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Le vieillissement de la population au québec

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Par   •  9 Août 2018  •  Dissertation  •  3 067 Mots (13 Pages)  •  551 Vues

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Mathis Royet

Économie du Québec

ECO 1061 – 40

TRAVAIL DE SESSION

Les impacts économiques du vieillissement de la population

Travail présenté

à M. Simon Cadorette

Département  d’économie

Université du Québec à Montréal

Le 27 avril 2017

Lorsque nous pensons au Québec de demain, de nombreux enjeux semblent concerner notre société actuelle. Cependant, aucun enjeu ne semble aussi proche et avoir autant de répercussions sur la société qui nous entoure que la transformation démographique qui est en train de s’opérer au Québec en ce moment même. Le vieillissement de la population est un phénomène de plus en plus important et semble inévitable. Il pourrait avoir de graves conséquences pour le Québec. Afin de bien comprendre cet enjeu, nous l’aborderons sous l’aspect sociologique, politique et économique tout particulièrement. Avant de s’attarder plus spécifiquement sur ses causes et ses conséquences, il serait intéressant de définir ce qu’est exactement le vieillissement de la population.

Le vieillissement démographique est la situation dans laquelle se trouve une société dont l'âge moyen ou le pourcentage de personnes âgées dans la population croît. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cet enjeu est incontournable pour le Québec. Il est cependant important de noter que ce phénomène semble être mondial et n’est pas propre à notre province. En effet, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus au niveau mondial est approximativement de 600 millions. Ce chiffre doublera d’ici 2025 et si la tendance se maintient, il attendra les deux milliards d’ici 2050.

Autre fait impressionnant au Canada, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus d’ici 2025 représentera près de 21% de la population tandis que le nombre de gens ayant 80 ans aura presque triplé d’ici 2050 passant de 3,5% à 10%.

Maintenant, qu’en est-il du Québec? Dans notre belle province, l’évolution démographique sera encore plus accentuée. En effet, nous assisterons  au cours des 20 prochaines années à une entrée fracassante des baby-boomers dans le groupe des 65 ans et plus. Entre 2011 et 2031, la proportion de ce groupe d’âge (que nous appellerons les aînés) au sein de la société québécoise bondira de 16% à  26%, une augmentation de près de 2,3 millions de québécois dont plus de la moitié franchira le cap des 75 ans. D’ici 2050, avec l’augmentation de l’espérance de vie qui dépassera les 80 ans, on prévoit que la province comptera plus de 20 000 centenaires.                

Face à cette transformation du paysage démographique, il sera important de trouver des outils et des solutions afin de relever les défis qui s'annoncent et d’amorcer les changements qui s'imposent. Nous verrons plus tard qu’elles solutions sont possibles. Ce texte tentera ainsi de démontrer les causes du vieillissement démographique au Québec, ses conséquences et les enjeux économiques qui s’y rattachent, ainsi que les solutions possibles pour notre société.

Pénurie d’emplois

Le fait que le vieillissement de la population amène certaines difficultés économique est une évidence. De nombreux économistes prévoient, au cours des prochaines décennies, un ralentissement, voire une régression de la croissance économique au Québec.

Le problème est le suivant : Pour la première fois en 2014, le nombre de Québécois âgés de 15 à 64 ans à diminué et le bassin de main-d'œuvre a commencé à se vider. l’ISQ l’avait déjà prévu en 2004. En effet, l’institut de la statistique du Québec disait prévoir que la population de 15 à 64 ans, atteindra un sommet en 2011 et perdra ensuite 900 000 personnes en quarante ans. Ce problème est majeur vu que la population de 15 à 64 ans représente la principale source de l’emploi et de l’activité économique. Entre 2000 et 2010, la population active a augmenté en moyenne de 39 000 personnes par année. De 2000 à 2010, le nombre de Québécois âgés de 15 à 64 ans a augmenté en moyenne de 39 000 personnes chaque année.

En 2013, la croissance de la population entre 15 et 64 ans a chuté dramatiquement: à peine 11 000 personnes de plus chez la population active. Cette tendance s’accentuant de plus en plus, le nombre de Québécois de 15 à 64 ans va commencer à diminuer et le nombre de travailleurs Québécois sera en chute constante .Ainsi, le Québec passera d’un surplus à un manque de main-d’œuvre. Cette situation risque d’entraîner des pressions économiques sans précédent.

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Source :http://www.antagoniste.net/2013/02/07/le-declin-tranquille-xiii-les-travailleurs/

En effet, le manque de main d’œuvre sera un enjeu considérable pour les employeurs dans les prochaines années, particulièrement pour remplacer les départs à la retraite des québécois. D’après Éric Grenier, rédacteur en chef de Job boom :

On parle d'un million de postes d'ici 2021 qui seront disponibles en raison des départs à la retraite. C'est considérable.

Ainsi,  avec la diminution du bassin de main-d’œuvre prévue dans les prochaines années, bien des entreprises devront apprendre à faire beaucoup plus avec moins d'employés.

Impact sur le budget du gouvernement

En politique, les discours électoraux changent avec les intérêts de la population. Les aînés représenteront jusqu’à 25% de la population en 2034 ce qui en fera la tranche d’âge dominante au Québec. Le gouvernement, pour être élu, devra ainsi s’assurer de l’appui des 65 ans et plus en défendant leurs intérêts. Notre société est déjà victime de cette tendance : en 10 ans, les dépenses dans le système de santé ont bondit de 43% du budget à 49%.

Ainsi, parmi les nombreux impacts économiques du vieillissement de la population sur la société québécoise, le budget du gouvernement en sera grandement affecté. Cet enjeu est d’une importance capitale car le budget concerne tout le monde. En effet, c’est ce dernier qui détermine l’argent injecté dans l’éducation, la santé, mais aussi c’est ce qui détermine combien nous, contribuables du Québec, devront débourser pour chacun de ses secteurs. En effet, si le gouvernement met de l’argent dans un secteur particulier, le citoyen aura moins à dépenser de sa poche pour ce secteur. S’il y a moins d’argent mis dans un autre secteur, c’est nous qui devrons débourser davantage ou nous restreindre. La façon dont notre argent sera distribué face au problème du vieillissement est donc très intéressante.

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