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La relation entre l'évolution du travail et l'évolution de nos besoins

Analyse sectorielle : La relation entre l'évolution du travail et l'évolution de nos besoins. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 797 Mots (8 Pages)  •  869 Vues

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Au fil des siècles le travail a évolué, et est considéré de manières différentes selon l’époque et la civilisation. En Grèce Antique, perçu comme une torture, il est méprisé tandis qu’à la même époque à Rome il représente un résultat de l’effort et plus tard il se transforme en valeur puis en prolongement des techniques.

Aujourd’hui une grande partie des hommes travaillent ou cherchent à travailler, sinon ils sont considérés comme un probleme dans la societe. Mais peut on dire qu’ils travaillent seulement pour subvenir à leurs besoins ? Et si jadis les besoins auxquels le travail répondait n’étaient que naturels ne sont ils pas devenus aujourd’hui des désirs superficiels dont l’homme croit dépendre et donc travaille pour les satisfaire ? Le travail qui permettait avant de subvenir à des besoins naturels n'a-t-il pas changé d'objet ? Y a t-il par conséquent un lien entre l’évolution du travail et l'évolution de nos besoins?

Toutes ces interrogations seront donc abordées dans la réponse à une question : Si le travail n'a pas pour seul but ou pour seule fin de pourvoir aux besoins des hommes c'est a dire à ce qui leur est par essence nécessaire, quels sont ses autres fins ?

Tout d’abord nous aborderons la thèse qui est que le travail sert à subvenir aux besoins des hommes et en deuxième partie nous la discuterons en montrant qu’il a d’autres fonctions et enfin nous verrons ses conséquences négatives de son évolution.

Certes l’activité du travail permet avant tout à l’homme de satisfaire à ses besoins nécessaires. Par nécessaire on entend alors des besoins physiologiques qu’il est impossible de ne pas éprouver et dont la satisfaction est indispensable à la vie. Parmi ces besoins vitaux on peut alors citer la nourriture, le logement ou encore l’oxygène pour respirer), l’homme en est alors dépendant et n’est pas responsable de ces besoins. Les activités de l’homo faber sont caractérisées par la distinction des fins et des moyens. Le travail est dicté par des buts objectifs. Le travail fait ainsi partie du processus vital et consiste à subvenir à ses besoins vitaux. Il s’inscrit alors dans le cycle biologique. Ce qu’il produit est éphémère et s’oppose ainsi à l’œuvre. Hannah Arendt propose le terme de vita activa pour désigner trois activités humaines fondamentales : le travail, l’œuvre et l’action. Elle pose pour hypothèse que ces mêmes préoccupations humaines centrales doivent prévaloir dans toutes les activités des hommes, sans qu’aucun ordre ne puissent s’établir. Le travail est l’activité qui correspond au processus biologique du corps humain ; la condition humaine du travail est la vie elle-même. Le travail n’assure pas seulement la survie de l’individu mais aussi celle de l’espèce. Ce qui caractérise le travail, c’est qu’il est une activité cyclique, une activité qui ne connaît jamais de fin, une activité épuisante, toujours à recommencer. En effet le besoin biologique revient de manière cyclique et parce qu’en permanence la nature menace d’envahir et de submerger le monde humain.

Dans La République, Platon va plus loin en montrant que la cité c’est a dire l’organisation politique grecque de l’Antiquité découlait d’un partage du travail et des échanges entre les hommes ; car, chaque individu ne pouvant se suffire à lui même est incapable de répondre à tous ses besoins et doit alors faire appel à des personnes extérieures. Une cité ou plus communément une communauté reposent donc sur les besoins des hommes, particulièrement les besoins physiologiques qui sont prioritaires. Chacun doit alors travailler dans le domaine qui lui correspond afin de proposer ses services aux autres hommes, et, en échange il pourra pourvoir ses autres besoins grâce aux autres travailleurs. A cette idée on peut associer celle de la division du travail qui consiste à spécialiser chacun dans l’activité qu’il fait le mieux afin de produire davantage, plus rapidement et mieux.

Néanmoins par définition, le travail l’ensemble des activités humaines organisées, coordonnées en vue de produire ce qui est utile et qui peut être manuel ou intellectuel. On nous renvoie donc a l’utilité, or ce qui est utile n’est pas exclusivement ce qui est nécessaire à l’homme. La forme restrictive du sujet employée pour se demander si « le travail n’était qu’un moyen de subvenir à ses besoins » amène par conséquent à répondre non puisque ce n’est pas son but unique. Le travail sert donc de moyens à d’autres fins. Il satisfait de plus en plus des besoins qui ne sont pas vitaux à l’homme, mais qui sont contingents. Ils dépendent de chacun et sont possible à faire disparaître.

Pour Kant, « l’homme est le seul animal voué au travail » c’est à dire que c’est l’activité qui le distingue des animaux et qui fait que c’est l’espèce humaine. Par le travail l’homme est conscient de ce qu’il est en train de faire et l’a pensé auparavant puisque c’est une tâche consciente, ce qu’on ne peut pas attribuer à l’animal avec certitude. Au delà de cette différenciation, le travail sert d’occupation à l’homme même si elle peut etre contraignante et de cette façon l’homme échappe à l’oisiveté. Si dans la Genèse le travail est perçu comme une punition de Dieu à Adam et Eve ne doit on pas l’interpréter plutôt comme un cadeau pour ainsi les éloigner du vice de l’ennui ? De plus lorsque l’homme est occupé et se focalise sur un but précis à

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