Ingallina est architecte et urbaniste, elle dirige le Master urbanisme et Aménagement à la faculté des Lettres de La Sorbonne. Elle est aussi docteur en Géographie et architecte des monuments historique. Au-delà de son parcours académique, sa pratique du métier d’architecte, d’urbaniste, et d’architecte des monuments historiques à Florence et à Paris lui a permis d’acquérir une expérience du réel au-delà du théorique de ce qu’est l’urbanisme. La compréhension de l’urbanisme lui viens surtout de ses collaborations avec les professionnels des projets dont elle a la charge.

Projet urbain est surement un des livres à lire du domaine de l’urbanisme. Patrizia Ingallina, introduit la notion de projet urbain et explique comment est-on passés d’un terme dont ressort est plutôt de l’architecture à celui désignant un processus d’aménagement urbain et de profond changement social et économique. Par la suite, elle explique les problématiques qui y sont liées et les échelles qu’impliquent un projet urbain, l’échelle d’intervention spatiale, temporelle et ce qu’elle implique en terme de logistique pour les différents acteurs. Elle conclut par un chapitre qu’elle intitule des débats intellectuels sur le projet urbain, son passage des mains du simple architecte à se voir confier à toute une équipe de spécialistes compétents dans différents domaines, l’implication de l’état et de la dimension de régisseur donné aux instruments d’urbanisme.

L’ancêtre du projet urbain est le projet architectural à « grande échelle », bien avant que les urbanistes posent les jalons de cette disciplines, architectes et autres penseurs ont trouvé la légitimité d’intervenir sur la ville et l’espace public afin de le bâtir, de l’améliorer ou de le rendre plus vivable. La pensée rationaliste a imposé une réflexion rigide ou la ville est dessinée, fixée puis réalisée. C’est dans les années 70 que naissent les premiers plaidoyer pour un urbanisme de projet, le transformant ainsi en un processus itératif que comme un produit fini dont la programmation faite en amont viens arrêter les espaces et les zones d’occupations du sol. La ville, autrefois lieu de rencontre, de partage et de vie se transforme en terrain de jeu des promoteurs et autres personnes à intérêts, l’essence de la ville se perd au profit d’espaces dysfonctionnels, ne répondant plus aux besoins de la société ni s’adaptant aux changements subits. Le projet urbain n’obéit pas à une logique d’urgence, sa réalisation est plus complexe, elle implique moult compétences : techniques, ingénieurs, architectes, aménageur, urbanistes, sociologues,… C’est un projet global avec une approche transversale, sa continuité temporelle implique une coordination entre décideurs, citoyens et acteurs. Tout projet urbain porte ce que Ingallina appelle des valeurs, un ensemble de principes régnant un projet de cette nature. Trois grands champs d’intérêts : La valeur politique, c’est une dimension indissociable de tout projet, tout projet architectural est politique, cela s’applique également aux projets de plus grande échelle. Plusieurs évènements historiques témoignent tu du rôle joué par l’état notamment dans la passage d’un état décidant pleinement du devenir des territoires à un état fédérateur en léguant la responsabilités aux communes. On retrouve ici une nouvelle facette de voir l’urbanisme et de le pratiquer, devenant une sorte de marketing de territoire où sont mis en avant les atouts afin d’attirer investisseurs et nouveaux habitants. Une seconde valeur est celle relative à l’économie, elle suit l’idée de la ville comme objet à commercialiser. La valeur architecturale et urbanistique, redéfini le projet urbain. Découlant d’une tradition où les architectes sont les maitres d’œuvres des aménagements de villes et de territoires, ayant en perspective la ville en tant qu’espace à bâtir seulement. Cela définit ce qu’on appelle l’urbanisme de plan, qui est souvent détaché de la réalité du terrain et occulte toutes les autres problématiques et enjeux qui font la ville tant sociétaux, économique ou encore environnementaux. Cette complexité nécessitant autant d’acteurs, qu’ils soient des acteurs sociaux, économiques ou techniques qui doivent penser un projet commun. Ce projet est global, vise la mise en perspective de l’évolution territoriale sous plusieurs prismes : social, économique, spatiale, environnementale…

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