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La Commune

Commentaire de texte : La Commune. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  2 230 Mots (9 Pages)  •  519 Vues

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En juillet 1870 l’empereur Napoléon III déclare la guerre à la Prusse et accumule les défaites militaires. Le 2 septembre 1870, toujours dans ce contexte de guerre, l’empereur est fait prisonnier lors de la bataille de Sedan. Le pouvoir est alors vacant. Les républicains vont alors proclamer la Troisième République le 4 septembre 1870 ; le libéral Adolph THIERS se retrouve alors à la tête de cette république naissante. La France perd la guerre est se retrouve envahie d’une présence militaire Prussienne. Les parisiens sont assez traumatisés de l’armistice et on l’impression que tous leurs efforts ont été effectué en vain. Face à cette déception va se créer un Comité Central de Garde Nationale qui va venir s’opposer à l’Assemblée. Face à cela A THIERS décide d’installer l’Assemblée à Versailles. Le comité fait alors part d’un projet politique d’Etat qui vise à fédérer des communes autonomes grâce à un programme démocratique. Est alors déclarée la Commune de Paris. Le document que nous allons étudier est un programme de Jules VALLES, Charles DELESCUZE et Pierre DENIS adopté pas la Commune de Paris à l’unanimité moins une voix le 19 avril 1871. Selon le site internet « L’internaute », Jules VALLES était un journaliste, écrivain et homme politique d’extrême gauche né le 11 juin 1832 et mort le 14 février 1885. Il est notamment célèbre pour son rôle d’opposant au second Empire et pour sa participation à la Commune de Paris. Comme nous l’apprend l’encyclopédie Larousse, Charles DELESCLUZE est né à Dreux en 1808 et est mort à Paris sur les barricades en 1871. Il est d’abord député à l’Assemblé Nationale avant d’être élu membre de la Commune de Paris et de devenir délégué et membre du Comité public ou il représentait la tendance jacobine. Selon le site de « L’IdRef », Pierre DENIS était un journaliste et auteur dramatique, militant proudhonien et communard né en 1828 et mort en 1907. Ce texte est écrit un mois après les élections législatives du 8 février 1871 dans un contexte de défaite guerrière et d’occupation militaire. Il résume les revendications et les doléances de la Commune et de ses membres. Comment le contexte politique de l’époque a favorisé la naissance de la Commune de Paris ? pour y répondre nous verrons tout d’abord « une défaite amère » à travers un gouvernement mal aimé et l’importance de l’adhésion populaire. Puis nous verrons « un vent insurrectionnel » à travers un système politique instable et l’inspiration marxiste.

Dès les premières lignes du texte, les auteurs nous font part d’une atmosphère violente et guerrière avec des mots comme « siège, bombardement, couler le sang français, obus et mitraille » aux lignes 1, 2 et 3. Grace à cela, ils rendent compte de la situation actuelle en France. En effet en 1871, la France a perdu la guerre contre la Prusse et se retrouve envahie et vaincu par une puissance militaire étrangère. De plus, la capture de l’empereur a provoqué la proclamation de la Troisième république le 4 septembre 1870. Le pays est alors régi par une nouvelle organisation politique et doit donc s’adapter à de nouveaux changements auxquels le peuple doit s’habituer en plus du contexte d’occupation militaire. Ce dernier est justement déçu de l’armistice signé par le Président THIERS. Ils ont l’impression que tous leurs efforts durant la guerre ont été vains. Face à cette déception, les citoyens vont former un Comité central de la garde national qui va s’opposer à cette Assemblée qu’ils jugent trop bourgeoise. Face à cette vague d’opposition et de révolte, THIERS décide alors de faire installer l’Assemblée à Versailles ; les députés ne sont plus présents à la capitale. Le peuple se sent trahie et à l’impression que les représentant du pouvoir l’abandonne. On retrouve ce sentiment avec les mots des auteurs aux lignes 5 à 9 « il est juste, enfin, que la responsabilité des deuils, des souffrances et des malheurs dont nous sommes les victimes, retombe sur ceux qui, apes avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger, poursuivent avec une aveugle et cruelle obstination la ruine de la grande cité, afin d’enterrer dans le désastre de la République et de la Liberté le double témoignage de leur trahison et de leur crime. ». Les citoyens veulent faire porter la responsabilité de leurs devoirs aux membres de ce nouveau gouvernement qui forme la Troisième République. Ils se sentent totalement incompris et laissés seuls à leur sort comme l’écrivent les auteurs aux lignes 11 et 12 « …préciser le caractère du mouvent du 18 mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles. ». C’est justement cette rébellion incomprise du 18 mars 1871 qui va conduire à la proclamation de la Commune. En effet, comme l’explique Jean-Louis ROBERT sur le site internet « l’Humanité » « Le 18 mars, 23 heures. Le comité central se réunit à l’Hôtel de ville. Dans la salle des conférences, ces hommes du peuple, des ouvriers majoritairement, siègent dans un décor qui ne leur est pas habituel. Ils sont une vingtaine. La discussion est longue. A minuit, la lumière apparait, le chemin est tracé. Des vingt poitrines sort ce cri humaine : « Vive la Commune ! » Pendant soixante-douze jours, le peuple de Paris va vivre libérée de ses chaines […] » A l’époque des débuts de la Troisième république et de la proclamation de la Commune, l’adhésion populaire était une notion fondamentale en politique. En effet avoir l’accord et le soutient des citoyens était quelque chose d’incontournable dans le jeu politique de l’époque. Les auteurs insistent sur ce prince aux lignes 3 à 5 « il est nécessaire que l’opinion publique ne soit pas divisée, que la conscience nationale ne soit point troublée. Il fait que Paris et le pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le bit de la révolution qui s’accomplit […] ». Une forte idée d’union et de cohérence se dégage de ces mots ainsi qu’une anticipation sur l’influence marxiste qui nous aborderons un peu plus tard. La Commune se veut le représentant de la totalité de la population et notamment de ceux que le pouvoir a tendance à oublier comme les ouvriers et les travailleurs. On retrouve cette idée aux lignes 9 et 10 « La Commune de Paris à le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœux de la population de Paris […] ». Le peuple veut avoir sa place dans le champ politique ; il veut également être entendu et prendre part aux décisions qui, qui plus est, le concerne la plupart du temps. Il a compris grâce à la Révolution de 1789 et à ses évènements qu’il avait le pouvoir de se faire entendre et d’imposer sa voix. Cette forme de liberté,

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