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Analyse Pratique Professionnelle

Dissertation : Analyse Pratique Professionnelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juillet 2014  •  1 556 Mots (7 Pages)  •  1 265 Vues

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La situation se déroule dans un service de soins de suite et réadaptation, à Labenne. La clinique comporte 40 lits d'hospitalisation complète. Les patients accueillis dans cet établissement proviennent à 92% des structures de court séjour, principalement du centre hospitalier de la côte basque et des cliniques de Bayonne où, pour 70% d'entre eux, ils ont subi une intervention chirurgicale. L'âge moyen des personnes accueillies est de 76 ans. Ce SSR reçoit des patients résidant à proximité (72% dans le sud-ouest des Landes et le nord-ouest des Pyrénées Atlantiques). Dans la majorité, les pathologies sont traumato-orthopédiques. L'équipe se compose de : un médecin spécialisé en MPR (Médecin Physique et de Réadaptation), un médecin spécialisé en gériatrie (à mi temps), un pharmacien (à mi temps), 2 kinésithérapeutes, une infirmière coordinatrice, 5 infirmières, 8 aides-soignantes, 6 agents de service hospitaliers, une référente sociale, une secrétaire médicale, une référente diététique, une psychologue et une orthophoniste libérales.

Nous sommes en fin d'après midi, je travaille en collaboration avec l'aide soignante de l'étage où j'ai été affectée durant la durée de mon stage. Mme L, la patiente dont j'ai la charge, est une dame âgée de 90 ans. Elle est entrée au Belvédère le 05 décembre 2013 pour une rééducation après une fracture ouverte de l'extrémité inférieure des deux os de l'avant bras gauche osthéosynthésés le 27 novembre 2013 avec pose d'une résine. Ses broches et la résine ont été retirées il y a 2 jours, soit le 07 janvier 2014. Mme L est veuve depuis 5 ans, elle vit seule dans une maison de plein pied et reçoit la visite régulière de son fils qui l'aide pour faire ses courses. Elle bénéficie d'une aide ménagère quelques heures par semaine. Son devenir est un retour à domicile après mise en place d'aides supplémentaires. Ma collègue aide soignante vient m'informer qu'elle avait demandé à Mme L de se mettre seule en chemise de nuit alors que j'étais occupée à aider une autre patiente dont j'avais la charge à se préparer pour la nuit. Lorsque je viens voir Mme L afin de vérifier que tout va bien, je retrouve celle-ci en colère dans la salle de bain, au bord des larmes. Je lui demande donc ce qu'il se passe, et elle me dit qu'on ne veut plus s'occuper d'elle, que ma collègue aide-soignante l'avait obligée à se débrouiller seule pour se mettre en chemise de nuit. Mme L me dit que nous voulons la mettre en échec, qu'elle n'est pas capable de faire tout cela. Je la retrouve pourtant déshabillée et en chemise de nuit; chose que je lui fais remarquer et dont je la félicite. Mais elle soupire, hausse les épaules et part s'assoir sur son lit. Je décide donc de m'assoir à ses cotés, avec son autorisation, afin de discuter avec elle et de ne pas la laisser ainsi. J'essaie, autant que faire se peut, de valoriser ce qu'elle a fait. Je lui fais remarquer que le fait de s'autonomiser entre dans la cadre de sa rééducation dont elle a parlé l'après midi même avec la kinésithérapeute et qui l'a encouragée à réaliser des choses seules en vue de son retour à domicile. D'ailleurs, je lui demande ce qu'elle a compris de cet entretien avec la kinésithérapeute. Ainsi, je lui reprécise bien que notre but n'est pas de la mettre en échec mais de l'accompagner au mieux. Toutefois, j'entendais tout à fait qu'elle ait peur de se refaire mal et qu'elle appréhendait aussi son retour à domicile. Je l'ai donc rassurée sur le fait que le retour à domicile n'était pas pour tout de suite. Sa rééducation n'était pas terminée, elle était ici pour préparer son retour à domicile dans les meilleures conditions possibles, en retrouvant confiance en elle au fur et à mesure de son séjour dune part, et en réalisant de plus en plus de gestes par elle-même d'autre part. J'ai, par la suite, fait part de la situation à l'infirmière du service qui se trouvait à un autre étage. Elle est à son tour partie voir la patiente pour savoir si tout allait bien. Aussi, elle lui rappelle que nous lui demandons de faire ce dont nous sentons qu'elle est capable de faire seule. En revanche, si elle éprouve la moindre difficulté, il ne faut pas hésiter à nous appeler, car notre but n'est pas qu'elle se fasse mal à nouveau.

Lors de cette situation, cela ne faisait que 3 jours que nous étions en stage. Je commençais tout juste à connaitre les patients ainsi que l'organisation de l'établissement. Mon expérience en tant qu'aide soignante me faisait ressentir qu'autre chose se cachait sous cette colère. Je ne pouvais

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