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Philo - La conscience est-elle une connaissance de soi ?

Dissertation : Philo - La conscience est-elle une connaissance de soi ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2017  •  Dissertation  •  1 578 Mots (7 Pages)  •  2 937 Vues

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Philosophie

Le mathématicien, physicien et philosophe français, Descartes, a dit : « Je pense donc je suis. » C'est l'idée même de la conscience de soi. Définissons le terme de « conscience ». La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. Il existe plusieurs sortes de conscience : La conscience spontanée des choses existant autour de soi est évidente. Mais on a aussi une conscience réfléchie de soi, qui demande un certain raisonnement même si en fait elle se trouve à la base de toute pensée. Cette conscience de soi différencie l'homme de l'animal, qui ne pourrait pas dire « je » (c'est-à-dire se prendre soi-même comme objet de ses pensées).

Kant montre qu'elle s'acquiert en grandissant. En effet, l'enfant est au départ incapable d'employer la première personne pour se désigner. Lorsqu'il y parvient, c'est qu'il a enfin conscience de soi. Ainsi, Kant dit : « Auparavant, l'enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense »        . La conscience est donc un pouvoir de représentation permettant à l’homme d’avoir la connaissance des choses et de lui-même. La conscience est un savoir accompagnant la vie, les pensées et les actes d’une personne. C’est même, si l’on en croit Locke, la conscience de soi qui fonde la possibilité de se savoir une seule et même personne tout au long de sa vie. En ce sens il semble y avoir une équivalence entre la conscience de soi et la connaissance de soi. La possibilité d'une telle connaissance supposerait une stabilité, une permanence de notre être. Or, nous faisons l'expérience d'un changement continuel en moi-même. La notion de connaissance connote l’idée d’un savoir obéissant à une exigence de lucidité et d’objectivité. Connaître en ce sens consiste à déjouer les puissances trompeuses troublant l’esprit dans sa recherche de la vérité. La notion connote aussi celle d’un effort d’intelligibilité. Selon la vision de Descartes, si je remets en question la propre existence de ma conscience ou le contenu de mes représentations, alors je doute, donc je pense. On voit donc clairement que la conscience de soi est une certitude absolue. La manière de penser de Descartes pose problème. En effet, pour avoir réellement conscience et connaissance de lui-même, l'homme a besoin du rapport à autrui : l'homme prend conscience de lui à travers le regard et la reconnaissance des autres. C'est par exemple pour cette raison que des individus isolés, comme Robinson Crusoë, peuvent devenir fous s'ils ne se créent pas une forme artificielle d'altérité, comme un journal. Mais il a également besoin du rapport aux choses : c'est en particulier dans ses productions ou ses œuvres que l'homme prend conscience de soi-même. L'existence d'une extériorité (un monde extérieur), voire d'une altérité (autrui), semble donc nécessaire à la conscience de soi. On est donc amener à se demander : Le conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?

Nous nous demanderons d'abord si la conscience de soi est une connaissance immédiate de soi-même et du monde. Puis nous étudierons une vision de la conscience qui n'offre qu'une connaissance partielle de soi.

Pour Descartes, l'existence du monde extérieur n'est absolument pas nécessaire au sujet pour avoir conscience de soi. Le sujet peut s'admettre consciente par une simple introspection, indépendamment des choses et des autres sujets. L'introspection est le fait, pour un sujet, d'observer et d'analyser ses états de conscience afin de se connaître lui-même. La conscience de soi suppose plutôt l'absence d'autrui. Prendre conscience de soi est un acte solitaire. La méditation cartésienne qui aboutit à la définition de la conscience se déroule dans le recueillement et la solitude, à l'écart du fracas de la vie sociale. De même, celui qui veut pratiquer l'introspection aura intérêt à fuir la compagnie des autres, qui ne pourrait que le détourner de soi, pour être seul avec lui-même. La conscience est la modalité d’existence de l’être humain. Lors de l'éveil de la conscience, c’est le monde qui surgit avec lui. Impossible d’échapper au savoir de sa propre existence, à l’intuition de ses états et de ses actes. Nous faisons tel geste et même si c’est sous une forme confuse nous en avons conscience. Nous ressentons de la joie, je le sais. Certes la conscience peut être vague, confuse à cause des automatismes, reste que dès qu’il y a conscience il y a connaissance. Nous savons que nous sommes une seule et même personne tout au long de notre vie car ayant conscience de nous-mêmes, nous vivons la multiplicité et la diversité de nos états comme notre. La conscience est donc une forme immédiate de connaissance. Mais sous sa forme spontanée, la conscience n’est-elle pas exposée au préjugé, à l’illusion, à la naïveté, aux pièges des fausses évidences ? Le philosophe de la Grèce antique, Platon, a évoqué dans l’Allégorie de la caverne que le jugement de l'homme est variable et dépend d'une expérience du monde. Une connaissance immédiate est limitée, le danger est toujours de confondre l’apparence des choses avec les choses elles-mêmes.  

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