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Types de socialisation humaine

Étude de cas : Types de socialisation humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2014  •  Étude de cas  •  2 242 Mots (9 Pages)  •  1 079 Vues

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Selon La sociologie de la bourgeoisie, recueil des Pinçon-Charlot, « la combinaison des différentes formes de capitaux, qui définit la richesse, doit être transmise de génération en génération pour assurer le maintien des familles bourgeoises à leur niveau social ». Autrement dit, les bourgeois se reconnaissent dans les stéréotypes donnés par les autres catégories sociales. Ce sont des individus au milieu de vie confortable et qui ont acquis un lot de normes et de valeurs leur étant propres dans le but de les transmettre à leur descendance. A la différence des jeunes de banlieues, qui eux, se définissent comme semblables aux stéréotypes négatifs qui leur sont attribués. En effet, ce sont des individus, qui pour les autres classes sociales, ont un capital scolaire, économique et culturel relativement faibles. Selon ces stéréotypes, ce sont des individus utilisant des substances illicites comme activité professionnel ou comme usage personnel. En effet, selon La sociologie de la drogue, recueil d’Henri Bergeron, « l’usage de ces substances est devenu une pratique sociale relativement répandue ». Cependant, ces stéréotypes n’ont pas été accordés au hasard, ils sont le fruit d’un processus unique qui a construit un individu à son devenir. Mais par quels processus l’identité d’un individu se construit-elle ? C’est que la socialisation primaire qu’a traversé un individu peut se poursuivre par sa socialisation secondaire. Mais dans certains cas, l’individu rompt avec sa socialisation initiale en ayant recours à d’autres types de socialisations tels que la désocialisation.

Un enfant qui nait est un être de nature, par la socialisation, tout d’abord primaire, lui inculquant un lot unique de normes et de valeurs, il va devenir un être de culture. Autrement dit, l’enfant sera capable de choisir parmi un ensemble de normes et de valeurs celles qui lui paraissent les plus compatibles avec l’adulte qu’il souhaite devenir. L’enfant, s’il suit le processus de socialisation, commencera par sa socialisation primaire et poursuivra ce processus par sa socialisation secondaire. En effet, lors de sa socialisation primaire, l’enfant va rencontrer ses premiers agents socialisateurs qui sont la famille, insistance de socialisation la plus perceptible, l’école, instance de socialisation la plus institutionnelle et enfin, les groupes de pairs et les médias, les médias représentant l’instance de socialisation la plus controversée. Tout d’abord, lors de sa naissance, c’est au sein de sa famille que l’enfant se voit éduqué et structuré. Le but de tout bon parent est de préparer son enfant à sa vie future, c’est-à-dire, à son futur rôle. Par le passé, dans les années 1960, les filles étaient préparées à être épouse et donc, des mères à plein temps tout cela en restant à la maison et en effectuant des tâches ménagères. A la différence des garçons, qui étaient, eux, préparés à devenir des chefs de familles, en étant les seuls à travailler. Ce sont ces stéréotypes que l’on retrouve dans le livre d’Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, qui montre que ces différences entre sexe se sont enracinées dès le plus jeune âge d’un individu par les pratiques et les jeux appropriés aux filles et d’autres appropriés aux garçons.

Puis, l’école va continuer cette socialisation en apprenant à un enfant à vivre dans un groupe plus élargi. En effet, ce dernier recevra des normes et des valeurs déjà acquises ou bien nouvelles. L’exemple est donné sur la ponctualité d’un enfant aux heures scolaire. En outre, il va être confronté à d’autres enfants venant tous d’un milieu culturel et groupe social différent.

Enfin, les groupes de pairs qui vont permettre à un individu de sortir du cadre familial en lui faisant connaitre ses premières déviances. En effet, Henri Bergeron a démontré dans son recueil, La sociologie de la drogue, que dans le cadre d’un groupe de pairs consommateurs de cannabis, un individu intériorise un ensemble de normes et de valeurs au terme d’un parcours d’initiation et de socialisation au sein de ce groupe consommateur de cette drogue. C’est pourquoi, le groupe de pairs participe à sa manière au processus de création de l’identité d’un individu en lui permettant de connaître, dans certains cas, ses premiers excès.

Après la socialisation primaire, un individu continue son processus, qui lui permet de créer son identité, par sa socialisation secondaire. En effet, sa socialisation secondaire, concerne son âge adulte et sa vieillesse et se fait dans la continuité de sa socialisation primaire. Effectivement, elle s’appuie sur un individu socialement construit. C’est une socialisation qui met en avant la présence de nouveaux agents socialisateurs qui seront toujours les groupes de pairs mais accompagnés de l’entreprise et du mariage. Par ailleurs, chaque métier possède ses propres comportements regroupant son lot unique de normes et de valeurs. L’exemple est donné sur un médecin qui est tenu au secret médical quant au dossier de son patient ce qui contraste avec le comportement attendu par une caissière. Concernant le processus de socialisation conjugale, c’est-à-dire l’apprentissage de nouvelles normes et valeurs par son conjoint, qui représente à lui-même une propre instance de socialisation, il est constaté une très forte homogamie sociale au sein d’un même milieu. Autrement dit, un individu aura tendance à se marier avec un autre individu de son milieu social. C’est ce que les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot ont démontré dans leur livre, La sociologie de la bourgeoisie. Selon eux, « les bourgeois privilégient les mariages pour maintenir le patrimoine et les fortunes à l’intérieur du groupe, et ainsi, de limiter l’érosion des fortunes due à leur division lors des successions ». Dans ce cas présent, il est montré que les parents bourgeois souhaitent le mariage de leur enfant avec un bourgeois pour pouvoir assurer le maintien de leur statut. En outre, il est observé aujourd’hui, que beaucoup d’enfants ont les mêmes opinions politiques que leurs parents. L’exemple est donné par l’article de journal « Si si, les jeunes votent encore comme leurs parents », paru dans Le Nouvel Observateur, le 24 avril 2011, et qui montre que la plupart des jeunes finissent par rejoindre le même parti politique que celui de leurs parents. Il y’a ainsi une transmission des opinions qui s’ajoute à une transmission des capitaux et des coutumes.

D’une part, Pierre Bourdieu, en plus d’avoir évoqué la notion de capitaux, a aussi défini la notion d’habitus. Selon ce sociologue, chaque individu appartient à un propre habitus. Autrement dit, un habitus correspond à ce

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