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Mesure de la délinquance

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Par   •  3 Octobre 2021  •  Dissertation  •  1 349 Mots (6 Pages)  •  634 Vues

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Pourquoi la mesure de la délinquance est-elle compliquée ?

INTRODUCTION :

        Bonjour, je vais aujourd’hui répondre à la question : pourquoi la mesure de la délinquance est-elle compliquée ?

        Avant tout, j’ai choisi ce sujet car je m’intéresse particulièrement à tout ce qui touche de près ou de loin à la justice, or, la délinquance s’y rapporte tout de même bien, et quand j’ai trouvé dans des cours en ligne que la délinquance était compliquée à mesurer, j’ai voulu me renseigner plus sur le sujet et chercher pourquoi.

        Premièrement, pour pouvoir parler de sa mesure, il faut définir la délinquance et la distinguer de la déviance. La déviance est le fait de transgresser les normes, quelles qu’elles soient, par des actes ou des situations. La délinquance est une sous partie de la déviance qui se caractérise par la transgression de normes juridiques, c’est-à-dire des normes codifiées et décrites par des textes officiels, tels que les lois, et qui sont contrôlées et sanctionnées par des instances spécialisées telles que la police.

DÉVELOPPEMENT :

        La délinquance n’est donc pas toujours évidente à mesurer car les statistiques judiciaires, qui sont sensées la mesurer, sont confrontées à plusieurs limites, notamment l’évolution des lois dans le temps, l’absence de rapport, de découverte ou de sanction de certains faits, et les différents objectifs selon les institutions.

        En effet, tout comme la déviance, qui a un caractère variable selon les époques, les lieux, les cultures etc., les lois et le contrôle social formel sont sujets à des évolutions. On peut prendre quelques exemples important, comme la dépénalisation de l’homosexualité en 1982, la légalisation de l’avortement grâce à la loi Veil1 en 1975, la reconnaissance du viol comme un crime dans les années 1970, et plus récemment la loi du mariage pour tous2 le 17 mai 2013. De ce fait, les comparaisons des chiffres pour mesurer l’évolution de la délinquance est complexifié car les faits rapportés ne sont pas les mêmes ou bien ne sont pas considérés et sanctionnés comme ils l’auraient été quelques années en arrière.

        De plus, on observe une « judiciarisation3 » de la société qui s’accompagne d’une augmentation relativement importante du nombre de détenus au sein des prisons. Effectivement, le nombre de personnes écrouées4 au premier janvier 2008 était d’environ 61 mille contre 75 mille au premier janvier 2021, soit 14 mille personnes écrouées en plus en 13 ans, ou environ mille personnes de plus chaque année durant ces 13 ans.

        En plus de cet aspect évolutif de la délinquance et des lois, on observe un manque de rapports, découvertes et sanctions des faits. En effet, toutes les victimes ne déclarent pas et ne portent pas plainte pour ce dont elles ont été victime, certaines ont peur des représailles, ou ressentent un blocage psychologique à parler de ce qu’elles ont vécu, ou bien parce qu’elles ne perçoivent pas l’intérêt d’une poursuite judiciaire. Si on prend l’exemple des victimes de viol, il est estimé que seulement 10% des victimes déposent plainte, selon l’Observatoire National des Réponses Pénales.

        De plus, les comptabilisations se font en fonction des constatations policières et non pas des plaintes déposées, c’est-à-dire que dans le cas des viols, comme je l’ai utilisé juste avant, ce n’est pas les 10% de plaintes qui vont être comptabilisés, mais uniquement celles qui vont faire l’objet de poursuites judiciaires.

        À cela se rajoute le fait qu’il est nécessaire que l’acte rapporté soit identifié comme tel aux yeux des institutions et des victimes. C’est-à-dire que si l’acte n’est pas répertorié et/ou si les victimes ne se considèrent pas comme telles, il ne peut y avoir comptabilisation de l’acte en question. C’est pour cela que certains chiffres semblent particulièrement bas et sous-estimés, notamment en ce qui concerne les violences faites aux femmes.

        Enfin, les différences d’objectif selon les institutions jouent leur rôle dans cette difficile mesure de la délinquance. Comme je l’ai dit, il est nécessaire qu’un fait soit considéré comme un acte de délinquance par les victimes et les institutions. Cependant, certaines plaintes ne sont par exemple pas recevable par la justice ou ne sont pas prise en compte. On peut prendre l’exemple notamment d’affaires économiques ou d’escroquerie à la carte bleue, car la police considère que comme la victime doit se tourner vers sa banque pour se faire rembourser, c’est à la banque de porter plainte.

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