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Service spécialisé d'admission et de traitement d'urgence dans différents pays

Analyse sectorielle : Service spécialisé d'admission et de traitement d'urgence dans différents pays. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 798 Mots (8 Pages)  •  692 Vues

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États-Unis[modifier | modifier le code]

La plupart des accueils d'urgence aux États-Unis sont souvent très pris. Un sondage effectué à New York en février 2007 montre que l'aggravation des blessures existantes ou même les décès sont causés par une trop longue attente dans les accueils d'urgence1. Un sondage effectué en 2005 estime une moyenne d'attente de 2 heures dans l'Iowa et de 5 heures en Arizona2. En 2009, 1 800 accueils ont été dénombrés3.

Aux États-Unis, les urgences sont prises en charge par des centres de traumatologie (trauma centers), qui désigne des centres hospitaliers accueillant les urgences. Il en existe quatre types :

les centres de traumatologie de niveau I (Level I trauma center) : ce sont les centres les mieux équipés, permettant de prendre en charge la totalité des traumatismes, y compris les aspects prévention et réhabilitation ; ce sont en général des centres hospitaliers universitaires (university teaching hospitals) et ils agissent en matière de recherche en traumatologie ;

les centres de traumatologie de niveau II (Level II trauma center) : ils doivent également être capables de traiter tous les traumatismes, mais sans la dimension recherche et enseignement ;

les centres de traumatologie de niveau III (Level III trauma center) : ils doivent pouvoir traiter les urgences chirurgicales courantes ainsi que la plupart des blessures, et notamment en ce qui concerne les soins orthopédiques ;

les centres de traumatologie de niveau IV (Level IV trauma center) : ils doivent pouvoir faire l'examen préliminaire de patients et l'évaluation de leurs blessures ; ils ne traitent que les urgences ne nécessitant pas de soins lourds.

France[modifier | modifier le code]

L'activité de médecine d'urgence est règlementée et soumise à autorisation (ArticleR6122-25 du CSP). L'autorisation est délivrée par l'agence régionale de santé (ARS) sur la base du SROS, pour une durée limitée. Elle peut s'exercer selon quatre modalités qui ne sont pas exclusives:

La régulation des appels adressés au service d'aide médicale urgente (SAMU)

La prise en charge des patients par la structure mobile d'urgence et de réanimation, appelée SMUR

La prise en charge des patients accueillis dans la structure des urgences

La prise en charge des patients accueillis dans la structure des urgences pédiatriques.

Les conditions règlementaires sont fixées par les articles R6123 et suivants du CSP

Dans un grand nombre de structures, l'accueil initial est fait par un infirmier d'accueil et d'orientation (IAO), l'examen est fait par un médecin urgentiste ou un étudiant interne, qui établit le diagnostic et effectue les soins, ou bien demande un transfert vers un autre service. Ce transfert peut être géré par un médecin d'accueil et d'orientation (MAO). Dans le cas où la personne arrive par un vecteur sanitaire (ambulance, SMUR, véhicule de prompt-secours des sapeurs-pompiers), le SAMU s'est chargé de prévenir le service des urgences et de lui transmettre les informations en sa possession (du moins en théorie).

Quelques chiffres : « La prise en charge aux urgences dure moins de deux heures pour la moitié des patients, hormis ceux ayant séjourné en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) dont le passage est plus long. Ces résultats sont issus de l’enquête nationale menée auprès des 52 000 patients qui se sont présentés dans les 736 points d’accueils des urgences de la France métropolitaine et des DOM, le 11 juin 2013. Dans six cas sur dix, la venue dans un service d’urgences résulte de l’initiative du patient ou du conseil d’un proche. Les patients arrivent pour les deux tiers de leur domicile et se rendent majoritairement aux urgences par leurs propres moyens. Ils sont moins souvent transportés par les sapeurs-pompiers ou par une ambulance. Le recours aux urgences est plus élevé pour les nourrissons et les personnes âgées de 75 ans ou plus, avec des motifs de recours plus variés que pour les autres classes d’âges. Les lésions traumatiques constituent toujours la principale cause de venue aux urgences (36 % des patients) et sont à l’origine de sept passages sur dix pour les 10-14 ans. Après un passage aux urgences, les 3/4 des patients rentrent chez eux et 20 % sont hospitalisés »4

Services et pôles spécialisés[modifier | modifier le code]

Un établissement (public ou privé) ne peut accueillir un service spécialisé d'accueil et de traitement des urgences une structure que s'il peut déjà traiter les affections probables en hospitalisation classique : unités de réanimation, médecine générale ou médecine interne, médecine à orientation cardio-vasculaire, médecine pédiatrique, anesthésie-réanimation, chirurgie orthopédique et chirurgie viscérale, y compris gynécologique. L'établissement hospitalier doit nécessairement être doté de deux salles d'opération (et d'une salle de réveil) avec du personnel de garde permettant d'opérer tous les jours et à toute heure ; de services pouvant pratiquer des examens tous les jours à toute heure : imagerie médicale (radiologie, échographie, scanner, angiographie...), laboratoires d'hématologie, de biochimie et de toxicologie, notamment.

Un service spécialisé d'accueil et de traitement des urgences est une structure gérée par un médecin urgentiste, qui doit permettre l'accueil et l'examen par un médecin urgentiste tous les jours et en toute heure, et doit pouvoir faire venir un médecin spécialiste en fonction de la pathologie. L'équipe doit comprendre, outre le médecin urgentiste de garde, au moins : deux infirmier(e)s ; des aides-soignant(e)s, éventuellement des auxiliaires de puériculture ; un(e) assistant(e) social(e) ; un agent d'accueil ; tous formés aux urgences.

Le service spécialisé est organisé en trois zones : une zone d'accueil, une zone d'examen et de soins comportant une salle et des moyens de déchocage, et une zone de surveillance de courte durée (boxes, pour l'attente d'une sortie ou d'une hospitalisation dans un autre service). Par ailleurs, la plupart des services d'urgence sont équipés d'une salle d'afflux massif, permettant de traiter un grand nombre de victimes (plan blanc). Contrairement à un service, un pôle spécialisé ne prend en charge

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