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Comment comprenez vous le suicide et dans quel cadre structurel et pathologique peut on le rencontrer?

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Par   •  15 Novembre 2017  •  Mémoire  •  3 432 Mots (14 Pages)  •  1 805 Vues

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Comment comprenez vous le suicide

et dans quel cadre structurel et pathologique peut on le rencontrer?

SOMMAIRE 1

INTRODUCTION 2

CHAPITRE I - COMPRENDRE LE SUICIDE 3

1.1 DEFINITIONS 3

1.2 SUICIDE ET HISTOIRE ______________________________________________ 3

1.3 LE SUICIDE DANS LES TEXTES DE FREUD ____________________________ 4

1.4 SOCIOLOGIE: L’ANALYSE DURKHEIMIENNE DU SUICIDE 6

CHAPITRE II – FACTEURS DE RISQUES LIES AU SUICIDE ET PATHOLOGIES 7

2.1 FACTEURS DE RISQUE LIÉS AU SUICIDE _______________________________7

2.2 LE RISQUE SUICIDAIRE CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRENES ____________7

2.3.DEPRESSION MELANCOLIQUE ET SUICIDE _____________________________ 8

2.4 LE RISQUE SUICIDAIRE DANS LES TROUBLES DE L’HUMEUR ____________ 9

2.5 LE RISQUE SUICIDAIRE DANS LES TROUBLES ANXIEUX __________________10

2.6 LA TENTATIVE DE SUICIDE CHEZ L’HYSTÉRIQUE ________________________ 10

6. CONCLUSION ______________________________________________________ 11

INTRODUCTION

Après avoir fait de nombreuses recherches pour ce mémoire, il résulte que le suicide est un acte complexe, qui a fait l’objet de nombreuses études sociologiques, ethnographiques, philosophiques, psychiatriques, psychologiques…et pour autant, l’acte suicidaire, par bien des aspects, reste encore un mystère.

Nombreuses sont les théories existantes sur le sujet, les interprétations scientifiques, psychologiques, socioculturelles, sont parfois complémentaires, parfois divergentes; l’aliéniste pense que «  le suicide n’est même pas un acte » (1) , pour le métaphysicien « c’est l’acte le plus actif qui soit » (2), pour le sociologue, « la volonté de mourir vient de l’extérieur, du social, le suicide est un maladie de société » (3), et enfin, pour citer Freud, "rien n’est moins mystérieux que le suicide du mélancolique, ce qui reste mystérieux, c’est la mélancolie elle-même » (4).

Chaque année dans le monde, plus de 800 000 personnes meurent de suicide, soit une personne toutes les 40 secondes, révèle le premier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la prévention du suicide, publié le 10 septembre 2014 : « Prévention du suicide : l’état d’urgence mondial ».

La France, se situe dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide (après la Finlande, la Belgique et les pays de l’Est) , avec 16,2 suicides pour 100 000 habitants, chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par accidents de la circulation. Et entre 176 000 et 200 000 tentatives de suicide sont prises en charge chaque année par les urgences hospitalières.

Le suicide est une véritable préoccupation sociale. Afin de mieux comprendre ses mécanismes complexes, nous tenterons dans un premier temps de définir l’acte suicidaire, puis nous nous intéressons aux approches historiques, aussi psychanalytiques, et sociologiques du suicide. Etant donné l’étendue des écrits sur ce sujet, nous ne pourrons malheureusement pas exposer toutes les différentes théories de manière détaillée.

Dans un second temps, nous nous intéresserons aux facteurs à risque, puis nous observerons le suicide dans différentes pathologies.

(1) OLINDA WEBER S (1988), L’acte suicide - Hommes & groupes éditeurs, p 23.

(2) (3) ibid p 23.

(4) FREUD, S., (1915), Deuil et mélancolie, Gallimard, 1968, 174 pages.

CHAPITRE 1: COMPRENDRE LE SUICIDE.

1.Définitions.

Le mot « suicide » dérive du latin sui, « soi » et cidium, « acte de tuer » est l’acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. Selon le Littré, ce mot est pour la première fois dans l'édition de l'Académie de 1762 et dans Richelet de 1759 ; auparavant on disait homicide de soi-même. On dit que ce mot a été employé pour la première fois par Desfontaines au XVIIIe siècle.

La tentative de suicide est un acte incomplet se soldant par un échec, dont l'intentionnalité suicidaire est donc souvent discutable ou de toute façon à discuter ; la velléité suicidaire, acte plus ou moins ébauché ; l'idée du suicide est une simple représentation mentale de l’acte.

La crise suicidaire correspond à « un moment d'échappement où le patient présente un état d'insuffisance de ses moyens de défense, de vulnérabilité, le mettant en situation de rupture, de souffrance, laquelle n'est pas obligatoirement théâtrale ou bruyante au contraire" (1).

Le patient va finir finir par envisager, progressivement, par le biais de distorsions cognitives, le suicide comme seule possibilité de réponse aux difficultés qu’il rencontre et éprouve (idées suicidaires). C’est donc une crise psychique dont le risque majeur est le suicide.

1.2. Suicide et histoire, de la condamnation à la tolérance.

La mort volontaire a presque toujours été l'objet de la réprobation sociale.

Le Moyen Age l'assimilait au plus abominable des crimes, la considérant comme une insulte à Dieu, et réservait une macabre exécution à ceux qui se suicidaient.

Selon Durkheim (1973), un décret-loi émis par le roi français Louis XIV, en 1670, imposait des sanctions très sévères : le corps du suicidé devait être jeté dans la rue, retourné face contre sol, puis suspendu ou jeté dans les ordures. En addition, tous ses biens étaient confisqués par l’État (2).

SAMUELIAN J. C. : "Crise", In Manuel alphabétique de psychiatrie

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