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Dans quelles mesures l'expérience de Notre-Dame-des-Landes démontre que les ZAD sont une alternative face aux enjeux écologiques engendrés par l'ère anthropocène ?

Analyse sectorielle : Dans quelles mesures l'expérience de Notre-Dame-des-Landes démontre que les ZAD sont une alternative face aux enjeux écologiques engendrés par l'ère anthropocène ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2021  •  Analyse sectorielle  •  5 843 Mots (24 Pages)  •  381 Vues

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Dans quelles mesures l’expérience de Notre-Dame-des-Landes démontre que les zones à défendre sont une alternative face aux enjeux écologiques engendrés par l’Ère Anthropocène ?  

Module 1

 

 

 

 

MAILLARD Dina  

     

Niveau de formation : Bachelor 3ème  

Date du rendu : 4 Janvier 2020

 

         

 

Année Universitaire : 2020-2021

Sommaire

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Introduction        2

1. Un engagement qui pense avec l’écologie        4

A – Qu’est-ce qu’une ZAD ?        4

B – Lien entre écologie et social        5

C – Un engagement militant        6

2  Une réponse collective aux enjeux environnementaux de        7

l’Ere Anthropocène        7

A – Apprendre à s’organiser entre Humains…        7

B – …pour s’organiser avec le non-Humain.        8

3 – Retour sur les apprentissages d’une expérience au sein d’une zone à défendre        9

A –  Une expérience riche et partagée…        9

B –  …qui possède des limites.        11

Conclusion        12

Bibliographie        12

 

          

 

         

 

Introduction

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 Le terme « Anthropocène  » traduit étymologiquement parlant « L’âge de l’Homme ».  Ce mot tire ses origines du grec ancien et définit une nouvelle période géologique dans laquelle la Terre est entrée depuis que l’Humanité a un réel impact sur son environnement. Cette nouvelle ère dans laquelle nous sommes entrés succède à l’Holocène et fut théorisée pour la première fois par Paul Josef Crutzen qui marque comme point de départ de cette ère la Révolution industrielle de 1850. En quelques siècles, l’Humain a été à l’origine de grands changements environnementaux et a transformé le système Terre afin de poursuivre le cours de son évolution vers le développement de sociétés et de civilisations de plus en plus modernes.

De ce fait, une rupture des équilibres naturels s’est enclenchée et marque ainsi l’empreinte de l’Humain sur son environnement. Au cours du demi-siècle passé, le commerce mondial, la consommation, l’idéologie capitaliste et son fonctionnement ainsi que la croissance démographique et les mouvements de développement se sont fait au détriment de la stabilité des écosystèmes dont nous dépendons et qui sont indispensables à la survie de l’Humain.   Les enjeux du 21ème siècle gravitent autour de l’écologie et des questions d’alternatives au fonctionnement capitaliste actuel non durable (écologiquement parlant) qui règne sur la scène internationale. Les 10 % des plus riches sont responsables de 45% des émissions carbones, les 100 plus grosses firmes transnationales produisent à elles-seules 70% des émissions et contribuent à hauteur de 40% du réchauffement climatique…

Le GIEC, dans son dernier rapport, annonce que les activités Humaines ont déjà provoqué un réchauffement à une hauteur moyenne de + 1,1 °C à la surface du globe depuis l’ère préindustrielle. [1] Le modèle de fonctionnement planétaire que nous poursuivons aujourd’hui nous pousse à dépasser ce seuil et les prévisions sont alarmantes quant aux boucles rétroactives et irréversibles qui s’enclencheront à partir de 1,5 °C.  

         Face à ces faits, de nombreux individus cherchent, expérimentent et inventent de nouvelles manières de faire avec leur environnement. Un retour à la terre fait sens pour beaucoup d’entre eux, et nombreuses sont les initiatives qui cherchent à pallier le manque d’actions étatiques et intergouvernementales.  

         Dans ces dynamiques, on retrouve des organismes de conseils intergouvernementaux, des collectifs, des conventions, des lieux, des structures …etc. Souvent de manière collective, les individus cherchent à mettre et produire du sens au sein d’une société et d’un fonctionnement qui ne les satisfait pas. « L’état actuel de notre planète conforte l’idée selon laquelle le monde et ses dirigeants doivent adopter une nouvelle donne mondiale pour l’homme et la nature, afin que les deux puissent prospérer. »[2] 

         Dans ce dossier, nous chercherons à comprendre les enjeux qui gravitent autour des zones à défendre comme lutte au service du vivant Humain et non-Humain. Nous nous poserons donc la question de savoir comment les zones à défendre incarnent-elles des

réponses expérimentales face aux conséquences écologiques engendrées par l'ère Anthropocène ?

Afin d’éclairer cette question, nous utiliserons principalement l’exemple de la ZAD de NotreDames-des-Landes qui se créa pour contrer le projet de construction d’un aéroport sur des zones humides en 1974 près de la ville de Nantes.

Dans ce dossier, nous chercherons donc à comprendre comment s’articule l’Humain et le non-

Humain au sein d’une zone à défendre et comment s’organiser face aux différentes problématiques d’une ère géologique qui marque la fin d’un monde tel que nous le connaissons.  

1. Un engagement qui pense avec l’écologie  

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A – Qu’est-ce qu’une ZAD ?

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         Le terme de ZAD est un acronyme pour désigner une Zone à Défendre. C’est également un détournement du sigle Zone d’Aménagement Différé utilisé dans le secteur du droit de l’urbanisme. Ces zones regroupent ainsi divers individus, militants et/ou activistes qui cherchent à s’opposer à la réalisation de projets qu’ils considèrent comme inutiles, dangereux, dépensiers et surtout nuisibles à l’environnement. En occupant physiquement les terrains qui visent à être construit, les zadistes s’organisent et construisent des foyers de résistance aux projets. Les luttes d’occupation s’organisent sur une installation illégale sur un terrain afin de le transformer en lieu de vie actif et en devenir d’un mode d’action politique. Les ZAD sont des lieux de renversements des normes et constituent des espaces qui entendent démontrer qu’une autre vision du monde et de son fonctionnement sont possibles.  

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