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Quelles étaient les définitions successives de l'intelligence ?

Analyse sectorielle : Quelles étaient les définitions successives de l'intelligence ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  941 Mots (4 Pages)  •  622 Vues

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Unique ou multiple ? Plus d’un siècle après sa naissance, le débat autour de la définition et de la mesure de l’intelligence n’est toujours pas clos.

Les définitions de l’intelligence sont multiples. « Il est courant chez les pessimistes de dire qu’il y a autant de définitions de l’intelligence qu’il y a de spécialistes, les optimistes pensant, eux, qu’il y a seulement autant de définitions que de théories », résume le psychologue Roger Lécuyer.

« Dire de quelqu’un qu’il est intelligent, c’est porter un jugement de valeur », affirme le psychologue Paul Guillaume (1878-1962). La conception, et donc la définition, de l’intelligence est donc un enjeu important : d’abord parce que plus que tout autre concept du psychologue, celui d’intelligence est « ancré dans la cité ». Ensuite, parce que dans le passé, certains innéistes, comme Francis Galton et Arthur Jensen, se sont saisis de cette définition pour justifier les inégalités sociales ou raciales.

Une pyramide à trois niveaux

Quelles ont été les définitions successives de l’intelligence ? En 1904, le psychologue anglais Charles Spearman est le premier à identifier un facteur général d’intelligence générale – le facteur G – qui traduit le fait que plus on est bon dans une épreuve d’intelligence, plus on a de chances de l’être dans les autres (on dit que ces épreuves sont corrélées). Trente ans plus tard, le psychologue américain Louis Thurstone isole à l’inverse cinq facteurs spécifiques : numérique, verbal, spatial, fluidité verbale, raisonnement. Las ! On découvre ensuite que tous ces facteurs sont en fait reliés. Chassé par la porte, le facteur G revient par la fenêtre.

Finalement, aujourd’hui, un large consensus s’est ainsi établi autour du modèle hiérarchique de l’Américain John Bissell Carroll qui en 1993 a synthétisé les travaux existants. J.B. Carroll conçoit l’intelligence comme une pyramide à trois niveaux : à la base, on trouve une trentaine de capacités spécifiques, comme les capacités de raisonnement, la mémoire visuelle, la fluidité des idées, l’aisance numérique, le vocabulaire. Au deuxième niveau, ces capacités se regroupent en huit grands facteurs, dont l’intelligence fluide, l’intelligence cristallisée, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, etc. Au sommet de la pyramide, se trouve un facteur d’intelligence générale.

Parmi ces notions, on peut repérer deux composantes qui sont, depuis les travaux de Raymond Cattel en 1966, classiquement opposées :

• l’intelligence fluide (ou logico-mathématique) regroupe les capacités de raisonnement et de logique. Elle ne dépend pas des apprentissages, ni de la culture du sujet ;

• l’intelligence cristallisée (ou verbale) est au contraire basée sur des connaissances ou des capacités acquises : compréhension du langage, richesse du vocabulaire, capacités de lecture, etc.

Actuellement, en psychologie cognitive, on n’emploie jamais le terme trop connoté d’intelligence. On parle plutôt de performances dans des domaines variés, comme les fonctions exécutives, de flexibilité, de contrôle, de vitesse de traitement, de capacités de la mémoire de travail, de raisonnement : en fait, les grands facteurs du modèle de J.B. Carroll. Le

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