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En quoi notre genre nous rend plus ou moins à risque d'être atteints de problèmes de santé mentale?

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Par   •  13 Février 2019  •  Dissertation  •  1 542 Mots (7 Pages)  •  667 Vues

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Le sujet soumis à notre analyse est celui des effets des normes attribués aux genres, sur la santé mentale d’un individu. Le genre est une structure sociale binaire, ayant pour rôle de désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes, il se réfère aux différences d’origine sociales entre les deux sexes qui produisent des conséquences psychologiques, mentales, et économiques. Les normes genrées selon Cialdini et Trost, partagent les caractéristiques des normes sociales, décrites comme « des règles qui sont comprises par les membres d'un groupe, qui guident et ou contraignent le comportement social sans force de loi ». On appelle « un problème social » toute situation considérée indésirable et néfaste affectant des individus, des groupes ou la société en général, dont on connaît, sinon les causes, du moins les conséquences et envers lesquels il serait souhaitable de s’engager collectivement (Ouellet, 1998, p. 41). La maladie mentale et l’addiction sont des problèmes sociaux affectant tout le monde, mais nous allons nous intéresser à la question du genre, plus précisément sur en quoi notre genre nous rend plus ou moins à risque d'être atteints de problèmes de santé mentale tel que les maladies mentales et l’addiction? Les textes en lien avec notre sujet d'analyse sont un article de Laurence Godin, Saisir l’anorexie par le corps; Un texte de E. Cambois Des inégalités sociales de santé moins marquées chez les femmes que chez les hommes; un texte de MESNIL, Marie (2014). Inégalités de santé liées au genre fondées sur des stéréotypes. La société est à l’origine de ce sujet et joue un rôle principale dans la gentrification du monde. Dans une première partie, nous évoquerons l’anorexie mentale, qui est un trouble émotionnel et psychologique qui se caractérise par un manque ou une absence d’appétit pour la nourriture, duquel souffre presque exclusivement les femmes. Dans une deuxième, nous évoquerons le rôle du statut social d’un individu et en quoi les inégalités sociales sont un facteur déterminant dans notre santé mentale et dans une troisième nous évoquerons le cas du transgenrisme dans le domaine de la santé mentale.

Un individu souffrant d'anorexie est obsédé par le désir de perdre du poids et d'être le plus maigre possible, il a une perception déformée de son corps et refuse de reconnaître sa maigreur. Mais nous accorderons plus d’importance au fait que, c’est un problème d’origine social qui intéresse des chercheurs dans les domaines, des études féministes et des études de genre. Pour répondre à notre question principale, nous allons nous intéresser à ce qui dans une société, va mener autant de filles et de femmes à souffrir de cette maladie mentale et pourquoi ce sujet qui ne concerne t-il presque jamais les hommes. L’apparence physique du corps de la femme est au centre de la relation entre l’anorexie mentale et la société. Ce problème concerne surtout les femmes car l’anorexie est à la base de la féminité. La valeur de la femme est très souvent associée à son apparence physique et cela n’est pas le cas pour les hommes, ou il l’est beaucoup moins. Pour MacSween, le problème ne réside pas dans la définition de la féminité mais plutôt dans celle des genres. La marginalisation des femmes est elle aussi à l’origine du développement de cette maladie mentale à cause des normes de genre attribués à la femme dans les sociétés occidentales. Le rapport parmi les malades serait de 10 filles pour un garçon à l’adolescence et touche le plus souvent les jeunes filles de milieu favorisé de classe moyenne supérieure ou classe ascendante. (Genre et troubles du comportement alimentaire 2013, Charlotte Simon) Cela suggère donc que la maladie est à l’origine de la situation des femmes dans les cultures occidentales modernes et donc aux normes de genre. L’anorexie mentale peut aussi être considérée comme une addiction. Jusqu'à 80% des personnes souffrant d'anorexie mentale ont pratiqué une forme d'activité physique excessive et / ou intense au cours de la maladie; lors de l'évaluation transversale, 30 à 50% des patients ont déclaré avoir récemment pratiqué un comportement «excessif» ou «compulsif» dans un comportement d'exercice, ou des symptômes de «dépendance» à l'exercice.

On sait bien que l'espérance de vie des femmes est supérieur à celle des hommes, mais cela signifie t-il que les femmes sont en plus bonne santé? Les femmes se déclarent en plus mauvaise santé et vivent avec plus de maladies mais leur espérance de vie reste supérieur grâce à des comportements plus favorables à la santé (tabagisme, alcoolisme, conduites à risque) et des emplois qui en termes de pénibilité physique sont beaucoup moins prévalents. Ce comportement féminin est le résultat des normes sociales de genre. Les inégalités sociales de mortalité et de santé publique en général sont due au statut social d’un individu. En revanche, les inégalités de genre sont moins abordées et moins documentées. La qualité de vie, l’entourage et l'environnement sont des facteurs très importants et déterminants en termes de santé comme par exemple (éducation, salaire, responsabilités professionnelles ou politiques, violences subies…) et les femmes sont dans une situation plus défavorable que les hommes dans ces critères. (Égalité femmes - hommes en matière de santé et de recours aux soins, Dominique Polton). En termes de troubles de santé mentale comme l’anxiété et de la dépression : les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes à subir une épisode dépressive. Mais quand c'est le cas pour les hommes, les taux de suicides sont supérieurs à celui des femmes car en matière de traitement, les hommes ont beaucoup plus du mal à chercher de l’aide et cela est due à des normes genrées. De plus les femmes sont beaucoup plus susceptibles à subir des violences que les hommes, qui sont notamment des violences sexuelles; 11 % déclarent avoir subi des attouchements, des rapports sexuels forcés et des tentatives de rapports forcés, contre 3 % pour les hommes, avec un impact sur la santé psychologique (Égalité femmes - hommes en matière de santé et de recours aux soins, Dominique Polton)

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