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Connaître la société c'est d'abord se connaître soi-même.

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Par   •  21 Novembre 2016  •  Cours  •  4 168 Mots (17 Pages)  •  1 439 Vues

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Chapitre 1

Illustrer la démarche sociologique :

Connaître la société c'est d'abord se connaître soi-même

Ouvrage de Richard Hoggart, « Uses of Literacy » traduit en français La culture du pauvre publié en 1970

L'analyse de R.Hoggart portait sur les classes populaires.  Il définit ces classes par deux critères : objectifs (visibles) et subjectifs.

Distinction entre sujet et objet :    Partons d'un biologiste qui étudie une population de fourmis, ce chercheur se pose des questions à propos de leur comportement et de leur organisation sociale.

Le chercheur en sciences sociales a pour objet d'analyse des individus, comme lui même. Le sociologue est à la fois sujet et objet. Comme tout être social, il est porteur de valeurs (préjugés, a priori)

Auguste Comte, considéré comme le fondateur de la sociologie au XVIIIe « on ne se regarde pas soi-même marcher dans la rue »

• Que voyons nous chez les autres ?

Nous sommes porteurs de valeurs, nous voyons les autres au travers de notre position sociale (statut au sein de la société). Les gens riches n'ont pas le même regard sur les gens pauvres que les pauvres sur eux-mêmes, puisque nous voyons tous les autres au prisme de notre propre expérience de la vie sociale L'élève qui aura été en échec scolaire, n'aura pas la même vision de l'institution que celui qui aura réussit, c'est pourquoi ce que nous pensons être des analyses objectives est en réalité marqué par des jugements subjectifs. Ce que nous voyons chez les autres est en grande partie le reflet de nous-même.  L'objectivité n'existe pas plus que pour le sociologue ou n'importe quel autre membre de la société. Le sociologue s'efforce de prendre conscience de l'effet que sa propre culture, ses valeurs, son expérience de la vie, peut avoir sur sa façon d'étudier et d'analyser son objet.  Cette question est au cœur du livre de R.Hoggart.

Dans le cas de La culture du pauvre, le livre a une particularité : l'auteur a voulu le rendre accessible au grand public, c'est un ouvrage agréable à lire et compréhensible.

Hoggart s’intéresse au devenir de la culture populaire, c'est une période de changement dans la mesure où les adultes de cette génération sont les premiers de la classe populaire a avoir été scolarisés (leurs parents ne sont pas aller à l'école), ils savent donc lire et écrire. Ce savoir acquit, ils ont donc accès à la presse (qui se développe justement à leur usage). Durant cette période la radio et la télévision commencent à faire partie de la vie quotidienne des membres de la classe populaire. L'auteur se pose la question de l'influence de ces changements sur la culture populaire.

Que devient-elle dans ce nouveau contexte ?

Le sens précis du mot culture n'est pas facile à présenter, son contenu est complexe et les sciences sociales ont élargi son contenu. En sociologie ou en anthropologie, la culture ne se limite pas à l'activité de l'esprit, pour les sciences sociales elle est un moyen d'agir, de penser, de percevoir et même de ressentir dans un domaine particulier. On peut parler d'alimentation : (on achète du pain le matin, l'asiatique achète du riz)

Ces manières sont apprises et intégrées par les individus si bien qu'elles vont de soi. Nous les exerçons de façon spontanée, elles existent dans que l'on ait besoin d'en prendre conscience.

Ces manières de penser, d'agir et de réfléchir constituent les individus qui les partagent en collectivités. Il est donc possible de distinguer des collectivités sous cet aspect de la culture.

Les codes sont les façons de se comporter, le modèle prescrit par notre société.

Richard Hoggart est une exception du fait de son origine sociale, à son époque (1930/50). Il est né et a vécu la plus grande partie de sa vie dans un quartier d'ouvrier d'une ville du nord de l'Angleterre. Travaillant bien à l'école il a bénéficié d'une bourse d'étude, puis suite à un long parcours universitaire il est devenu professeur. Il combine ses deux expériences (origine sociale (classe populaire)/ vie professionnelle (bourgeois)). Son livre étant écrit dans un langage simple, il reprend des expressions populaires évocatrices, qui donne un style très vivants. La première de ses exigences de méthode est évoquée dès les premières lignes, il écrit que son origine sociale exerce une influence sur ses analyses.  Puisqu'il est issu du milieu populaire, il peut comprendre cette classe, il connaît leur mode de vie, mais d'un autre côté, son origine sociale présente deux dangers : celui de la nostalgie (il peut regarder son ancien mode de vie avec tendresse), celui d'être dans une position de donneur de leçons (il pourrait dire de leur comportements inadéquats pour s'intégrer dans la société), il aurait tendance à valoriser certains aspects qui lui semble positifs.

Le subjectivisme consiste a réduire toute connaissance à ce que révèle sa propre perception subjective. Dans le cas de Hoggart, le sujet/chercheur partage la culture du groupe social qu'il étudie, c'est ici que le subjectivisme prend la forme de la confusion entre le sujet et l'objet.

 BIOGRAPHIE  →  PERCEPTION SUBJECTIVE DE L'OBJET  →  ORIENTATION DE L 'ANALYSE

La rigueur méthodologique contre le subjectivisme :

• L'enquête ethnographique

• Questionnaire
• Analyse de documents
• Confrontation scientifique

L'organisation de l'espace des classes populaires, des quartiers urbains, des espaces domestiques,  des lieux de vie quotidiens, les rythmes de vie, les horaires, la durée du travail, le temps de loisir, il observe les structures familiales, le nombre le d'enfants, les rapports de genres (H/F), les pratiques culturelles (activités de l'esprit, théâtre, piapiapia), les pratiques religieuses, l'usage des objets quotidiennement (radio, tv, magasines.. ). L'enquête techno-graphique permet donc de témoigner des activités routinières, ce qui pourrait nous sembler dans intérêt et qui pourtant peut être très révélateur à condition que ces détails recueillis peuvent être interprétés par le sociologue. Cette enquête, sur une longue durée permet d'avoir une vue d'ensemble sur une période suffisamment étendue.  Cette enquête est complétée par un questionnaire qui porte notamment sur les pratiques de lecture, il permet de recueillir des données quantitatives (qui sont chiffrable)

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