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La Position dépressive Dans La Maladie Organique

Dissertation : La Position dépressive Dans La Maladie Organique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Juillet 2013  •  631 Mots (3 Pages)  •  679 Vues

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La position dépressive lors de la maladie organique

La maladie, qu'elle soit grave ou qu'elle survienne chez un sujet fragile, constitue une atteinte de l'intégrité corporelle et provoque secondairement un ébranlement de l'équilibre psychique. On peut observer une altération de l'image du corps, du sentiment d'existence, éventuellement de l'identité sociale, et dans certains cas de l'identité psychique.

Si de tels troubles apparaissent, ils seront fort variés dans leur intensité et leur durée, non seulement en fonction de la gravité de la maladie et de ses contingences, mais aussi en fonction des représentations qu'en a la personne malade, de son identité subjective, de sa vie familiale et de son entourage, de ses investissements professionnels et sociaux, des circonstances etc.

Par exemple, un collégien a une rhino-pharyngite : il peut être ravi d'échapper à certaines corvées scolaires durant quelques jours : un chanteur professionnel attrape la même maladie : non seulement l'image de son corps, de son organe vocal si précieux et investi est détériorée, mais son activité professionnelle et sa carrière peut-être sont remises en question. Et si, de plus, ce chanteur est porteur du VIH, le retentissement et les conséquences peuvent être considérables sur son équilibre psychique...

La maladie organique, surtout si elle est grave, est associée à une réalité ou à un sentiment de perte, avec par exemple :

une limitation des capacités physiques et intellectuelles

une perte de liberté

des contraintes temporelles

une perte d'autonomie.

La dépression constitue alors un mouvement défensif, naturel et peut-être une réaction bien adaptée à une situation où le sujet malade doit faire le deuil de sa bonne santé, renoncer à toutes sortes d'activités, de projets et de plaisirs et où son image narcissique est plus ou moins fortement détériorée.

La psychanalyste britannique Mélanie KLEIN a décrit diverses positions au cours du développement de l'enfant, qui sont des concepts intéressants pour notre réflexion d'aujourd'hui :

une position paranoïde-schizoïde, lors des premiers mois de l'existence. La relation d'objet est caractérisée par le clivage : "bon objet/mauvais objet". L'objet est partiel et idéalisé. L'angoisse est de nature persécutive ;

une position dépressive qui fait suite à la position paranoïde-schizoïde, lorsque les pulsions libidinales et agressives se rassemblent sur le même objet total ou entier. La relation d'objet est dominée par l'ambivalence. L'angoisse est de nature dépressive : c'est l'angoisse de perte d'objet.

Ces modes de fonctionnement psychique du nourrisson peuvent être réactivés dans l'enfance et chez l'adulte.

La régression sur une position paranoïde-schizoïde est particulièrement archaïque, et correspond à la colère, au déni de la réalité (par exemple déni du diagnostic) ou à l'angoisse de persécution (par exemple lorsque

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