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Psychologie du développement

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Par   •  17 Octobre 2022  •  Cours  •  1 925 Mots (8 Pages)  •  162 Vues

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CM 1 Psycho                        14.02.22

Dans les précédents cours, nous avons vu que penser le devpt n’est possible qu’à certaines conditions historiques, théoriques, méthodologiques. Ce sont l’évolution des conceptions de l’enfant,  l’évolution des théories (théories de l’évolution notamment) et aussi les progrès méthodologiques qui ont permis la création de la psychologie du développement.

Avant toute chose, je voudrais préciser, ce que je n’ai pas peut-être pas fait très explicitement jusqu’à présent, que la psychologie du devpt n’est pas science normative à partir de laquelle on peut extraire des vérités qui seraient de bons usages pour bien éduquer des enfants. La psycho devpt est une science descriptive. Elle essaie de décrire les faits de développement et d’en donner des explications. Elle aide à comprendre, mais elle n’est en aucun cas prescriptive, les théories du devpt ne sont pas un guide pour l’action.

Il existe plusieurs théories de développement qui s’opposent parfois, qui ont évolué dans le temps car on ne peut pas imaginer qu’un concept ne soit pas lié aussi à des idées du moment (mode, air du temps).  Il y a des idées qui, à un moment donné sont plus présentes, plus communes plus acceptables et à d’autres moments, elles ne le sont pas. On observe donc l’évolution des conceptions à propos du devpt. Ce sont des faits temporaires car se sont des constructions scientifiques qui évoluent, même s’il y a un certain nombre de constantes.

Il y a eu de nombreux d’ébats récurrents, il faudra dépasser ces oppositions, mais je vous les rappelle pour que vous puissiez situer un peu les choses par rapport à ces clivages.

Nature et culture : en psycho devpt il y a la préoccupation de savoir si le devpt de l’enfant est un fait de nature ou un fait de culture. Bien entendu, on voit qu’il y a qqc de naturel, une forme de détermination biologique humaine, car quel que soit les pays, les cultures il y a des constantes : récurrence de certains faits de développement, étapes, évolutions communes. Ce n’est pas faux, on ne peut pas ignorer que le devpt psychologique s’appuie sur des évolutions biologiques, physiologiques (maturation de structures nerveuses, physiques, anatomie) => (marche). Mais il y a aussi des parcours de devpt qui différent en fonction des cultures (représentations de l’espace). [exemple à écouter dans la diapo] Il y a donc des dimensions culturelles enchevêtrées dans des déterminants biologiques.

« Neuro », courant à la mode qui renvoie à des préoccupations bio et qui peut laisser penser que les comportements sont déterminés et construits par ces déterminants bio uniquement. Or on ne peut pas imaginer qu’il n’y ait qu’une détermination bio sinon il n’y aurait pas cette diversité culturelle (langues, élaborations conceptuelles, représentations du monde….). Il y a aurait plus de choses universelles si les comportements étaient prédéterminés uniquement biologiquement.

A l’inverse, il ne faudrait pas imaginer que tout est construit socialement (ex : devpt du langage ne doit pas qu’à la culture, évidemment cela repose sur des bases phisio qui rendent possibles ce développement du lgg). Bien entendu pas de lgg sans interactions, pas d’apprentissage de la langue sans que l’enfant baigne dans une culture.

Rien n’est donc strictement biologique ou strictement culturel.  On pourrait même dire plus finement qu’il toujours une part de détermination culturelles dans les déterminations biologiques. Il y a des processus d’évolution biologiques qui sont survenus chez l’homme notamment à cause de l’évolution dans les modes d’alimentation (cuit/cru,…). Il n’y aurait pas eu ces évolutions biologiques s’ils n’avaient pas à un moment donné consommés ceci ou cela. A l’inverse, il y a des déterminations culturelles des faits biologiques car la culture va influer sur les conditions. Les environnements dans lesquels les enfants évoluent sont parfois très stimulants et parfois très pauvres et cela à des conséquences importantes sur le devpt de l’enfant. (dys > présent à la naissance, on a montré qu’il y avait plus de dys dans milieux défavorisés, car stimulation plus pauvre au niveau de la langue, trouble biologique à la base) Cela veut dire que le devpt n’est pas qu’un simple processus biologique endogène mais que ça repose sur une INTERACTION avec la culture.

Homme/animal

L’homme est un animal mais qui a tendance à se considérer à part. Il a cherché tous les traits de distinction, caractérisant l’humain et qui les opposeraient aux animaux. Cette question a baigné toute la psychologie du développement qui a essayé de décrire le moment où l’homme passe de l’animal à l’humain, c’est-à-dire les moments d’humanisation, de culturalisation où l’humain est arraché à sa simple vie animale et où émerge cette forme de conscience qui est, parait–il, caractéristique de l’homme. C’est une idéologie très forte. Les psychologues ont essayé de décrire des étapes du développement caractéristiques de l’humain (ex : fin 19ème siècle on a essayé de décrire la manière dans les enfants et les chimpanzés s’approprient progressivement les outils, les utilisent...). On a longtemps récusé ces comparaisons, mais elles sont pourtant très fécondes. Elles sont intéressantes car elles permettent de décrire finement le devpt de l’enfant et montrent qu’il est difficile d’établir une véritable frontière entre l’homme et l’animal (ex : comme tous les animaux si privation oxygène ou aliment : on perdrait nos facultés).

Exemple de transposition des comportements de l’animal à l’humain: Lorenz théorie de l’attachement. Comparaison oie et enfants : vives protestations, paraissait scandaleux. Cas intéressant, ce n’est pas une transposition simple des travaux de Lorenz à l’humain mais on a essayé de réinvestir cette idée d’attachement chez l’humain pour décrire certains phénomènes que l’on observait dans les orphelinats. Le manque de soins, d’attention, d’affection (Rene Schmit) produit des altérations très profondes du développement. Cela montre donc qu’il y a une forme de besoin quasi biologique d’attachement à tout adulte qui pourrait prendre soin de l’enfant.

En conclusion, on a comparé l’humain et l’animal et on a bcp appris de ces comparaisons. On a voulu à travers ces comparaisons,  chercher des frontières mais les choses ne sont pas si simples que cela. Les frontières sont souvent repoussés, plus on étudie l’intelligence animale, plus on développe des méthodologies fines et poussées pour les observer, plus on constate qu’il y a un certain nombre de points communs entre les humains et les chimpanzés (langage, méthodologie à base de signes) et il y a aussi des choses clairement humaines. Il faut dépasser la simple opposition (Humains/chimpanzés : relation sociales, de domination, d’organisation sociale).

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