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Le mensonge thérapeutique

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Par   •  5 Avril 2023  •  Étude de cas  •  2 315 Mots (10 Pages)  •  100 Vues

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Le mensonge thérapeutique

Mots clefs : troubles cognitifs, maladie d’Alzheimer, syndrome anxio-dépressif, mensonge

Compétence mobilisées : 4, 5

Actuellement étudiante de première année, j’effectue mon second stage dans un EHPAD. Lors de ma troisième semaine de stage, on me confie la tâche d’accompagner une résidente à son rendez-vous médical. En effet, madame I. , âgée de 91 ans, souffre d’Alzheimer, de troubles cognitifs, de trouble temporo-spatial, syndrome anxio-dépressif.

Tout d’abord, je me rends avec les papiers dans la chambre de madame I. afin de la prévenir de notre départ pour le rendez-vous. J’explique à la résidente que les ambulanciers ne vont pas tarder à arriver pour le transfert chez le praticien. Une fois les informations délivrées, nous nous apprêtons à descendre dans le hall de l’EHPAD quand madame I. me demande à nouveau de lui expliquer où l’on va. Je lui explique une nouvelle fois.

Les ambulanciers arrivent et là prennent en charges. Je m’assois à côté de la résidente dans l’ambulance. Madame I. semble légèrement anxieuse à l’aller. Elle me pose plusieurs questions qui en témoignent « où on va comme ça ? » « Il faut le brûler ce truc » en parlant de l’écriture sur la vitre arrière de l’ambulance.

Une fois sur place, j’accompagne madame I. a la salle d’attente, elle perd très vite patience et me dis que si elle attend encore elle va rentrer toute seule ou tout casser dans la salle d’attente. Elle semble être énervée. J’essaye tant bien que mal de la rassurer, de l’occuper avec les magazines présents dans la salle d’attente mais la résidente semble préoccupée. Elle ne trouve plus ses repères. Au retour madame I. m’explique que nous allons retrouver sa mère chez des amis. Or sa mère est décédée. Je lui explique alors que nous nous rendons « chez elle », en sous entendant l’EHPAD, et que nous allons « au restaurant »en référence à la salle à manger de l’établissement. Elle semble déjà plus apaisée mais quelques minutes après elle m’explique « ne rien reconnaître du chemin, ne pas savoir où nous allons ».

Nous arrivons à l’EHPAD, je l’accompagne et l’installe à table car c’est l’heure du repas. A la fin du repas, elle déambule dans la structure et tombe. Nous l’installons dans un fauteuil roulant et sous prescription le port d’une contention abdomino-pelvienne. Cela crée chez elle énormément d’anxiété et d’idées noires. En effet, elle me confie qu’elle souhaite rejoindre sa mère décédée, elle préfère mourir qu’être attaché au fauteuil et pleure. Je ne sais plus vraiment comment apaiser la résidente. Par réflexe je lui dis que « ça va aller ».

Ce qui m’a posé le plus problème dans cette situation, c’est le fait que j’ai du mentir à Madame I. pour éviter de l’angoisser davantage.

Comment aurais je pu la rassurer ?

En quoi le mensonge thérapeutique peut-il être bénéfique ?

Comment éviter d’accroître l’anxiété chez une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ?

Ai-je bien fait de mentir à madame I. ? Comment aurais je pu faire autrement ?

D’après ma situation, j’ai identifié la compétence 4. En effet, ma résidente est confuse et agitée et a des possibilités de faire un accident c’est pourquoi une surveillance accru doit être réalisée. La compétence 5 est aussi mobilisée car en mentant à madame I. cela a possiblement permis de soulager ses angoisses.

Alzheimer :

C’est une maladie neuro dégénérative (atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

Les symptômes évoluent dans le temps. Cette évolution est variable d’un individu à l’autre.

Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent. Ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives pour que le diagnostic de maladie d’Alzheimer puisse être évoqué. Il peut s’agir :

• de troubles du langage (aphasie) ;

• de difficultés à effectuer certains gestes (apraxie) ;

• de la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ;

• ou encore de la perte des fonctions exécutives, c’est-à-dire de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné.

Cela m’amène a pensé au trouble cognitif qui est définie comme une altération des fonctions cérébrales et en particulier de la mémoire. Il peut aussi se traduire par un ralentissement de la pensée. Un trouble cognitif peut être dû au vieillissement, à un traumatisme cérébral, à une maladie.

Ces troubles de la mémoire peuvent avoir une répercussion sur le fait qu’elle pense que sa mère est encore en vie à certains moments, puis on pourrait qualifier certains moments de « lucide ». Par exemple quand elle exprime des idées noires liée à un syndrome anxio-dépressif.

Le syndrome anxio dépressif est défini comme un trouble psychiatrique qui associe à la fois un trouble anxieux et une dépression.

L’anxiété et la dépression se différencient par les sensations et les sentiments qu’elles provoquent : la peur en particulier pour la première, et la tristesse pour la seconde. Bien qu’ayant des points communs, ces deux troubles psychologiques sont donc différents.

L’anxiété est un trouble émotionnel qui se caractérise par un sentiment général d’insécurité et par une sensation d’inquiétude démesurée éprouvée à l’égard de quelque chose de plus ou moins précis. Il est normal de ressentir un peu d’anxiété à certains moments de sa vie. Toutefois, celle-ci devient pathologique lorsque la personne ressent une anxiété forte et durable sans lien avec un danger réel et que cela perturbe son fonctionnement normal.

Le déclenchement émotionnel de l’anxiété perturbe généralement la résolution de problèmes et la prise de décision chez la personne souffrante. Les troubles anxieux génèrent des comportements d’évitement, d’hypercontrôle et/ou de procrastination,

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