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La force des liens faibles - Granovetter

Commentaire de texte : La force des liens faibles - Granovetter. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 801 Mots (8 Pages)  •  478 Vues

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Juliette Bernier

L3 Sociologie parcours Sciences Politiques

Jeudi 12 novembre

TD Sociologie générale

Commentaire de texte : « La force des liens faibles », Mark Granovetter.

Depuis les années 1970, Mark Granovetter a bouleversé la façon de considérer l’économie de marché. En combinant réflexion théorique et études de terrain très précises, Granovetter a démontré que le marché et toutes les structures économies sont des institutions sociales fondées sur des réseaux de relation entre les acteurs. L’efficacité des acteurs ne tient plus à leur seule productivité mais repose sur la qualité et la diversité de leur réseau, sur la force des liens faibles…

Ce commentaire s’appuie sur le premier chapitre de l’ouvrage « sociologie économique » publié en 2008 par Mark Granovetter: « La force des liens faibles ». Dans son ouvrage « sociologie économique », l’auteur dresse le portrait d’une économie encastrée dans le social. Cette nouvelle approche constitue une sociologie économique et regroupe de nombreux développement théoriques depuis les années 1980.

Granovetter est un sociologue américain considéré comme l’un des principaux représentant de la sociologie des réseaux sociaux et acteur du renouveau de la sociologie économique depuis trente ans. Il est né en 1943 et est professeur de sociologie à l’université Stanford. Son apport à la recherche le plus connu en analyse des réseaux sociaux concerne la diffusion de l'information dans une communauté : sa théorie est connu sous le nom de « la force des liens faibles » ( Strength of weak ties, 1973). Cet article de 1973 sur la force des liens faibles est l’un des plus cités de la littérature sociologique. Les principaux thèmes abordés dans ce chapitre sont le lien social, les groupes sociaux et les réseaux sociaux.

La thèse de Granovetter est que la force des relations entre les individus n’est pas égale et que ces différences génèrent des configurations sociales qui ne sont pas neutres, du point de vue de phénomènes, comme la mobilité sociale. Pour l’auteur, un réseau social se compose en effet de liens forts et de liens faibles.

Notre problématique est la suivante : Comment la théorie des réseaux de relations de Granovetter rend compte de la force des liens faibles entre les groupes sociaux ?

Dans un premier temps nous verrons l’importance du lien social, en définissant celui ci et en abordant la théorie des liens faibles et des liens forts. Par la suite, nous étudierons le lien faible plus puissant que le lien fort à travers la figure de la triade impossible ce qui créé un paradoxe important. Pour finir, nous redéfinirons la notion de réseaux et les liens faibles à l’ère d’internet.

I- L’importance du lien social

la définition d’un lien social

La théorie des liens faibles et forts

II- le lien faible plus puissant que le lien fort

Triade impossible

Une situation paradoxale

III- la puissance des réseaux

La définition d’un réseau

Les liens faibles à l’ère d’internet et des réseaux sociaux

Dans un premier temps nous allons aborder l’importance des liens sociaux. Le lien social est une notion fondamentale dans la relation entre les individus, qu’elle soit virtuelle ou réelle. Emile Durkheim définissait le lien sociale comme l’expression du paradoxe entre la tendance à l’individualisme et l’instinct de solidarité organique entre les hommes. Le lien social régit les protocoles et les règles qui unissent, de manière consciente ou non, les personnes d'une communauté ou les groupes sociaux. Dans la vie quotidienne le lien social s’exprime au travers de nos différents cercles de connaissances, définis par nos réseaux professionnels, familiaux ou amicaux. Selon l’auteur : « la force d’un lien est une combinaison de la qualité de temps, de l’intensité et des services réciproques qui caractérisent ce lien ».

Granovetter définit la force d’un lien à partir de 4 critères : la fréquence des contacts, l’intensité émotionnelle, l’intimité et la réciprocité des services rendus. On peut donc distinguer deux types de relations : celles qui le relient à sa famille et ses amis proches, qui constituent des liens forts, et celles formées par un réseau généralement plus étendu et plus distant, qui constituent les liens faibles. La force d’un lien se construit en fonction du temps passé ensemble, des intérêts communs, de l’intimité créé, de la confiance mutuelle. À l’inverse d’un lien fort, un lien faible ne demande pas beaucoup d’investissement personnel pour rester actif. Il existe également une troisième possibilité qui est l’absence de lien. Ils sont caractérisé par une absence d’interaction. D’après Granovetter, cela peut être le marchand de journaux que l’on croise tous les matins ou un voisin dont on connait seulement le nom.

Dans un second temps, nous allons aborder l’idée principale démontré par Granovetter : les liens faibles, plus puissant que les liens forts.

Granovetter s’appuie sur l’idée de la triade impossible pour illustrer sa théorie. En effet, son idée est la suivante : S'il existe un lien fort entre l’agent A et l’agent B et que l’agent A et l’agent C sont eux aussi liés par une forte relation, B et C sont au moins unis par un lien faible. Les liens faibles sont les seuls qui permettent de créer un pont entre deux personnes, c’est à dire le seul et unique lien entre deux groupes de personnes. En effet, « les liens faibles permettent de jeter des ponts locaux entre des individus qui, autrement, resteraient isolés ». Ils constitueraient alors une source de cohésion

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