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Marc Loriol. Travail émotionnel et soins infirmiers. Santé Mentale, Acte Presse, 2013, pp.60-63

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Par   •  21 Décembre 2020  •  Fiche de lecture  •  776 Mots (4 Pages)  •  639 Vues

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Marc Loriol. Travail émotionnel et soins infirmiers. Santé Mentale, Acte Presse, 2013, pp.60-63.

1. INTRODUCTION

Marc Loriol, sociologue et chercheur au CNRS, spécialiste de la fatigue et du stress au travail, s’est intéressé au métier des services de la fonction publique et plus précisément aux soins infirmiers. Son article « travail émotionnel et soins infirmier » met en lumière le travail émotionnel, qui est un contrôle de ses propres émotions requis par certaines professions, et l’importance qu’il attache à la qualité des soins et à la santé mentale des soignants. Dans cette synthèse, nous allons voir les liens du travail émotionnel avec les soins, et l’importance du travail collectif, suivi d’une analyse et d’une conclusion.

2. SYNTHESE

a) Travail émotionnel et soin infirmier au sein du collectif

On voit dans ce texte l’importance pour le soignant de gérer ses propres émotions face à certaines situations, garder son calme face à une personne agressive, rire avec un malade déprimé. Le bien-être émotionnel est une clé de la guérison, tandis qu’un environnement hostile avec tensions et conflits se répercute sur la guérison du malade. Certains hôpitaux mettent en place des techniques de relaxation ou des protocoles de travail afin de mobiliser le soignant sur des actes techniques de son activité et tout en prenant de la distance avec ses émotions. Dans « la théorie du burn-out», on explique qu’à trop s’investir émotionnellement, on risque d’épuiser ses réserves d’énergie et d’empathie ; de ce fait, on peut perdre de l’intérêt pour son métier, ce que les psychologues appellent «la perte d’accomplissement professionnel». On nous explique que beaucoup de critères entrent en jeu au sein du collectif de travail (le contexte, l’organisation, les moyens disponibles, mais aussi les normes collectives). Ainsi en fonction du service ou de l’endroit où se situe l’hôpital, les codes ne sont pas les mêmes et des conflits peuvent alors apparaître entre soignants. Certains seront accusés d’un manque d’empathie, alors qu’ils prennent simplement leurs distances par manque de temps entre les malades.

b) L’importance du travail collectif

Des stratégies collectives sont mises en place afin de surmonter un certain nombre de difficultés. L’exemple est donné sur la prise en charge de malades en fin de vie ou sur l’accueil des SDF : l’auteur défend l’idée selon laquelle une prise en charge difficile ne l’est pas nécessairement pour tout le monde. Ainsi, pour donner aux soins un sens plus agréable, on peut mettre de la distance avec un malade dont l’attitude est récalcitrante, et définir à sa place ses besoins pour rester sur ce qui est valorisant professionnellement. Ces stratégies nécessitent beaucoup d’entraide et une bonne entente au sein de l’équipe. Les échanges entre eux sur les patients pour une bonne prise en charge en fonction de leur pathologie ou comportement sont primordiaux. Les infirmières de métier savent quel moyen mettre place pour la satisfaction du patient et la qualité des soins, mais difficile de l’effectuer quand la direction, elle, ne pense qu’à la rentabilité. On nous montre que la pression des décideurs

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