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Phèdre, Acte I, scène 3, V. 269-306, Racine. En quoi Phèdre est-elle un personnage tragique ?

Commentaire de texte : Phèdre, Acte I, scène 3, V. 269-306, Racine. En quoi Phèdre est-elle un personnage tragique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  485 Mots (2 Pages)  •  4 103 Vues

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Colle de Lettres du 27.11.2012

Le XVIIe siècle est considéré comme un grand siècle pour la tragédie. Jean Racine et Pierre Corneille sont les deux représentants de la tragédie française. Le tragique est le caractère de ce qui est funeste alarmant ou attaché à la tragédie. C'est lorsque dans un récit, un personnage connaît un destin irrémédiable, souvent funeste. Le tragique mène le protagoniste principale à une fin irréversible, contre laquelle il va lutter jusqu'au bout mais en vain.

Nous étudierons un extrait de la pièce de Jean Racine de Phèdre qui se situe dans l'acte I scène 3 du V 269 au 306 pour tenter de répondre à la problématique suivante: en quoi Phèdre est elle un personnage tragique ?

Nous analyserons dans un premier temps, le tragique d'une passion impossible puis dans un second temps, nous verrons le destin, la fatalité tragique qui s'abat sur l’héroïne de cette œuvre.

I. Le tragique d'une passion impossible

A. Un amour coupable

Dans un premier temps, l’amour de Phèdre est un amour coupable. Elle va nommer des responsables de ce mal : « à peine au fils d’Égée […] je m’étais engagée », « Athènes me montra mon superbe ennemi » « je reconnus Vénus et ses feux redoutables », « contre moi-même enfin j’osai me révolter ». Phèdre s’avoue impuissante face à cet amour qui l’aliène : son amour est « incurable ».

De plus, lorsque Phèdre vit Hippolyte pour la première fois cela déclencha chez elle un véritable dérèglement, bouleversement de symptômes physiques « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue, mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler.Je sentis tout mon corps et transir et brûler » qui engendrera plus tard l'angoisse, le désarroi amoureux.

L’évocation de la succession d’actions réalisées par Phèdre pour contrer cet amour est remarquable et renforce l’impression de fatalité : « je lui bâtis », « pris soin de l’orner », elle s’est entourée de victimes « à toute heure », elle a brûlé de l’encens. C’est « en vain » que Phèdre a tenté de trouver un remède à cet amour. Survient, à la fin de notre extrait, le présent de l’indicatif qui identifie définitivement le coupable : « c’est Vénus toute entière ».

Phèdre est vaincue par la violence de la passion amoureuse cela suggère en effet la brutalité de la passion amoureuse. Née d’un regard, elle suscite les émotions les plus contradictoires, comme le suggère l’antithèse « je rougis » et « je pâlis ».

B . Expression d'un désarroi amoureux

Apparition du champ lexical du mal et de la violence qui qualifie l'amour qu'a Phèdre « Ma blessure trop vive aussitôt a saigné » articule le thème de l’amour avec celui tout aussi traditionnel de la violence amoureuse, champ lexical de la guerre amoureuse « héritée de la préciosité », « mon superbe ennemi »; « J’excitai mon courage à le persécuter, Pour bannir l’ennemi ; l’ennemi que j’avais éloigné. »

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