L'effacement de la mort
Mémoire : L'effacement de la mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar benengraved • 5 Juin 2018 • Mémoire • 23 290 Mots (94 Pages) • 550 Vues
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
L’EFFACEMENT DE LA MORT
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DU Bac + 5 de Bioéthique
Promotion 2018
Benoit GRIFFON
Directeur de mémoire : Jean SOUBRIER, Directeur de l’IPLH
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
L’EFFACEMENT DE LA MORT
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DU Bac + 5 de Bioéthique
Promotion 2018
Benoit GRIFFON
Directeur de mémoire : Jean SOUBRIER, Directeur de l’IPLH
RESUME :
La mort est une réalité. Elle fait partie de la vie au même titre que la naissance. Or dans nos sociétés modernes occidentales la mort fait l’objet d’un refoulement social. Même si nous y sommes confrontés régulièrement à travers l’actualité lorsqu’elle nous touche plus particulièrement elle suscite des réactions émotionnelles difficilement maîtrisables.
Suite au développement des techniques médicales pour les acteurs hospitaliers la mort est souvent vécue comme une incongruité, un échec, et est à ce titre souvent occultée. Cette situation est préjudiciable à plusieurs niveaux, au confort des malades en fin de vie, dans la vie quotidienne des personnels soignants en soins palliatifs ou encore dans les interactions patients-familles-soignants. A l’hôpital comme ailleurs, la mort est effacée et son évocation met mal à l’aise.
La mortalité provoquée ou facilitée par des actes médicaux n’est pas connue avec précision même si un travail législatif et éthique est en cours depuis une vingtaine d’années. Les réactions demeurent variées, comme par exemple pour la question de l’euthanasie active ou passive, évoquée à l’occasion de cas particuliers poignants, ce qui a donné lieu à plusieurs propositions de lois d’origine parlementaire. Mais ces lois semblent remettre en question un dogme absolu : celui du respect de la vie humaine, et ainsi participer à « une culture de mort ». Le risque et d’arriver à une éthique relative, soumise à une dépendance culturelle et technologique qui réifie la personne.
L’enjeu actuel de la médecine est bien de réussir à articuler l’éthique et la procédure en vue de considérer la personne en fin de vie comme entièrement vivante jusqu’à sa mort naturelle et ainsi l’aider à se réaliser jusqu’au bout en créant une relation authentique.
Mots clés : Mort, Ethique, Fin de vie, Relation, Techniques médicales.
ABSTRACT:
Death is a reality. It is a part of life as well as birth. Yet, in our modern western societies, Death is subjected to social repression. Even if we are regularly confronted to Death, through news events for example, it arouses emotional reactions difficult to control.
With the continued development of medical technology, death is often perceived as incongruous, as a failure, by hospital personnel, and is therefore often ignored. That situation causes prejudice at multiple levels, to the comfort of terminally-ill patients, in everyday life of healthcare providers in palliative care teams, and the interactions between patients, their families and caregivers. In hospitals like elsewhere, Death is erased and its evocation puts people ill-at-ease.
Provoked or facilitated mortality due to medical acts is not precisely known even if legislative and ethical proceedings are in progress for the last twenty years or so. Reactions are still varied, as for the matter of active or passive euthanasia, evoked by poignant particular cases, which has given case to several legislative proposals originating in a parliamentary motion. Nevertheless, these laws seem to challenge an absolute dogma : those of Human life’s respect, and then participate in a « Culture of Death ». This may lead to the risk of relative ethics submitted to cultural and technological dependence which constitutes an objectification of human beings.
Present issue for the medical world is to accomplish the articulation of ethics and legal proceedings in order to consider the person at the end of life as entirely alive until his or her natural death, and then to help him or her to achieve themselves until the end, creating meaningful relationship.
Keywords : Death, Ethics, End-of-life, Relationship, Medical Technology
REMERCIEMENTS
Ce cursus de Master fut riche de rencontres et d’enseignements tant sur le monde que sur moi-même. Je tiens à remercier en premier lieu toute l’équipe enseignante et administrative de l’Institut Politique Léon Harmel pour son soutien et ses encouragements sans faille. Un grand merci à Anne-Claire Langlois, Mathilde Hertz et M. Jean Soubrier pour leur dévouement, leur sincérité bienveillante et leur efficacité.
Je tiens également à remercier mon épouse qui m’encourage sans cesse à faire de mon mieux et qui ne doute jamais. Elle a su trouver les moyens pour me permettre de réaliser ce travail qui sans son amour n’aurait jamais vu le jour. Plus largement un grand merci à ma famille, parents et grands-parents dont le soutien fut précieux pour me permettre de trouver du temps en s’occupant de nos enfants.
Enfin un grand merci particulier et plein d’amour à Patricia Griffon (ma seconde maman) qui a su trouver du temps qu’elle n’avait pas pour m’apporter une aide précieuse par la pertinence de son regard critique salvateur.
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