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La Sante Mentale

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Par   •  4 Avril 2013  •  449 Mots (2 Pages)  •  828 Vues

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La sante mentale est tres mals’avère d’abord pour la narratrice venue d’ailleurs une épreuve physique, car elle ne parvient pas à s’acclimater – c’est le cas de le dire – à son nouvel environnement. La représentation du climat québécois relève ainsi d’un stéréotype dans la mesure où, comme le dit la chanson de Vigneault, « [s]on [nouveau] pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ». Plutôt que de représenter le Québec au cours de l’une des trois autres saisons, c’est l’hiver, la période la plus froide de l’année, qui est réactivée dans ce récit comme si l’exil du personnage principal se voulait être, métaphoriquement du moins, à l’image du climat hivernal, c’est-à-dire ardu et dépourvu de chaleur :

– Mon Dieu, je vous en supplie, […] faites que je ne sois pas obligée de passer toute ma vie au Québec. Ça fait longtemps que je gèle, mon dieu, ayez pitié. Faites que je ne dois jamais une pette vieille qui se dépêche pour traverser le boulevard, à un mètre à l’heure, par moins vingt degrés. Oh, mon dieu, ce serait trop affreux, mes pauvres jambes maigrelettes et glacées come deux stalactites. » (STC, 50)

La narratrice n’apprécie guère le climat qui sévit au Québec durant les mois d’hiver, mais ironiquement, elle ne fait rien non plus pour tenter de s’y adapter. D’ailleurs, la période de l’année où sa grand-mère met les pieds pour la première fois au Québec témoigne aussi de cette haine, voire de se dégoût, qu’éprouve la narratrice à l’égard du climat hivernal : « Pauvre petite grand-mère éclopée. Elle a immigrée au Québec à l’âge de quatre-vingt-deux-ans. Le 15 février. Je me souviens bien de son arrivée. Il faisait à peu près moins vingt degrés au soleil, venteux et dépressif. » (STC, 36) L’arrivée de la grand-mère « dans ce vaste pays de neige » (comme le veut le cliché) encense un stéréotype que l’immigrante cultive à l’égard de sa terre d’accueil et dont elle ne parvient pas à se débarrasser. Celle-ci va même jusqu’à suggérer l’idée selon laquelle l’hiver aurait contribué à sonner le glas de son aïeule : « […] ébouie par les grands espaces saint-léonardiens, elle [la grand-mère] s’était écriée, c’est beau l’Afrique! Ah, comme la neige a neigé. Ah, comme l’Afrique a freaké. Elle est morte deux mois plus tard. » (STC, 37) En fait, pour le dire d’une façon un peu brutale, c’est comme si l’hiver ayant inspiré à Nelligan ses vers le plus célèbres avait aussi été capable du pire, soit « tuer » la grand-mère. C’est d’ailleurs ce qui expliquerait, du moins en partie, le sentiment de répulsion éprouvée par la narratrice à l’égard de sa terre d’accueil.

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