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Dans Quelles Mesures La Croissances Entraine-t-elle Le développement?

Mémoire : Dans Quelles Mesures La Croissances Entraine-t-elle Le développement?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2012  •  2 227 Mots (9 Pages)  •  1 651 Vues

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Alors que l’Inde, considéré comme l’un des pays émergents a connu une croissance de 4,1% en moyenne par an au cours de la décennie 1990, la part de la population sous-alimentée dans ce pays est toujours de l’ordre de 25%.

Nous pouvons alors nous interroger sur les conséquences de la croissance en termes d’amélioration des conditions de vie de la population, autrement dit, le développement. En effet, la croissance, mesurant le niveau de vie d’une population, est déterminée par l’augmentation des biens et services produits sur longue période, c’est à dire l’accumulation des richesses, donc les ressources dont disposent les membres d’une société. Alors que le développement va au-delà de ce concept et consiste en l’ensemble des transformations des structures démographiques, économiques, sociales, culturelles et politiques liées à l’augmentation du niveau de vie. Il implique donc une amélioration générale des conditions de vie. Ce dernier apparaît ainsi conditionné par des critères politiques.

Dans quelle mesure la croissance entraîne-t-elle alors le développement ? (ou La croissance entraîne-t-elle alors toujours le développement ?)

Après avoir montré que la croissance favorise le développement, nous exposerons donc les limites de cette relation.

La croissance permet de dégager un surplus de revenus qui, a priori, va permettre une meilleure couverture des besoins fondamentaux des individus. Celle-ci permet également une marge de manœuvre plus importante pour les pouvoirs publics, afin de mettre en place des politiques favorables au développement.

La croissance fournit un surplus de richesse, c’est-à-dire de valeur ajoutée à partager. Celle-ci s’accompagne généralement d’une hausse des gains de productivité dont les effets peuvent être positifs pour l’ensemble de la population. Ils peuvent conduire à une hausse du pouvoir d’achat des salariés, grâce à l’augmentation des salaires et à la diminution des prix. Les entrepreneurs peuvent également augmenter leurs profits, ce qui va encourager les investissements donc la création d’emplois à moyen terme. Ainsi, dans les sociétés où la croissance a été rapide, par exemple, au cours des 30 glorieuses pour les pays développés, celle-ci a non seulement permis d’assurer les besoins fondamentaux, mais également de satisfaire les besoins matériels de ses membres. Au cours des dernières décennies, la croissance élevée dans certains pays en développement (PED) a également permis à la population d’améliorer son accès aux besoins fondamentaux. Nous pouvons ainsi considérer que l’accès à l’eau potable et à l’alimentation, à l’éducation et à des soins de santé font partis des besoins fondamentaux d’une population. La croissance économique d’un pays peut favoriser son développement, tout dépend de la répartition des richesses. Un pays ayant des ressources ou qui connaît un accroissement de sa production totale implique qu’il est en pleine croissance économique. Lorsque ses ressources sont investies dans des infrastructures, dans la santé ou l’éducation, le pays connaît des progrès sur le niveau de vie ou d’instruction, ce qui va avoir des conséquences positives sur le niveau d’IDH du pays, le pays va alors se développer.(document 2) C’est par exemple le cas de la Chine, qui a connu une croissance économique très importante au cours de la décennie1990, de l’ordre de 8,8% en moyenne par an et par habitant, et qui a vu dans le même temps la part de sa population sous-alimentée, quasiment divisée par 2. De même, son IDH a fortement augmenté, passant de 0,523 en 1975 à 0,726 en 2000. A l’inverse, le Zambie, qui a connu une croissance négative de –2,4% en moyenne par an pour la même décennie, a vu la part de sa population sous-alimentée passer de 45% à 50%, et presque 40% de la population n’a toujours pas accès à l’eau potable en 2000, même si cet indice est en recul. Son IDH passe ainsi de 0,449 en 1975 à 0,433 en 2000. Cela marque donc une absence, voire un recul de l’accès aux besoins fondamentaux que sont le niveau d’instruction et l’espérance de vie.

Néanmoins, le passage de la croissance au développement est conditionné par l’intervention des pouvoirs publics.

En effet, la croissance permet de dégager un surplus de richesses, permettant aux pouvoirs publics de mettre en place des politiques, déterminantes pour améliorer les conditions de vie. Par exemple, la croissance du Mexique était de 0,9 % en moyenne par an entre 1975 et 2000. Son rythme s’est accéléré ensuite dans la décennie 1990 où elle atteint 1,4% en moyenne par an. Celle-ci a donc conduit à une intervention de l’Etat permettant d’améliorer les conditions de vie. La part des dépenses publiques d’enseignement dans le PIB a ainsi augmenté de 0,8 points entre 1990 et 1998-2000 et celle des dépenses de santé de 0,7 points. Comme la croissance s’est accélérée sur cette période, le montant de ces dépenses a donc été en forte augmentation et a permis une amélioration du niveau d’instruction et de meilleures conditions de santé, augmentant l’espérance de vie. L’IDH a ainsi connu une hausse importante, passant de 0,689 en 1975 à 0,796 en 2000. De même, en 2010, le Botswana et la Chine ont un IDH quasiment équivalent, mais celui-ci n’a pas été obtenu de la même manière depuis plusieurs années. Le Botswana dispose d’une espérance de vie à la naissance inférieure à celle de la Chine, avec 55.5 ans pour le Botswana, et 18ans de plus pour la Chine. De plus, la durée moyenne de scolarisation d’un botswanais est, avec 8.9 ans, plus élevé que celle d’un indien qui s’élève à 7.5 ans. Il résulte d’une progression du PIB du Botswana par habitant de 4.8% en moyenne par an entre 1990 et 2005, contre 8.8% pour l’Inde (document 1). Nous pouvons donc en déduire que des niveaux d’IDH comparables peuvent être obtenus à partir de composantes ayant des niveaux différents, tout dépend de la façon dont l’Etat répartit les richesses accumulées. En effet, des pays qui possèdent d’abondantes ressources peuvent consacrer leurs dépenses aux investissements dans les infrastructures, la santé ou l’éducation, et amener ainsi le pays à son développement. Une croissance économique permet également de pallier des inégalités de revenus dans un pays en procédant à des politiques de transfert monétaire, de redistribution. De plus, dans certains pays, les ménages pauvres qui bénéficieraient de ces paiements sont ceux qui s’investissent dans la santé et l’instruction de leurs enfants.

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