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L’influence des parties prenantes sur le processus de décision

Analyse sectorielle : L’influence des parties prenantes sur le processus de décision. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 320 Mots (6 Pages)  •  2 938 Vues

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CHAPITRE 5 PARTIES PRENANTES ET CONTRE-POUVOIRS

I L’influence des parties prenantes sur le processus de décision

A. DÉFINITION ET TYPOLOGIES DES PARTIES PRENANTES

Pour R. Edward Freeman, philosophe et professeur américain, une partie prenante est un individu ou un groupe d’individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs de l’entreprise. Les parties prenantes peuvent être des individus, des communautés, des groupes sociaux ou des organisations définis par leur intérêt légitime dans l’entreprise.

On distingue traditionnellement :

– les parties prenantes « primaires » (ou de premier rang) : ce sont les acteurs contractuels en relation directe avec l’entreprise et pouvant menacer sa survie : actionnaires, salariés, clients et fournisseurs ; – les parties prenantes « secondaires » (ou de second rang) : ce sont les acteurs diffus situés dans l’environnement de l’entreprise mais non essentiels à la survie de l’entreprise.

On peut distinguer les parties prenantes sur la base d’une classification en catégories d’acteurs :

– les actionnaires et les parties prenantes internes : salariés, syndicats ;

– les partenaires opérationnels : clients, fournisseurs, banques, compagnies d’assurance ;

– la communauté sociale : pouvoirs publics, organisations professionnelles, organisations non gouvernementales, société civile.

Enfin, on peut proposer une classification plus dynamique des parties prenantes à partir de trois grandes caractéristiques propres aux parties prenantes :

– le pouvoir de la partie prenante dans ses relations avec l’entreprise ou avec les autres parties prenantes, c’est-à-dire sa capacité à influencer l’entreprise directement ou par le biais d’autres parties prenantes ;

– la légitimité de la partie prenante, c’est-à-dire la reconnaissance du bien-fondé de la partie prenante à exprimer une demande envers l’entreprise ;

– l’état d’urgence des demandes des parties prenantes qui exigent une prise en compte immédiate par l’entreprise.

B. L’ANALYSE DES PARTIES PRENANTES

L’analyse des parties prenantes permet de comprendre comment celles-ci agissent sur les entreprises à travers leur influence sur le processus de décision. Il s’agit d’une démarche permettant, dans une situation donnée, d’identifier les principales parties prenantes impliquées, d’évaluer leurs intérêts respectifs et de dégager les enjeux qui y sont attachés.

L’analyse des parties prenantes implique donc :

– d’identifier et de caractériser les principales parties prenantes ;

– de dégager leurs intérêts respectifs afin de mieux comprendre leurs objectifs et leurs actions ;

– de repérer les interactions entre les parties prenantes pour déceler les terrains d’entente, les contradictions ou les compromis possibles entre les parties prenantes ;

– d’évaluer le pouvoir des parties prenantes et leur capacité à influencer la décision.

II. Les actions en contre-pouvoir des parties prenantes

A. LE POUVOIR ET LES SOURCES DU POUVOIR DANS L’ENTREPRISE

Pour Cyert et March, l’entreprise est une coalition d’individus aux aspirations disparates. Bien qu’ayant tous un intérêt dans l’entreprise, les individus ont des attentes différentes et contradictoires. Les décisions ne sont donc pas des choix optimaux mais sont le produit de négociations et de compromis entre des coalitions d’intérêts divergents ou contradictoires.

Dans l’entreprise, les individus et les groupes ont des objectifs qui ne coïncident jamais exactement entre eux et avec ceux de l’entreprise. Chacun a sa propre vision des moyens nécessaires pour assurer le fonctionnement de l’ensemble. Cette représentation différente entraîne des stratégies pas toujours concordantes car chacun cherche à influencer l’autre en faveur de la solution la plus compatible avec ses intérêts.

Pour Michel Crozier, le pouvoir ne se définit pas seulement par la capacité pour certains individus ou groupes d’agir sur d’autres individus ou groupes. Dans les faits, si celui qui détient le pouvoir peut contraindre un autre à agir, l’autre peut exécuter cette action de multiples manières car il dispose toujours d’une marge de manœuvre. Ainsi, le pouvoir de A sur B est la capacité de A d’obtenir que, dans sa relation avec B, les termes de l’échange lui soient favorables.

Crozier et Friedberg distinguent quatre grandes sources de pouvoir dans l’entreprise :

– l’expertise technique : connaissances, compétences, savoir-faire et expérience ;

– la connaissance et l’utilisation des informations internes et externes ;

– la connaissance et l’utilisation des réseaux de communication interne et externe ;

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