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Grand oral BAC SES - Doit-on interdire les sondages avant les élections présidentielles ?

Discours : Grand oral BAC SES - Doit-on interdire les sondages avant les élections présidentielles ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2023  •  Discours  •  971 Mots (4 Pages)  •  117 Vues

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Doit-on supprimer les sondages avant les élections présidentielles ?

« Votez utile », seulement 2 mots, mais que nous entendons tant de fois à chaque élections. Cette année lors des élections présidentielles, certains électorats se sont vu reprocher de vouloir voter selon leurs opinions et non pour le candidat de leur bord politique qui était le plus favorable selon l’opinion publique. N’avez-vous pas entendu qu’avec les votes de Fabien Roussel, Jean-Luc Mélanchon serait passé au second tour ?

Mais si l’on y réfléchit, critiquer l’intention de vote d’une personne voire aller jusqu’à la qualifier d’ « inutile », n’est-ce pas antidémocratique et contraire au principe de vote, base de la liberté de pensée dans une démocratie ? Si l’on arrive à ses pensées, c’est à cause de l’inondation constante des sondages auxquels nous faisons face. Depuis plusieurs années, on compte plusieurs centaines d’enquêtes avant chaque présidentielle. C’est pourquoi pour certains, il serait préférable de les interdire. Cependant, les interdire serait également une atteinte à la liberté d’expression, autre pilier de la démocratie. Est-il donc véritablement préférable d’interdire les sondages ?

Tout d’abord nous allons voir pourquoi oui, il serait préférable de les interdire.

La principale raison concerne l’influence que peuvent avoir les sondages sur les intentions de vote. En effet ils sont à l’origine de la démarche du « vote utile », mais également de plusieurs effets constatés par les politologues comme l’effet bandawagon, ou plus vulgairement l’effet de mode, qui caractérise les comportements qui cherche à suivre le camp du vainqueur, de la majorité, ou encore l’effet Underdog, comportement qui consiste à secourir le perdant de la défaite annoncée par les sondeurs. Par exemple, lorsqu’en 1995 Lionel Jospin fut en tête du premier tour de façon inattendue, car une partie du peuple craignait suite aux sondages de ne pas voir la gauche au second tour, c’est un cas de l’effet Underdog.

A l’inverse, la victoire ou la défaite présumée d’un candidat peut favoriser de l’abstentionnisme. Certains deviennent démotivés si leur intention de vote est envers un candidat défavorisé, a contrario d’autres ne sont pas stimulés à voter si le candidat pour qui ils veulent voter est favorisé.

L’influence des votes peut aussi être plus indirect avec la tentation que les candidats ont de privilégier une stratégie sur la compétition plutôt que sur le programme directement ou les rapports de force entre les candidats qu’ils génèrent. En effet, on donne une certaine légitimité et un certains sérieux aux grands « gagnants » des sondages, tandis que l’on se désintéresse de la campagne et des idées de « ceux qui vont perdre ».

Ainsi, à cause des sondages , le processus électoral se voit de plus en plus être modifié, et les résultats des élections ne sont plus totalement représentatifs des pensées de la population

Cependant, arrêté les sondages ne semblent pas préférable car leur arrêt accentuerait encore plus les problèmes déjà existant.

Tout d’abord car cela serait une entrave à la liberté d’expression.

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