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Analyse socio-éducative

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Par   •  11 Janvier 2018  •  Analyse sectorielle  •  4 696 Mots (19 Pages)  •  632 Vues

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Introduction

Ce dossier a pour objectif d’analyser une situation socioéducative vécue sur mon terrain de stage. J’effectue celui-ci au sein d’un foyer de vie.

Après avoir présenté mon lieu d’exercice, je vais exposer mon observation. A partir des questionnements qu’elle suscite pour moi, je vais tenter de lui donner du sens en émettant des hypothèses de compréhension.

Mon lieu de stage : Résidence de la Gaudinais

Présentation de la structure

La résidence de La Gaudinais est l’une des structures constituant l’établissement public médico-social (EPMS) L’Ehretia, relevant de la fonction publique hospitalière. L’EPMS propose 5 services, auxquels s’ajoute l’accueil temporaire : les foyers de vie (Résidence Jean Seroux à Chateaubriant, Résidence La Gaudinais à Saint-Aubin-des-Châteaux, Résidence du Martrais au Gâvre), un foyer d’accueil médicalisé (Le Gâvre), le service d’accueil de jour (Chateaubriant), l’hébergement accompagné (Chateaubriant), et le service d’accompagnement et de soutien à la parentalité (Chateaubriant). Chaque service présente un projet spécifique au regard de la mission qui lui est dévolue et du public accueilli.

La résidence de la Gaudinais est un foyer de vie situé dans la commune de Saint-Aubin-des-Châteaux, au coeur du bourg. Elle est constituée de deux maisonnées de huit places chacune et d’une place d’accueil temporaire. Chaque maison comprend des chambres individuelles avec douches et WC et un espace de vie commun. Ce dernier est composé d’un salon, d’une salle à manger, d’une cuisine, d’une lingerie, d’une salle de bain et d’un bureau pour l’équipe éducative.

Public accueilli

Les deux maisonnées accueillent des adultes en situation de handicap. Ces personnes présentent une déficience légère ou moyenne et/ou une pathologie mentale stabilisée. Il n’y a pas de limite d’âge pour leur accueil, tant que leur état de santé le leur permet. La moyenne d’âge, actuellement, est de 59 ans.

Présentation de la situation choisie

Contexte

Nous sommes le mardi 3 octobre 2017. Il est 14h30. J’en suis à ma deuxième semaine de stage.

La durée de l’activité et de mon observation est de 60 minutes.

La situation se déroule dans le cadre d’un atelier de gymnastique douce qui a lieu tous les mardis à cette heure-ci. Cet atelier est encadré par une aide médico-psychologique (AMP). Les AMP ne sont pas affectées à telle ou telle activité, mais encadrent à tour de rôle tous les ateliers. Ce temps est proposé à l’ensemble des résidents. J’ai décidé de m’inscrire de manière permanente à cette activité durant ma présence en stage. Suite aux inscriptions faites pour les activités proposées, deux résidents participent ce jour là : Céline (58 ans) et Jean-Robert (61 ans) .

Description de l’observation

Il est 14h20, c’est bientôt le début de l’atelier. Je vais dans le bureau des professionnelles. Je demande à Véronique, qui encadre l’activité, si nous allons dans la salle située dans le bourg pour faire l’activité. Elle me répond : « Non, non, on va rester ici. Personne n’est allée chercher les clefs ». Je lui dis alors que je vais prévenir Céline et Jean-Robert que nous allons commencer. Ces derniers sont assis dans le canapé du salon. Céline me dit : « C’est bon? » Je lui répond : « Oui, on va pouvoir aller chercher le matériel. » Elle se lève d’un coup et met les mains sur ses reins en grimaçant. Je lui dis : « Ça va? Essaie d’aller plus doucement. Tu peux prendre ta canne pour t’aider. » Jean Robert est resté assis dans le canapé. Je lui dis : « Jean-Robert, tu nous suis? » Il me répond : «  Nous suis » et se lève.

Après avoir rejoint Véronique pour aller chercher le matériel, nous entrons tous dans la salle d’activité du foyer. La pièce est encombrée. Elle est exceptionnellement utilisée comme salle à manger d’une des maisonnées du fait que des travaux de peinture sont en cours à l’étage. Je me mets à déplacer les tables et chaises pour faire de la place avec l’aide de Véronique. Jean-Robert s’assoit dans le canapé et Céline reste debout.

Une fois terminé, Véronique dit : « On va pouvoir commencer » Jean-Robert reste assis. Je lui dis : « Tu viens? On va commencer? » Il me dis : « Va commencer » et se lève. Il dit avec une élocution peu claire : « Acheter une petite voiture verte. Comme ça. » Il indique, en tendant ses index, la taille de la voiture. Véronique intervient : « Jean-Robert, ce n’est pas le moment! » Il dit : « Pas le moment ».

Quatre chaises sont installées en carré et nous sommes chacun debout devant la nôtre. Nous faisons un échauffement des articulations du corps. Céline et Jean-Robert ne proposent pas d’exercices quand nous leur demandons ce que nous pourrions faire comme échauffements. Ils suivent nos indications. Je suis en face de Jean-Robert et il reproduit mes mouvements. Il est stable dans sa posture. Il commence le mouvement quand je le commence et s’arrête dès que je m’arrête. Céline est moins stable. Elle fait des pas de côté et coordonne difficilement ses gestes avec Véronique qu’elle regarde. Elle parle pendant les exercices et Véronique lui dit : « Reste concentrée ». Alors que nous échauffions nos genoux par des mouvements circulaires, Céline perd l’équilibre et trébuche en arrière. Sa tête percute légèrement la table derrière elle. Céline se met à crier et pleurer. Nous l’aidons avec Véronique à se relever. Elle continue de pleurer en se tenant la tête. Véronique regarde sa tête et lui dit que ce n’est pas grave, que ça va passer. Jean Robert s’est assis sur la chaise pendant ce temps là. Je lui propose de prendre un ballon pour continuer la séance. Nous nous asseyons l’un face à l’autre. Céline, qui ne pleure plus, et Véronique s’assoient avec un ballon.

Nous enchainons plusieurs exercices avec le ballon : passes, passages du ballon sous les jambes, sous les bras, derrière la nuque. Nous procédons en binômes. Durant ces mouvements, Jean-Robert suit les consignes, les répète oralement : si je dis : « on passe le ballon derrière la tête », il me répond : « Derrière la tête ». Son visage reste figé et il tient sa position assise. Il reproduit ce que je fais.

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