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L'importance du port de l'équipement de protection en service

Analyse sectorielle : L'importance du port de l'équipement de protection en service. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2022  •  Analyse sectorielle  •  2 029 Mots (9 Pages)  •  209 Vues

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Table des matières

1.        Introduction        0

2.        Présentation        0

3.        Analyse :        1

4.        Conclusion        4

Bibliographie :        4

Annexe :        5

  1. Introduction

Dans le cadre de ma formation d’infirmier, j’ai réalisé un stage de 5 semaine en service de médecine digestive dans une clinique du Gard en tant qu’élève stagiaire. Durant ce stage, j’ai pu remarquer différentes situations conduisant à un risque infectieux, ce qui est en lien avec l’unité d’enseignement 2.10 infectiologie et hygiène, de la part de l’équipe soignante. En effet, j’ai pu constater que les soignants ne portaient pas l’équipement de protection nécessaire lors de la prise en charge d’un patient atteint de gastro-entérite.

  1. Présentation

Mon stage s’est déroulé dans un service de médecine digestive durant 5 semaines. Le service est composé de 24 lits répartis en 2 secteurs de 12 lits. Chaque chambre est individuelle. Les patients viennent surtout pour des bilans diagnostics ou pour des pathologies digestives diverses. A ce jour, le dimanche 6 décembre, l’équipe soignante est composée d’un médecin chef de service qui est gastro-entérologue, un interne, un cadre infirmier, deux IDE, trois AS, deux ASH, une assistante sociale et une psychologue sur rendez-vous, un kiné et moi, élève infirmier ; les horaires étant : Une IDE et une AS de 6h45 à 18h45, une IDE, une AS et moi, élève infirmier de 7h15 à 19h15, une AS de 8h à 20h, deux ASH, et enfin une IDE et une AS de 19h à 7h.

Le 5 décembre 2020, un patient, Mr F âgé de 45 ans a été adressé pour des douleurs abdominales diffuses persistantes, une température à 39°, des diarrhées nauséabondes et des vomissements à la prise de boissons. Le patient est insulinodépendant. Il est installé en chambre simple avec salle de bain et sanitaire lavé 3 fois par jour. La prescription en urgence a été : Iono sang tous les jours, NFS, CRP, bilan hépatique, coproculture, contrôle du poids, analyse d’urine (pour vérifier une possible infection urinaire), glycémie capillaire avant les repas et insuline (le patient étant insulinodépendant), perf de 2L de SG5% (pour prévenir le risque de déshydratation comme le patient est incapable de boire). Enfin, de l’isolement est prescrit pour prévenir le risque de contaminer tout le service. L’isolement prescrit, c’est le fait d’isoler une personne des autres pour éviter la propagation du virus et contrôler l’infection. En termes de traitements, il est sous antidiarrhéique (pour les diarrhées), pansement digestif, antispasmodique (pour les douleurs abdominales) et antalgique (pour les douleurs également). Ce monsieur est commercial dans le paramédical, en déplacements toute la semaine dans différents EHPAD entre le Gard et l’Hérault, mange au restaurant et se loge à l’hôtel.

Durant la matinée après l’entrée en service de Mr F, l’infirmière passe à 7h30 pour effectuer le bilan sanguin. Elle rentre dans la chambre sans s’équiper et effectue sa prise de sang sans gants et je vais chercher le tensiomètre pour prendre les paramètres vitaux. Puis elle continue ses prises de sang en suivant l’ordre des chambres. Dans cette situation, je repère différentes situations à risques comme le non port des gants, le non port de l’équipement, le chariot d’isolement non complet, le fait d’avoir commencé par le patient atteint de gastro-entérite et le fait de ne pas avoir désinfecté les appareils pour la prise des paramètres vitaux.

A 9h, l’aide-soignante me demande de l’aider pour faire la réfection du lit de Mr F. Pendant que je m’équipe comme le veut le protocole d’isolement, je remarque que l’aide-soignante ne s’équipe que d’une paire de simples gants. Durant la réfection, elle dépose les draps au sol. Je peux remarquer dans cette situation qu’il existe également différents risques qui sont le non-respect du protocole d’isolement (l’AS ne s’équipe pas) et le fait de déposer les draps sur le sol.

Enfin, à 9h30, l’ASH intérimaire passe faire le ménage dans la chambre de Mr F alors qu’il lui reste 6 chambres à faire. Cela constitue un risque de propager le virus aux autres patients, tout comme les autres situations à risque.

J’ai donc choisi de développer sur le risque lié à l’absence d’équipement de la part l’infirmière, soit le non-respect du protocole d’isolement.

  1. Analyse :

La gastro-entérite est une inflammation de la muqueuse du tube digestif. Il s’agit d’une infection souvent virale (rotavirus, adénovirus…) et très contagieuse, et quelques rares fois, bactérienne (E coli, salmonelle…) ou parasitaire. Cette infection se traduit par une diarrhée aiguë soudaine, accompagnée par des vomissements, douleurs abdominales, fièvre et quelques fois des rectorragies. La gastro-entérite se transmet par contact (contact avec la personne infecté quelconque, soit aliments, eau, objets…). Il existe des complications liées à cette pathologies, à savoir, un syndrome de l’intestin irritable, une déshydratation, de la fatigue, dans quelques rares cas, une colite ulcéreuse … A savoir qu’une personne infectée est contagieuse jusqu’à deux semaines après la disparition des symptômes.

Pourquoi est-il nécessaire que le soignant respecte le protocole d’isolement ?

Dans cette situation, le patient est touché par une gastro-entérite, pathologie qui, comme dit ci-dessus, est très contagieuse. Le risque infectieux est donc élevé. L’infirmière doit donc en théorie, identifier et évaluer le risque afin d’agir en conséquence. Cela explique donc l’isolement prescrit par le médecin. Le fait que l’infirmière ne respecte pas la prescription, elle est donc exposée au virus, qui, du fait de l’absence de l’équipement, va se mettre sur elle, sa blouse etc.… et donc possiblement contaminer le service avec cette pathologie. De plus, c’est un manquement à l’article R4311-2 du Code de la santé publique : « Les soins infirmier intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade (…) 1) De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes... ». En effet, dans ce cas, l’infirmière ne respecte pas le code de la santé publique en ne portant pas l’équipement puisque du coup elle ne protège pas le service de cette pathologie, mais également ne risque pas de soigner le patient puisqu’elle risque de l’infecter une nouvelle fois. Enfin, l’infirmière ne s’équipe pas sous prétexte que le chariot n’est pas complet, or, ce chariot est sous sa responsabilité et doit donc être remplie par l’infirmière

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