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Un soin est un acte par lequel on veille au bien être de quelqu'un.

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Par   •  21 Février 2016  •  Dissertation  •  3 356 Mots (14 Pages)  •  971 Vues

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        INTRODUCTION

Un soin est un acte par lequel on veille au bien être de quelqu'un.

La relation, c'est un rapport de dépendance, d'influence réciproque entre plusieurs personnes, établie par le moyen de la communication verbale ou non. De ce fait, tout être humain est un être de relation puisqu'il communique.

L'alliance de ces deux termes nous renseigne sur la considération de la relation comme un soin à part entière.

Comme tout autre soin, le soin relationnel fait appel à des compétences professionnelles, implique le respect de règles « d'hygiène relationnelle »[1] et répond à des objectifs définis.

Tout soignant doit alors être capable de se questionner sur son savoir faire et son savoir être sur le plan relationnel avec le patient. Il doit pouvoir analyser ses propres réactions ainsi que celles du patient et bien sure les effets attendus ou non de sa relation.

C'est l'exercice auquel je vais me prêter au travers d'une situation vécue au cours de mon stage du semestre 5.

Je débuterai par une phase descriptive par le biais de laquelle j'exposerai la situation d'appel et son contexte.

Une phase analytique me permettra de revenir sur les causes et les conséquences de la situation en utilisant les concepts qu'elle soulève.

Une dernière phase de synthèse m'amènera à décrire l'apport personnel de cette situation relationnelle et d'en repérer les réajustements possibles pour améliorer mon positionnement professionnel.

  1. PHASE DESCRIPTIVE

Mon stage du semestre 5 se déroule au sein d'un cabinet d'infirmières libérales en activité depuis 10 ans. Il compte 3 infirmières associées. Chaque jours deux d'entre elles travaillent afin d'effectuer leurs deux tournées comptant environ 25 à 30 patients chacune.

Nous sommes au domicile d'un des patients pris en charge depuis deux ans par le cabinet. Il s'agit de M. C, 78 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé.

Son état nécessite une aide à la toilette, à l'habillage et à la mobilisation. En effet, M. C. n'est plus a même d'effectuer seul ses soins d'hygiène et se déplace avec beaucoup d'appréhension. Il communique mais il est compliqué d'entretenir une conversation car souvent il ne termine pas ses phrases. Sa mémoire est très limitée. Il ne se souvient pas de ce qu'il a fait la veille ou même une heure auparavant et il semble ne pas avoir conservé ses souvenirs anciens non plus. Il répond à la sollicitation, il est courtois et sourit souvent.

Les soins sont souvent éprouvants car M. C. appréhende toutes mobilisations et s'agrippe à tout ce qu'il voit (poignets, mains, vêtements, portes......) Il est très difficile de le faire marcher. Il se contracte, se bloque et n'avance plus. Il possède un fauteuil roulant mais son épouse ne souhaite pas qu'il s'en serve. Elle estime qu'il sait se déplacer et n'en a pas l'utilité. Elle laisse donc le fauteuil dans le garage. J'accompagne l'infirmière Isabelle pour réaliser la douche et l'habillage de M. C. Son aidant au quotidien est son épouse, c'est elle qui nous accueille.

Lorsque nous arrivons M. C. est couché. Son épouse se rend dans sa chambre pour le réveiller après nous avoir brièvement saluées. Pendant que nous retirons nos manteaux dans le couloir, elle allume la lumière de la chambre et sans ménagement lui dit : « Allé Antoine, c'est l'heure de la douche. lève toi ! »

Elle le découvre, constate que son mari est mouillé et lui assène : « T'es encore trempé ! ça sent vraiment mauvais. »

M. C. répond un simple : « ah bon ! ». Elle tente de le lever du lit en le tirant par les bras mais M. C. se contracte. Son épouse semble exaspérée et s'agace de son comportement. Elle lui dit : « arrête de faire l'enfant et lève toi. Ne fait pas n'importe quoi ! » Ce à quoi il lui répond : « Mais enfin, ce n'est pas l'heure. Il faut dormir ! »

Cette situation est récurrente. Depuis plusieurs semaines, Mme C. est plus agressive avec son époux. C'est ce que me confie Isabelle avant notre arrivée. Avant d'intervenir Isabelle me demande si je me sens capable de m'occuper de M. C. pour sa toilette. Je lui répond oui. Elle me préviens que pendant ce temps elle tentera de discuter avec son épouse pour comprendre son attitude.

Nous entrons dans la chambre où Mme C. essaie désespérément de lever son mari sans succès. Je me présente à Mme C. Isabelle lui propose de continuer à préparer le petit déjeuner en lui précisant que nous nous occupons de son époux. Elle accepte et se rend dans la cuisine.

Je me place à hauteur de M. C., pose ma main sur son avant bras et me présente. J'adopte un ton calme et souriant. Je lui propose de l'accompagner afin de l'aider à prendre sa douche. Il est d'accord. Je lui demande s'il peut m'indiquer où se trouve la salle de bain. « Bien sur » répond-il. Je lui tend la main. Il y prend appui.

Isabelle et moi l'aidons à se lever. Il se tient debout, se contracte, s’affaisse comme s'il craignait qu'on le force à marcher. Je lui demande s'il peut me conduire à la salle de bain. Il se redresse et avance doucement jusqu'à celle-ci en s'accrochant à tout ce qu'il trouve devant lui. Je reste à ses côtés. Je le laisse aller à son rythme. Isabelle me dit qu'elle pense que le courant passe bien entre M. C. et moi. Elle m'informe qu'elle rejoint Mme C. pour discuter et me laisse seule avec lui.

Nous arrivons à la salle d'eau. Il me demande alors « Qu'est-ce que je fais maintenant ? » Je lui demande de se tenir au lavabo pour que je puisse l'aider à se déshabiller sans qu'il perde l'équilibre. « Très bien ». M. C. comprend et suit mes consignes. Je m'aperçois qu'il est capable de réaliser certains gestes seul. Il est seulement nécessaire de  l'orienter, de lui expliquer ce qu'il doit faire et pourquoi, tout simplement de donner du sens aux soins.

Je lui tend un gant de toilette et lui demande s'il souhaite se savonner mais il semble ne pas comprendre ce que je lui demande. Pour ne pas le mettre en difficulté, je lui propose de le laver. La douche se déroule dans une atmosphère calme.

Je tente à plusieurs reprise d'entretenir une conversation mais M. C. commence des phrases, pas toujours compréhensibles, et ne les termine pas. Je n'insiste pas, je me contente de lui parler, sans lui poser de questions. Une banale conversation à propos du temps à laquelle il participe en prononçant quelques phrases souvent hors contexte. Je fais mine de comprendre, je lui souris. Il semble détendu et me laisse réaliser sa toilette sans opposition.

La douche terminée, il s'assoit sur le tabouret en face du lavabo juste en suivant mes instructions. Je lui indique où il peut poser ses mains s'il craint de tomber. Je le rassure en lui précisant que je reste à côté.

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