Iphigénie, Jean Racine

ALINEA Jean racine est un dramaturge et poète français du 17ème siècle. Ce dernier est connu pour écrire des tragédies. La tragédie est un genre théâtrale qui développe généralement une action mettant en scène des personnages, provoquants la terreur et la pitié aux spectateurs. Iphigénie a été écrite en 1674. Dans ce monologue, le roi Agamemnon se trouve confronté à un dilemme compliqué puisque la vie de sa fille est mise en danger. Il s’agit de ce fait de s’interroger dans quelle mesure ce texte a pour fonction de mettre en scène le destin tragique de la fille du roi Agamemnon. Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord évoquer le destin qui paraît inéluctable à l’égard de la fille du roi, puis nous verrons que cependant des doutes subsistent.

ALINEA Nous pouvons voir dans un premier temps, que cet extrait  propre à la tragédie, évoque un destin inéluctable, c’est-à-dire un destin tout tracé.

ALINEA  En effet, nous allons évoquer tout d’abord, les aspects de la tragédie. Ce texte raconte la décision du roi pour le destin de sa fille. Ce dilemne implique donc des choix difficiles, cela rend à la scène un aspect dramatique. En effet, Agamemnon hésite de tuer sa fille, cela donne un sentiment de terreur aux spectateurs. Ensuite, nous pouvons constater que grâce au champ lexical de la mort, le destin de la fille est pratiquement tracé. Sa destinée est propre  à la tragédie « son sang » L.16, « de l’autel » L.21, « frapper » L.22, « sa perte» L.1. Ensuite, comme toute tragédie, cette pièce a une morale. Cette dernière est de prendre une bonne décision par rapport à ses valeurs. Il faut bien réfléchir avant de prendre une décision lorsqu’on a un choix qui nous fait face, ce qui est le cas du roi Agamemnon. Enfin, nous pouvons constater que le texte est écrit comme n’importe quelle tragédie, elle est composée de rimes « inévitable, redoutable » L.1 et 2, « épouvanter, arrêter » L.3 et 4, et est écrite en alexandrin.

ALINEA Ensuite, nous allons étudier la mort déjà prédite. Dès la première réplique d’Agamemnon, il indique que la mort de sa fille est déjà décidée, que son destin est fatale « ce qui rend sa perte inévitable »L.1. Il annonce donc la mort de sa fille. Les verbes aux futur et aux conditionnel nous montrent que la décision est déjà prise, et qu’elle va se passer très prochainement « défendra »L.15, « plairont »L.24, »formerai-je »L.23.

Bien que le destin de la fille du roi paraît tout tracé, ce qui est propre au registre tragique, il semble que la décision du roi peut encore basculer.

ALINEA Nous allons donc voir dans un second temps que malgré tout, des doutes subsistent

ALINEA D’une part, nous pouvons remarquer que son rôle de père pousse à ne pas la sacrifier. En effet, Agamemnon se pose toutefois des questions. En somme, nous pouvons voir qu’il y a 12 phrases interrogatives, cela montre qu’il se pose des questions, et qu’il doute encore face à sa décision « que vais-je faire ? »L. 12. Ce sont des questions rhétoriques, ce qui accentue le phénomène d’hésitation. De plus, il y a une répétition du mot fille aux lignes 18, 20, 21 « la fille de leur roi », «mais ma fille », « ma fille, de l’autel ». Il pense malgré tout à elle. De plus, le déterminant possessif « ma » montre bien le rôle du père envers sa fille, cela rend un effet de tendresse, et que ce dernier pense malgré tout à elle.

ALINEA En revanche, sa rancœur envers Achille prend le dessus sur son rôle de père. Le roi penche plus sur le choix de tuer sa fille ; puisque ce dernier a trop de fierté pour laisser Achille faire ce dont il souhaite (que la fille du roi reste en vie) « croira que je lui cède »L.33, « ma gloire intéressée emporte la balance »L.6. Achille, lui, ne veut pas que la fille d’Agamemnon meurt car il est amoureux de cette dernière «il l’aime »L.38. Nous pouvons constater qu’il y a un champ lexical de la peur « épouvanter »L.3, « ma peur »L.8, « cédons »L.29, « trembler »L.34. Mais le roi Agamemnon ne veut rien laisser paraître, il veut se montrer fort et ne pas laisser Achille prendre le dessus. C’est pour cette raison qu’il veut tuer sa propre fille, pour qu’Achille soit détruit et qu’il soit supérieur à lui. Il ne supporte pas qu’Achille ait le dernier mot « ma gloire »L.31, « Achille accorder la victoire ? »L.32, « croira que je lui cède »L.34. Il préfèrerait donc sacrifier sa propre fille plutôt que de sacrifier son honneur « ma gloire intéressée » L.6.

...