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Analyse linéaire : Aveu au duc de Nemous

Commentaire de texte : Analyse linéaire : Aveu au duc de Nemous. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 668 Mots (7 Pages)  •  8 986 Vues

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La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette

ET n°9 : L’aveu au duc de Nemours, Partie IV

INTRODUCTION

→ Madame de La Fayette

La Princesse de Clèves

→ SITUATION DE L’EXTRAIT DANS L’ŒUVRE // Passage qui se situe dans la quatrième et dernière partie du roman. La PdC a avoué ses sentiments à son mari (cf ET n°8) ce qui a mis en marche un engrenage fatal qui a provoqué la mort de M. de Clèves. La princesse s’est alors retirée définitivement de la cour. Le duc de Nemours, usant d’un subterfuge car elle refuse de la voir, vient lui rendre visite chez le Vidame de Chartres.

Cet extrait apparait comme la première discussion sincère entre les deux personnages // loin des regards inquisiteurs de la cour, la princesse avoue ses sentiments au duc mais dans le même temps expose les raisons de son renoncement.

→ PROBLEMATIQUE : En quoi cette scène d’aveu confirme-t-elle l’héroïsme de la princesse de Clèves ?

→ MOUVEMENTS DU TEXTE :

        - l.1 à 17 : un aveu raisonné

        - l.18 à 20 : la réponse du duc de Nemours

        - l.21 à 30 : le renoncement à la passion, présentée comme dangereuse pour celle qui aime.

ANALYSE LINÉAIRE

  1. LIGNES 1 à 17 : un aveu raisonné.

→ L.1 à 2  = un aveu sincère

- discours direct // la princesse s’adresse au duc de Nemours // 2 seuls pronoms employés = « je » et « vous ».

- vb « devoir » présente l’aveu comme une obligation morale + obligation face à l’amour que lui porte le duc « je crois devoir à votre attachement la faible récompense » // « votre attachement » = litote ; « faible récompense » = annonce réponse négative à cet attachement.

- importance de l’honnêteté // négation « de ne vous cacher aucun de mes sentiments », suivie de l’affirmation « et de vous les laisser voir tels qu’ils sont ».

→ L.2 à 10 = un aveu qui est annonciateur de la fin de la passion

→  l. 2 à 3 : « ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître »

- adj « seule » souligne le caractère exceptionnel de l’aveu (tout au long du roman la PdC a tenté de dissimuler ses sentiments)

- emploi du futur de certitude // « sera », « donnerai »

- CL de l’amour // gradation : « attachement », « sentiments », « aimée »

= s’autorise pour une seule et unique fois à exprimer ses sentiments.

→ l. 3 à 6 : amour vs la crainte de ne plus être aimée

- « néanmoins » = adverbe de concession

- aveu des sentiments (= 1ère étape de la réalisation de l’amour) → réalisation de l’amour → fin de cet amour (causée par l’inconstance du sentiment amoureux lorsqu’il trouve sa réalisation) // « la certitude de ne plus être aimée de vous comme je le suis » = modalisateur qui présente cette inconstance comme certaine.

- emploi du conditionnel à valeur hypothétique // « je n’aurais », « je pourrais » = montre qu’elle anticipe l’idée d’être abandonnée.

- perte de l’amour présentée comme « un malheur » (répétition l.5+6) + hyperbole « un si horrible malheur » = insiste sur la douleur ressentie.

- nécessité de l’aveu malgré les risques motivé par le devoir // hyperbole « des raisons de devoir insurmontables ».

Nombreux modalisateurs qui montrent que le discours de la princesse est sincère et réfléchi.

→ L.6 à 10 = réflexions sur l’inconstance masculine

→ l.6 à 8 : concession « je sais que vous êtes libre, que je le suis … pour jamais »

- la PdC admet que leur union et possible puisqu’elle est veuve ce qui autoriserait leur mariage // présenté à travers la périphrase « quand nous nous engagerions ensemble pour jamais » (l.8) conditionnel montre que cela reste de l’ordre de l’hypothèse.

- mais modalisateur « peut-être » laisse planer l’opposition = poids du regard des autres + culpabilité de la princesse.

→ l.8 à 10 : « Mais les hommes … félicité ? »

- « Mais » adversatif qui introduit une série de questions rhétorique. Ce qui s’oppose à leur union = l’inconstance masculine.

- emploi du pluriel « les hommes » (l.8) montre généralisation. Le Duc n’échappe pas à cette loi.

- inconstance présentée comme sûre // adverbe « certainement » (l.10)

- le mariage // « ces engagements éternels » (adjectif « éternel » suppose la constance de l’amour ; et s’oppose au caractère inconstant des hommes).

La mariage est assimilé au bonheur // « dont je ferais toute ma félicité » mais présenté comme impossible // « un miracle » (l.9).

→ L.11 à 17 = la princesse invoque le souvenir de son défunt mari

- raisonnement par analogie // le cas du Prince de Clèves illustre et valide son propos = figure exceptionnelle de constance amoureuse « l’unique homme au monde capable de conserver de l’amour dans le mariage »

- modalisateur « peut-être » montre que la fidélité repose sur la non réciprocité des sentiments // « peut-être aussi que sa passion n’avait subsisté que parce qu’il n’en avait pas trouvé en moi » (prop. sub. circ. de cause) = Mme de Clèves fait des suppositions.

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