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La microfinance

Dissertation : La microfinance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2019  •  Dissertation  •  3 522 Mots (15 Pages)  •  454 Vues

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INTRODUCTION

A coté des banques qui constituent, de nos jours, de façon classique les établissements de crédit, les institutions de microfinance s’affirment comme des acteurs incontournables en matière d’épargne et d’octroi de crédit surtout dans les pays en voie de développement.

La microfinance est un ensemble de produits offrant des capacités d’épargne, de prêt ou d’assurance à de larges fractions des populations rurales, mais aussi urbaines, n’ayant pas accès aux services financiers des établissements de crédit classiques notamment les banques.

La microfinance a existé sous différentes formes depuis bien longtemps. On estime qu’en Asie notamment en inde, le microcrédit est apparu il y a 3000 ans sous diverses formes. Cependant, on considère généralement que la microfinance moderne est apparue au milieu des années 1970 en Asie et en Amérique latine. On retient en priorité l’exemple du Bangladesh et de la grameen bank fondée en 1978 par le Dr Muhammad Yunus, professeur d’économie à l’Université de Chittagong.

Du latin « locus » qui signifie « lieux », le localisme est l’attitude qui consiste à privilégier ce qui est local au détriment d’une conception d’ensemble de la société.

La mondialisation ou la globalisation est un phénomène voulant caractériser, depuis la chute de l’URSS, une sorte d’universalisation des principes gouvernant aussi bien l’économie (avec comme base l’économie de marché) que l’organisation interne des Etats (démocratie et droits de l’homme) comme la nécessaire ouverture des Etats dans des partenariats divers.

Dans le cadre de notre travail, nous allons répondre à deux inquiétudes : d’abord, la microfinance doit-elle être analysée comme un phénomène local ou un phénomène mondial ? Ensuite, quel rôle peut jouer la microfinance dans les changements socio-économiques d’un pays ?

Selon Dominique GENTIL et Jean-Michel SERVET, la microfinance ne doit pas seulement être analysée comme un phénomène local. Elle s’inscrit aussi dans la mondialisation, est mise en scène comme un mouvement planétaire, s’intègre aux mythes néo-libéraux et est mobilisée dans les programmes de lutte contre la pauvreté. Elle peut aussi être considérée comme un excellent révélateur des opportunités économiques, des différenciations sociales, de l’imbrication entre économique, social et culturel, et des nouveaux rapports ville-campagne. Elle est enfin un important levier de changement, contribuant au développement local, diffusant de nouvelles normes métissées et défendant la nécessité de politiques publiques définies par les différents acteurs concernés et non exclusivement par l’Etat.

Nous allons envisager d’une part la microfinance entre localisme et mondialisation (I) et d’autre part la microfinance comme révélateur et levier de changements sociaux(II).

I- La microfinance, au croisement du local et du global

De nos jours, la microfinance s’est répandue dans le monde entier. Elle doit être analysée non seulement comme un phénomène local mais aussi et surtout comme un phénomène mondial s’intégrant aux mythes néolibéraux.

A- La microfinance : un phénomène local

Selon les auteurs ce l’article qui sert de base à notre exposé, la microfinance est avant tout un phénomène local. Et « rares sont selon lui les pays qui aujourd’hui, ne connaissent pas un développement de la microfinance » Il en a donné des exemples avec les motifs qui empêchent le développement de la microfinance dans ces pays.

Pays Problèmes

Algérie, Angola, somalie, soudan Insécurité qui y règne

Cuba, Corée du nord, Irak, Iran, Myanmar Orientation politiques

Absence de l’aide internationale ou bilatérale

Il faut préciser qu’en Algérie, la microfinance existe mais elle ‘as pas les mêmes caractéristiques que la microfinance au Togo par exemple.

 Les principaux acteurs sont étatiques

 Les prêts ne sont pas rémunérés

Statistique du secteur de la microfinance au Togo à fin juin 2012

Structurede base Nombre de bénéficiaires Encours des dépôts

(Millions FCFA) Encours de crédits

(Millions FCFA)

Réseau mutualiste

UCMECS 8 9 798 762, 3 779,2

UCMECF-TO 5 10 085 744,6 584,4

Mutuelle unitaire

MUTO 1 1 754 1 007,6 688,7

CECPO 1 1 138 674,5 615,1

COOPEC TOGO PORT 1 1 448 776,3 816,2

MUDECK 1 11 228 704,1 592,2

COOPEC ILEMA 1 8 704 1 059,8 697,5

COCEC 1 15 320 1 195,0 1 060,6

ASJD 1 18 224 1 073,8 973,6

AKWABA 1 9 167 702,3 630,8

MGPCC DEKAWOWO 1 5 642 877,7 938,4

Total 22 82 423 9 578 8 376,7

Total secteur 187 110 504,2 93 035,2

Source: Diagnostic du Secteur PSFG/BM, 2012

Les autres institutions qui ont des encours d’épargne inférieurs à 500 M FCFA, ne représentent ainsi que les 7% des encours d’épargne et de crédit du secteur restants.

Evolution des principaux indicateurs

Principaux indicateurs 30/06/2009 31/12/2010 31/12/2011 30/06/2012

Nombre d'institutions 74 75 75 101

Nombre de points de services 537 483 349 422

Nombre de bénéficiaires directs 690 832 823 776 1 009 193 1 118 528

Encours de Dépôts (millions FCFA) 71 351 79494 96 809 110 504

Fonds propres (millions FCFA) 4 614 4 843 5 980 8 089

Encours de crédits (millions FCFA) 59 501 72 744 87 111 93 035

Crédits en souffrance (millions FCFA) 3 708 3 686 5 291 6 791

Qualité

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