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Cours sur l'escalade

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Par   •  1 Mai 2023  •  Cours  •  1 658 Mots (7 Pages)  •  236 Vues

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DÉFINITION DE L’ACTIVITÉ

  • Une définition générale des SMN :

Déplacement finalisé dans un milieu incertain, aux risques objectifs et subjectifs plus ou moins prégnants, qu’il faut gérer continuellement, individuellement et parfois collectivement.

  • Une définition de l’escalade (F. Scherrer et D. Taupin, 1989)

« Parcourir de manière continue (et sans tomber ni se reposer sur les points d’ancrage), à l’aide des seules aspérités du rocher, un pas, un passage, ou une voie d’un certain niveau »

La notion d’enchainement ,Le rapport au support , Comment définir la performance

La notion d’enchainement en escalade permet de définir la nature de la tâche de grimper. Performer en escalade c’est avant tout relier un point de départ à un point d’arrivé selon un itinéraire comportant des incertitudes. Les repos ne peuvent pas être artificiels (tenir un point d’ancrage, être maintenu par la corde et son assureur…).

Le rapport au support est caractérisé par un déplacement quadrupédique en milieu vertical et implique des qualités adaptatives singulières.

La performance en escalade sportive libre est déterminée à partir de la cotation franchie, c’est à dire du niveau de difficulté de l’itinéraire parcouru. Plusieurs échelles de cotation existent à travers le monde. En France, nous utilisons une échelle alphanumérique allant du plus facile au plus difficile, de 3a à 9c.

  • Une définition de l’escalade

Les trois règles admises de l’escalade libre :

-Pour se déplacer utilisation uniquement des prises ou appuis offerts par les reliefs du support.

-Les points d’assurage ne sont présents que pour protéger la chute.

-Un passage ou une voie ne sont considérés comme franchis qu’en position de leader => l’escalade ne peut se limiter à grimper en moulinette (assurage depuis un relais sommital)

[pic 1]

COMPRENDRE LES RESSORTS HISTORIQUES DE LA GENÈSE DE L’ESCALADE

  • Comment l’escalade, une pratique propédeutique à l’alpinisme, est devenue une pratique sportive à part entière ?

-Genèse de l’activité : un lien étroit avec l’alpinisme

Alpinisme scientifique (1786 Mont Blanc) => alpinisme avec guide comme jeu (les anglais) => alpinisme sans guide (1865-1914) => alpinisme se divise autour de questions d’éthique (émergence des questions de l’éthique du libre avec P. Preuss)

- Le cas du Groupe des Bleausards

Dès le début du 20° un groupe de jeunes parisiens avides de nature et de grands espaces grimpent sur des blocs en forêt de Fontainebleau. Moteurs pour l’alpinisme…mais ne sont-ils pas davantage les promoteurs de l’éthique du libre ?

  • L’émergence du libre en opposition à l’alpinisme de conquête :

Alpinisme et nationalisme : caractéristiques de l’entre-deuxguerres (devise du CAF fondé en 1874 « Pour la patrie, par la montagne ») => les trois derniers problèmes des Alpes (Cervin, Jorasse, Eiger)

Après la 2nde GM l’escalade comme technologie de conquête => libération progressive des artifices technologiques, entre 1950 et 1970 notamment par les jeunes parisiens de Fontainebleau (vivier de la difficulté technique, P. Allain chef de fil)

Emergence du libre : pratique en falaise, la France aux avantpostes 1970-75 (le Verdon JC. Droyer figure prophétique qui entérine l’autonomisation de l’escalade par rapport à l’alpinisme).

  • L’institutionnalisation de l’escalade sportive (Gloria et Raspaud, 2006) :

Premières compétitions début 1980 => « sportivisation » avec développement des SAE, explosion de l’échelle de cotation (de 7c à 9a des années 80 à 90), et systématisation de l’entrainement (1980-1990).

Il y a bien, d’une activité pratiquée comme une propédeutique à la montagne un passage à une pratique autonome dont la finalité s’inscrit en elle-même.

Cependant, la sportivisation de l’escalade est particulière dans le sens où ce n’est pas une prise d’indépendance mais une prise d’autonomie

En effet, L’émergence du libre n’est pas une voie unique qui aboutit à l’escalade mais une éthique dont plusieurs pratiques connexes s’inspirent (dry-tooling, cascade de glace…).

La FFME (création 1987) est d’ailleurs une fédération multidisciplinaire, ce qui reflète bien cet aspect pluriel (voire « transdisciplinaire » quand on sait qu’une grande partie des adhérents ne font pas qu’une seule activité) de la pratique à un niveau institutionnel.

COMMENT DÉCRIRE LA TÂCHE DE GRIMPER ET LES COMPORTEMENTS MOTEURS ?

  • Nature de la tâche de grimper :

- La notion d’espace d’action (Dupuy, 1989)

Elle met en jeu une tension entre les 2 grands espaces que le grimpeur doit gérer :

=> L’espace proche (intra-figural et inter-figural) => L’espace lointain (ou extra-personnel)

Dit autrement, l’ici et maintenant ne doit pas être en contradiction avec l’ailleurs et plus tard

[pic 2]

Qu’est ce qui change dans le support ? Comment le décrire pour mieux le comprendre ?

Les inclinaisons => Dalle (inclinaison positive) / Vertical (inclinaison neutre) /Dévers (inclinaison négative)

Les reliefs les plus fréquents => 9 (Surplomb / Cheminée  / Toit / Bombé / Proue / Dièdre / Fissure / Colonne / Arête)

Les prises et leur configuration => Polarité (rentrante ou sortante) / Orientations (Horizontale, Oblique, verticale, Oblique inversée, Inversée) / Morphologie et taille (Baquet, Pince, Pincette, Réglette, Boule, Plat, Mono-doigts, Bi-doigts, Microprise et Prise rasoir) / Topographie (la répartition des prises les unes par rapport aux autres)

Ces trois grands points concernant les variations du support induisent lorsqu’ils sont croisés les uns avec les autres des adaptations spécifiques, une adaptation de sa géométrie corporelle adéquate avec les possibilités laissées par le support.

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