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Analyse de pratique infirmière

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Par   •  28 Novembre 2020  •  Dissertation  •  3 495 Mots (14 Pages)  •  617 Vues

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Analyse de Situation

Description de la situation : 

Nous sommes le lundi 7 septembre 2020, nous nous trouvons au début de la deuxième semaine de stage. Ce matin je suis accompagnée par l'infirmière référente de mon stage.

Comme chaque matin nous nous rendons chez madame N pour la prise en charge de son diabète et l'administration de ses médicaments. Madame N est âgée de 80 ans, elle est prise en charge par le cabinet depuis cinq ans. Il est planifié une surveillance journalière infirmière du diabète à hauteur de deux passages par jour, un aux alentours de 12h30 et l'autour aux alentours de 18h30, cette surveillance est faite par glycémie capillaire.

Madame présente des troubles cognitifs, afin d'éviter le risque de fugue la famille souhaite que la porte d'entrée soit fermée à clé. Pour faciliter l'entrée dans l'appartement les enfants de madame ont confié un double des clés à l’infirmière.

À notre arrivée au domicile nous nous dirigeons dans la chambre où se trouve généralement la patiente, madame est couchée dans son lit avec son chat. En effet, madame présente un état dépressif, son humeur est vacillante, elle semble souvent triste et reste allongée des journées entières dans son lit avec son chat. Madame est quelques fois désorienter, elle n'est plus en capacité de différencier le début d'une journée de la fin, ce qui impact énormément les gestes de la vie quotidienne comme la prise des repas ou encore les soins d'hygiène.

Je me dirige vers madame et contrôle comme chaque matin la glycémie, ce matin la glycémie s'élève à 3,56 g de sucre par litre de sang.

À l'affichage du taux sur le lecteur je me suis dit qu'il était trop élevé, je me suis alors questionné sur le type de repas que madame pouvait avoir, si elle avait tendance à grignoter entre les repas.

Pendant la première semaine de mon stage j'ai pu observer qu'a chacun de nos passages la glycémie de madame était bien supérieur au taux correspondant à une glycémie normale. (Rappel des normes glycémiques chez un patient diabétique non-insulino dépendant : entre 0,70g/l et 1,20g/l pré-prandial et jusqu'à 1,80g/l en post-prandial.)

Face à ces hyperglycémies récurrentes je me questionne et demande à l'infirmière si le protocole d'insuline ainsi que la posologie de son anti-diabétique oral sont encore adaptés.

L'infirmière me fait part que le régime alimentaire en lien avec le diabète n'est pas respecté. En effet, en nous dirigeant vers la cuisine j'ai pu observer avec étonnement les nombreuses boîtes de pâtisseries de type pains au chocolat, pains aux raisons, tarte aux sucres etc.. empilés sur le réfrigérateur ainsi que sur la table de la cuisine.

Étant seule à son domicile l'infirmière scrute régulièrement les dates de péremption sur les denrées alimentaires se trouvant dans le réfrigérateur afin d'éviter les intoxications alimentaires. En ouvrant le réfrigérateur nous y trouvons différentes crèmes déserts sucrées ainsi que d'autres pâtisseries.

Face aux habitudes de la patiente je me suis d'abord demandé comment pouvait-elle s'alimenter de cette façon s'en prendre de poids, physiquement madame est petite et semble amaigrie, n'ayant pas de dossier médicale, ni de balance je ne peux contrôler le poids de madame.

Une fois la glycémie de madame relevée et ses traitements donnés, nous quittons le domicile de madame. Sur la route l'infirmière m'informe des difficultés qu'elle rencontre chez cette dame, la prise en charge de son diabète n'est pas simple, elle se demande souvent à quoi peut bien servir sa prise en charge si le régime alimentaire n'est pas respecté.

Ses enfants ne lui rendent pas ou peu de visites, malgré leur proximité géographique, les seules personnes rendant « visite » à madame sont l'infirmière ainsi que l'auxiliaire de vie le midi et le soir pour la préparation des repas,  les enfants lui donnant la consigne de préparer un bol de chocolat chaud pour madame.

Au vu de la situation, je lui demande si ses enfants ont déjà pensé à un éventuel placement en EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pour plusieurs raisons :

  • une sécurité dans la vie quotidienne en vue des troubles cognitifs de chacun
  • un accompagnement par des professionnels dans les gestes de la vie quotidienne
  • une prise en charge de son diabète
  • une surveillance accrue du régime alimentaire
  • la prise de trois repas équilibrés

L'infirmière m'informe qu'au regard du coût onéreux d'une place en EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), les enfants refusent catégoriquement de placer leurs deux parents en institutions et ainsi voir partir leur héritage dans ce financement.

Pourtant, sur le plan social, madame est mariée, elle est retraitée de l'éducation nationale et son mari retraité de la SNCF, leurs pensions de retraite permettraient de payer une partie de leurs hébergements en EHPAD ainsi que la vente de leur appartement. De plus les enfants possèdent de nombreux biens immobiliers, héritage provenant de leurs parents, ainsi que d'excellentes situations professionnelles.

Me voyant stupéfaite de cette réponse, l'infirmière m'informe que ces propos viennent d'une discussion qu'elle a eu il y a quelques mois avec la fille de madame.

Je n'ai jamais rencontré ce genre de situation auparavant, ni dans ma profession d'aide-soignante, ni durant mes deux années de formation infirmière. Je n'ai pas pu m’empêcher de me positionner à la place de la fille de madame. Étant très proche et fusionnel avec mes parents il m'est impossible d'envisager, un jour, de les laisser livrer à eux-mêmes.

Cela suscite mon étonnement, ce qui m'entraine à me poser plusieurs questions ?

  • Quelles sont les bonnes pratiques concernant les règles hygiéno-diététiques du patient diabétique ?
  • L'auxiliaire de vie a-t-elle le droit de cuisiner des repas équilibrés à un patient au domicile ?
  • Madame a-t-elle reçu une éducation thérapeutique et est-elle en capacité de l'appliquer ?
  • Les enfants de madame connaissent-ils les recommandations du régime alimentaire de la personne diabétique ?
  • Quel est le rôle de l'infirmière libérale et quelles sont les limites de son exercice au domicile ?
  • Au vu de la situation peut-on parler de maltraitance ?  
  • Comment se positionner en tant que future infirmière dans ce genre de situation ou la famille n'est pas impliquée?
  • L'infirmière peut-elle arrêter la prise en charge si la façon de faire ne lui convient pas ?
  • Vers quels organismes peut-on se tourner pour signaler une personne âgée en danger ?

Analyse de la situation :

Pour pouvoir analyser la situation je me suis d'abord penché sur les recommandations du régime alimentaire du patient diabétique afin de pouvoir comparer avec les pratiques rencontrées dans la situation de Mme N.

Pour traiter le diabète, on cherche à rééquilibrer le taux de sucre dans le sang. La première action consiste à adapter son hygiène de vie, une alimentation équilibrée est le premier traitement non médicamenteux à mettre en place. Aujourd’hui, on privilégie les aliments nutritifs utiles à une bonne santé. Les aliments « plaisirs » resteront occasionnels. Limiter l’effet hyperglycémiant des produits sucrés présente de multiples intérêts :

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