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Eveil et réduction de la dissonance dans les contextes sociaux

Fiche de lecture : Eveil et réduction de la dissonance dans les contextes sociaux. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2022  •  Fiche de lecture  •  1 873 Mots (8 Pages)  •  396 Vues

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Note de lecture par :

AC

DEUG 2

« EVEIL et REDUCTION de la DISSONANCE dans des CONTEXTES SOCIAUX »

Par Léon FESTINGER et Elliot ARONSON (1960)

In Psychologie Sociale, textes fondamentaux anglais et américains, Tome 1,éd Dunod (1968)

DEUG 2, UE 6

2nd Semestre

Contrôle continu des TD de Psychologie

INTRODUCTION

Léon FESTINGER et Elliot ARONSON en évoquant « l’éveil et la réduction de la dissonance » font référence à une expérience très commune de la vie quotidienne laquelle consiste en un réajustement cognitif suite à la dissonance de deux éléments contradictoires (des agissements tels que : prendre des décisions, tenir des propos mensongers ou immoraux…).

Ce texte issue de Psychologie sociale, Textes fondamentaux anglais et américains traite donc de la théorie de la dissonance cognitive laquelle concerne des processus psychologiques internes de l’individu. Ce mécanisme paraît s’appliquer à des domaines très divers et semble permettre de prédire un certain nombre de comportements (changement d’attitude, changement d’opinion…). Par ailleurs, il s’agit d’un processus qui intervient aussi bien au niveau collectif qu’individuel.

La dissonance cognitive qu’un individu peut ressentir et les moyens qu’il met en oeuvre pour les réduire sont tout d’abord abordés à travers plusieurs exemples de dissonance ( la dissonance comme conséquence des décisions prises, la dissonance émanant de la tentation, la dissonance résultant de l’effort et la dissonance introduite par un fait accompli) permettant ainsi de se rendre compte de l’étendue de la théorie de la dissonance cognitive. Le texte évoque ensuite la dissonance provenant d’autres personnes, le groupe est alors source de dissonance. Ceci est étudié dans trois contextes différents : la dissonance provenant d’une anticipation erronée de l’environnement social, la dissonance provenant d’un désaccord avec d’autres, et la dissonance résultant d’une conformité publique forcée. Enfin le groupe est envisagé comme facilitant la réduction de la dissonance.

PROBLEMATIQUE et HYPOTHESES

La problématique de ce texte peut être formulée sous forme de question : Quel est le fonctionnement cognitif de l’individu en situation de dissonance cognitive dans un contexte social ?

Les multiples expériences de ce texte tentent d’expliquer la théorie de la dissonance et permettent ainsi d’élaborer des hypothèses :

En ce qui concerne la prise de décisions, BREHM a émis l’hypothèse que les gens auraient tendance à évaluer l’alternative choisie comme plus attirante qu’ils ne l’auraient d’abord pensé ( et réciproquement ).Par la suite, BREHM et COHEN ont suggéré deux autres hypothèses : d’une part, plus il y aurait d’alternatives et plus la dissonance selon le choix serait grande et d’autre part, plus grande serait la dissemblance qualitative et plus grande serait la dissonance.

L’expérience de MILLS, quant à elle, permet de dégager deux hypothèses concernant la tentation. Selon lui, après un acte immoral l’individu concerné devrait changer d’attitude envers la moralité de l’acte ( soit il devrait se convaincre que l’action n’est pas si immorale s’il a cédé à la tentation, soit, dans le cas contraire il devrait avoir une attitude plus stricte qu’avant vis à vis de la moralité).De plus, l’ampleur de la dissonance serait plus grande si la récompense obtenue est de faible importance.

Dans le cas de dissonance résultant de l’effort, ARONSON a supposé que pour réduire la dissonance, un des moyens serait de trouver quelque chose dans la situation à laquelle l’individu pourrait attacher de la valeur.

Dans une autre expérience de BREHM concernant la dissonance introduite par un fait accompli, l’hypothèse serait de convaincre que la situation n’est pas si désagréable qu’elle ne le semblait tout d’abord.

Les hypothèses ci-dessus concernent donc la dissonance cognitive que peut éprouver un sujet dans différentes situations. D’autres hypothèses ont été formulées à propos du groupe comme source de dissonance.

Lorsque la dissonance provient d’une anticipation erronée de l’environnement social, ARONSON et MILLS supposent que l’individu n’ayant fournit aucun effort pour faire partie d’un groupe éprouverait peu ou pas de dissonance s’il n’en faisait plus partie. La dissonance a donc un lien avec l’ampleur de l’investissement de l’individu. Dans la même expérience les deux auteurs font l’hypothèse que l’individu apprécierait davantage les membres du groupe s’il a fourni un effort pour en faire partie.

En ce qui concerne la dissonance introduite par l’expression d’un désaccord, l’expérience de ZIMBARDO nous sert de référence. Il émet deux hypothèses : premièrement l’ampleur de la Dissonance s’accroîtrait en fonction de l’importance du désaccord ( donc l’individu ferait plus de tentatives de réduction de dissonance quand augmente l’importance du désaccord) et deuxièmement plus l’importance du désaccord est grande, plus serait grand le changement d’opinion qui en résulte.

Enfin, dans le cas de dissonance introduite lorsque d’autres forcent l’individu à se conduire de façon contraire à ses croyances, FESTINGER et CARLSMITH suggèrent que plus l’individu est récompensé lors d’une déclaration en dissonance avec ses croyances et moins il est en dissonance alors que si l’individu est peu récompensé, il serait plus en dissonance.

Ces hypothèses concernant le groupe comme source de la dissonance permet de constater

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