Six principaux facteurs de risque pour la santé mentale dans un environnement de travail.

Six principaux facteurs de risque pour la santé mentale dans un environnement de travail.

Plurifactoriels et en lien avec les conditions d’emploi, les facteurs organisationnels et les facteurs relationnels, les risques psychosociaux (RPS) au travail représente un enjeu de santé publique impliquant des risques pour la santé mentale, physique et sociale.

Afin de diminuer et prévenir ces risques, de nombreuses études épidémiologiques ont été mené sur les facteurs qui en sont à l'origine. Le Rapport du collège d'expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux au travail paru en avril 2011 regroupe les facteurs psychosociaux de risques au travail en six grandes catégories :

Intensité du travail et temps de travail

Exigences émotionnelles

Autonomie

Rapports sociaux au travail

Conflits de valeurs

Insécurité de la situation de travail

Intensité du travail et temps de travail fait allusion au caractère exigeant du travail et se divise en deux aspects.

L’intensité du travail évoque les notions de « demande psychologique » (opérationnalisée par le questionnaire de Karasek, 1979) et «d’effort» (questionnaire de Siegrist, 2004). Ces concepts peuvent avoir différentes conséquences et sont a mettre en lien avec plusieurs déterminants de complexité et d’intensité du travail tel que : les contraintes de rythme, l’existence d’objectifs irréalistes et/ou flous, les nouvelles exigences de polyvalence, de trop grandes responsabilités, d’éventuelles instructions contradictoires, les interruptions d’activités non préparées, etc.

Le temps de travail, de par sa durée et son organisation, a une influence sur la santé et le bien- être physique et mental et peut interférer avec la vie personnelle.

Exigences émotionnelles

Les exigences émotionnelles font référence à ce qu’on appelle « travail émotionnel », c’est à dire la capacité à maîtriser et façonner ses émotions afin de faire de même avec les émotions des bénéficiaires du travail. Elles concernent essentiellement les métiers en lien avec les relation publique qui requière de sourire, d’être de bonne humeur ou encore d’être en contact avec la souffrance ou la détresse d’autrui, de devoir cacher ses émotions, maitriser sa peur.

Ces exigences peuvent être bénéfiques et stimulantes mentalement mais peuvent également être causes de souffrances et de risques, la demande émotionnellement étant trop importante.

Autonomie

L’autonomie au travail telle qu’on la connait aujourd'hui est un concept relativement récent de la fin des années 70. L’autonomie permet au travailleur d’être actif dans son travail et rejoint la notion de « latitude décisionnelle » (modèle « job décision latitude » de Karasek) qui inclut une marge de manœuvre dans le travail pour s’auto-organiser et une participation aux décisions qui concernent directement l’activité du travailleur ainsi que l’utilisation et le développement de ses compétences.

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