LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La rencontre de traditions romaine et germanique, les origines de la société médiévale

Recherche de Documents : La rencontre de traditions romaine et germanique, les origines de la société médiévale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2012  •  10 001 Mots (41 Pages)  •  1 494 Vues

Page 1 sur 41

LA RENCONTRE DES TRADITIONS ROMAINE ET GERMANIQUE, LES ORIGINES DE LA SOCIÉTÉ MÉDIÉVALE (VÈME -XÈME SIÈCLES)

Introduction

La France est étymologiquement le pays des Francs. L'événement qui est à la base de l'existence nationale est l'installation dans la Gaule romaine de la peuplade Germanique des Francs, dont le chef a supplanté le maître romain. Les institutions proprement françaises sont nées à partir du Xème siècle de notre ère, comme est née un peu plus tôt la langue française, de la rencontre sur le sol gaulois de la tradition romaine et de la tradition germanique. Cela ne signifie pas que pour comprendre le droit et les institutions françaises qu'il faille se contenter d'en doser les éléments romains et germaniques. On oublierait ainsi le dynamisme propre à tout ce qui vit, on méconnaîtrait cet esprit chrétien national dont on ne peut pas omettre l'incidence. Il est cependant nécessaire de bien faire connaître les institutions précédentes dont sont issus les institutions françaises actuelles.

La France d'aujourd'hui occupe la majeure partie du territoire de l'ancienne Gaule. Celle-ci était peuplée des Ligures et des Ibères, c'est-à-dire de peuplades autochtones qui ont été refoulées sur les côtes et dans les massifs montagneux par les Celtes, venus du centre de l'Europe. Ce sont ces Celtes, qui ont formé le fond principal de la population de notre pays. Ensuite, la Gaule est conquise par Jules César 50 ans avant Jésus Christ. Il s'agit d'un événement majeur dans l'histoire de Rome comme dans celle de notre pays, à telle point que le successeur de César, Auguste fait élever à la Turbies (à côté de Nice) un monument à la gloire de cette grande réussite militaire. Il faut dire qu'à partir de cette réussite, la Gaule devient une province à part entière de Rome. Il y a annexion, association. Les institutions publiques romaines sont donc introduites. Mais si ces institutions sont immédiatement introduites, les institutions privées gauloises sont conservées. On peut voir cela comme une forme de respect. Il faut dire que les institutions privées gauloises finiront par tomber en désuétude car les gaulois vont peu à peu accepter que la quasi-totalité du droit privé romain s'impose à leurs relations entre eux. De plus qu'une partie de la population gauloise est composée de romains. Finalement le droit Gaulois disparaît peu à peu.

Quant au Vème siècle les barbares envahissent la Gaule, le droit Celtique a entièrement disparus. Durant les trois premiers siècles de la conquête, les institutions romaines introduites en Gaule sont celles communes à tout l'empire. A compter de la fin du troisième siècle de notre ère, elles se transforment profondément.

INTRODUCTION

Depuis l'édit de Caracalla en 212 de notre ère, les gaulois comme d'ailleurs la majeure partie des peuples de l'empire deviennent officiellement des citoyens romains à part entière. Ils sont ainsi assimilés totalement et ralliés à la religion, à la langue et au droit romain. Ils adoptent donc la civilisation romaine dans son ensemble. Il s'agit d'un bienfait pour notre pays car la civilisation romaine est autrement plus raffinée et sophistiquée que la civilisation Celtes.

A la fin du troisième siècle, l'empereur Dioclétien entend éviter les compétitions perpétuelles autour de la dignité impériale, il imagine un expédiant, celui de la tétrarchie, en vertu duquel la dignité impériale est partagée entre les deux augustes. Le système abouti, en 395, au moment de la mort de Théodoze, à la séparation définitive de l'empire romain entre l'empire d'Orient (Constantinople capitale) et l'empire d'Occident (Rome capitale). Le premier subsiste jusqu'au milieu du moyen âge et le second dont la Gaule dépend décline relativement rapidement.

Il faut dire que dès le début du Vème siècle, les grandes invasions germaniques débutent. Les Barbares inquiétaient vivement Rome depuis longtemps. C'est justement pour contenir leur progression vers l'Ouest, que Jules César était jadis entré en Gaule. De fait, les Gallo-Romains ont été obligés de lutter contre ces barbares au côté des romains. Mais peu de temps après, on constate en Gaule une altération de l'esprit publique, laquelle s'explique notamment par l'oppression exercée par une administration omnipotente ainsi que par une importante pression fiscale. Finalement ces populations Gallo-Romaines en viennent peu à peu à moins redouter les barbares et à entretenir avec eux de plus en plus de relations pacifiques.

Dans cette conjoncture l'église catholique joue lentement mais sûrement un rôle décisif. Très longtemps persécutée par Rome, elle n'a été reconnue que par l'empereur Constantin en 313. A partir de cette date, les empereurs sont devenus Chrétiens. De telle sorte que le paganisme (religion païennes polythéistes) s'est trouvé vidé de sa substance, devenant pour le peuple de simples superstitions. Mais l'église catholique, quoique reconnue n'entend pas lier son sort à l'état romain vieillissant et défaillant. Elle va donc choisir tous les éléments qui sont saints. Elle s'efforce de les sauver en négociant avec les barbares. L'église va donc devenir l'arbitre entre le monde ancien dont les cadres politiques acculés au bord du gouffre s'y jettent les uns après les autres et le monde nouveau qui dans le désarroi général se recherche.

II Les Germains avant l'invasion

• La civilisation barbare.

Les germains sont d'origine arienne. Ils ne constituent pas une race pure mais forme un groupe ethnique distinct lié par une langue commune et certaines coutumes. La civilisation des germains regroupe en réalité, au début de notre ère, une cinquantaine de peuplades venues de Scandinavie et des îles de la Baltique. Ces peuplades sont cantonnais entre le Rhin et le Danube. Et elles sont constamment en guerre, les unes contre les autres. Jules César les a énuméré et les a décrite « les coutumes Barbares ». Du 1er au Vème siècle, elles ont beaucoup évoluées mais l'esprit qui les anime et les grandes lignes des lois barbares, on a peine changé durant cette période. Elles ne présentent aucune spécificité, ne faisant que révélée une civilisation que chacun présente souvent comme sommaire frustre et guerrière → des Barbares. Une civilisation qui est nettement

...

Télécharger au format  txt (63.7 Kb)   pdf (505.3 Kb)   docx (34.6 Kb)  
Voir 40 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com