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Analyse de pratique professionnelle en santé mentale

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Par   •  27 Octobre 2018  •  Étude de cas  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  678 Vues

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Analyse de Pratique Professionnelle

Cette analyse portera sur la pose de pansements afin de protéger des plaies au niveau des 2 mollets d’une résidente, Mme P ainsi qu’une prise de sang de bilan annuel.

Mon stage se déroule au Foyer d’Accueil Médicalisé d’un Centre Hospitalier.

Description de la situation

Mme P est une résidente du Foyer d’Accueil Médicalisé Bréhat du Centre Hospitalier de Plaisir depuis 1999, depuis ses 19 ans. Elle fait 1m63 pour 72 kg, porte des lunettes à cause de son astigmatisme et son amblyopie et suit un régime sans sucre, sans gras, hyperprotidique. Ne prend ni alcool, ni tabac.  

Mme P n’a commencé a marché qu’à ses 2 ans après avoir porté des atèles pendant 4 mois 24h sur 24 et de nuit pendant 2 mois. A ses 3 ans Mme P a été admis dans l’institut interdépendant Théophile Roussel, dans le service psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent

Entre ses 11 et 12ans elle est allé au CMP de Versailles puis, jusqu’à ses 18 ans, elle reste à l’IME de la Roquette en Aveyron

Le diagnostic posé a été le suivant : psychose autistique (infantile) déficitaire avec déficience intellectuelle, instabilité psychomotrice et troubles du comportement

Ses principaux antécédents sont les suivant :

  • Urticaire idiopathique
  • Pharyngites et otite à répétition pendant son enfance
  • Dermatose fréquentes
  • Panaris index gauche en 1999 dont elle parle assez régulièrement
  • Retard fermeture de ses fontanelles à 3 ans

Il peut être compliqué de comprendre Mme P lorsqu’elle s’exprime à cause de son retard de langage. Celui-ci peut être décrit comme pauvre, stéréotypé, répétitif. Elle a un flot de parole très abondant et constant sur la journée (logorrhée).

        

Elle a des tendances aux crises d’anxiété et à être excitable. De plus elle écoute les conversations autour d’elle et s’en mêle ce qui a tendance à ne pas plaire aux autres résidents et soignants. C’est une femme qui fait tout très vite de façon désordonnée elle a besoin d’accompagnement dans tous les actes de la vie quotidienne car son autonomie est limitée. Elle est dynamique et active et cherche un lien privilégié avec les soignants.

Ses parents lui rendent souvent visite et elle sort avec eux tous les 15 jours.

Lors de ses crises d’anxiétés, des protocoles conçus avec elle sont appliqués ce qui l’aide à se détendre. Tous les jours après le déjeuner, elle est accompagnée pour se laver les dents et surtout se mettre au lit pour dormir ou simplement se reposer. Les temps calmes de repos lui permettent de s’apaiser.

Actuellement elle reçoit des soins quotidiens des infirmiers à cause de ses lésions de grattage issus de sa pathologie mentale. En effet elle se gratte le bas des 2 mollets créant des lésions qui vont jusqu’au sang. Aucune solution efficace n’a été trouvé pour le moment car elle arrive, quels que soit les protections mises dessus, à gratter, surement la nuit, et à se blesser.  

Description de la situation

La situation rencontrée est une pose de pansement dans le but de protéger les plaies au mollets de Mme P, lésions de grattages. L’objectif ici est de repérer les situations à risques et identifier les points à améliorer.  Je me trouvais donc dans la salle de soins avec Mme P, et l’infirmière qui m’encadrait ce jour, le 29 Mai entre 9h30 et 10h00.

A 9h30 tapantes, Mme P se trouvait devant la salle de soin. Nous l’accueillons donc et je lui demande de s’assoir. Elle s’installe dans un fauteuil et nous raconte de façon logorrhéique, qu’elle a réalisé une radio la veille et que ça c’était bien passé, avec un grand sourire. Je lui pose quelques questions puis lui demande d’enlever ses chaussures, ses chaussettes et de relever le bas de son pantalon afin de regarder ses blessures. Elle pose ses talons et chevilles sur un tabouret à roulette. Continuant de parler, Mme P se tue suite à une réprimande de l’infirmière car elle s’était de nouveau grattée. Elle lui explique en quoi ce n’est pas bien et lui rappelle que c’est une conversation qu’elles ont déjà eue. Enfin elle lui dit que de ce fait elle n’a pas le droit de parler pendant le soin et qu’un peu de calme lui ferait du bien (à Mme P). J’explique quand même à Mme P, qui me connait depuis le début de mon stage, que c’est moi qui m’occuperais d’elle, donc de ses pansements et de son bilan sanguin, si ça lui allait. Cela ne lui posait aucun problème.

Tout le matériel nécessaire était à ma disposition ce qui comprend, pour le soin de ses mollets, les compresses stériles, le sérum physiologique, la crème, les gants, les champs stériles, le désinfectant, la solution hydroalcoolique.

Je commence par ouvrir 2 paquets de compresses, puis asperger sur un le sérum physiologique et sur la première de l’autre pile mettre de la crème.

Je pratique une friction hydro alcoolique et enfile une paire de gant. Pour chaque plaie, il y en avait 6 en tout, je nettoie d’abord au sérum physiologique puis j’applique la crème et enfin un pansement.

Elle remet ses chaussettes et chaussures et baisse le bas de son pantalon avec difficulté car n’est pas très large.

Je range mon matériel et prépare celui pour la prise de sang c’est-à-dire des gants, de la SHA, une aiguille à ailettes stériles, un garrot, des compresses, de l’alcool, des pansements, un container OPCT, un corps de pompe et les tubes nécessaires pour le bilan.

Dans un premier temps j’ouvre les emballages et les pose près de moi sur le chariot. Le prend également des gants et les tubes. L’infirmière me donne aussi le corps de pompe que j’avais oublié et le fixe à ma place sur l’aiguille à ailettes. Assise sur le tabouret, je commence par mettre le garrot et toucher le creux de son coude afin de repérer la veine. Je réalise une FHA puis met les gants. Je verse de l’alcool sur des compresses et nettoie la zone. Je jette la compresse dans la poubelle et me munie de l’aiguille à ailettes que je décapuchonne. Je demande alors à l’infirmière si ce que je lui explique est la bonne technique à savoir enfoncer légèrement l’aiguille avec un angle de 45° puis remonter le long de la veine. Elle me réexplique avec ses mots puis je pique Mme P que je préviens et je lui demande de tourner la tête. J’enfonce l’aiguille avec beaucoup de retenue au début car je tremblais et essayais de ne plus trembler des mains. L’aiguille enfoncée je ne parviens pas à organiser mes mains pour tenir l’aiguille, le corps de pompe et pour prendre les tubes pour les remplir. L’infirmière prend alors les choses en mains et décide de remplir les tubes. Une fois remplis, je prends une compresse sèche que je mets sur l’endroit piqué et rétracte l’aiguille. J’applique une compression et jette l’aiguille dans la poubelle à OPCT. Mme P est partie, non douloureuse, avec un pansement au pli du coude.

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