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Peut-on considérer la microfinance comme une activité concurrentielle ou complémentaire des banques ? Pourquoi ?

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Par   •  15 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 347 Mots (6 Pages)  •  1 035 Vues

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Question 18

Peut-on considérer la microfinance comme une activité concurrentielle ou complémentaire des banques ? Pourquoi ?

Introduction : 

Qu'est-ce que la microfinance ?

La microfinance a pour objectif de fournir des services financiers aux personnes à faible revenu. 

Elle s'inscrit dans une démarche envisageant un monde où les ménages en difficulté disposeraient d'un accès permanent à des services financiers abordables et de qualité pour financer des activités génératrices de revenus, accumuler des actifs, stabiliser leurs dépenses de consommation et se prémunir contre les aléas de la vie (maladie, décès, etc,). 

C’est le professeur Yunus, créateur de la Grameen Bank au Bangladesh et prix Nobel de la Paix en 2006 qui popularise au niveau international le micro-crédit puis la microfinance, à partir de la fin des années 1970.

Au cours des dernières années, les institutions de microfinance (IMF) et les établissements bancaires « classiques » se sont efforcés d’élaborer des produits et des modes de prestation susceptibles de répondre aux besoins très divers des populations à faible revenu.

Aujourd’hui, la microfinance fait partie des moyens de lutter contre l’exclusion bancaire et sociale.

La microfinance a prouvé qu’elle pouvait répondre aux besoins des ménages en proposant des produits divers.

Pouvons-nous donc considérer la microfinance comme une activité concurrentielle ou une activité plutôt complémentaire des banques ?

Dans un premier temps, nous déterminerons quels sont les points qui différencient les établissements bancaires « classiques » des instituts de microfinance (IMF).

Puis, dans une seconde partie nous verrons quels sont les points de convergence et intérêts communs de ces deux acteurs.

I.      Les points de différenciation entre les IMF et les banques « traditionnelles »

  1. La Cible de leur activité

Dans les pays en développement les opérations de crédit des institutions bancaires officielles sont largement destinées aux entreprises de l’Etat et à quelques grandes entreprises privées.

Les particuliers et les microentreprises sont pris en charge par les IMF.

Les principales raisons se trouvent dans :

•       Les coûts de sélection, de surveillance et d’incitation au remboursement sont trop élevés pour que l’activité soit rentable pour une banque, compte tenu de la taille des prêts.

•       Une exclusion qui s’explique par la limite de la technologie bancaire, face à des emprunteurs à faibles revenus, à l’absence de garanties matérielles suffisantes, ou encore la difficulté pour les clients de fournir des éléments formels sur leurs activités. La microfinance se fonde sur des mécanismes dits de proximité c’est à dire principalement sur la confiance morale, la proximité physique et culturelle, la pression sociale, la moralité des emprunteurs, la caution morale, la simple parole donnée par le chef du village ou le chef spirituel.

•       Le réseau des établissements traditionnels implanté dans les grands centres économiques alors que la population est éparpillée sur des territoires souvent immenses.

 

  1. Les structures et la réglementation

Les institutions de microfinance (IMF), par l’originalité de leurs procédures et mécanismes ont réussi de façon spectaculaire là où les banques ont échoué.

Ces institutions se sont également structurées ; nombre d’entre elles sont devenues des institutions financières viables et réglementées et représentent aujourd’hui un compartiment à part entière du système financier.

Quelques chiffres :

Selon le baromètre de la microfinance 2016, le microcrédit représente un portefeuille de 87 milliards de dollars et 111 millions de clients dans le monde.

Ce qui représentant une croissance de +12.6% par rapport à l’année précédente.

L’Inde est le 1er pays par emprunteur et par encours.

De par leur statut, les IMF ne sont donc pas soumis aux obligations légales et réglementaires des établissements financiers classiques ce qui leur permet de répondre aux besoins des populations concernées de manières différentes.

Même si compte-tenu de son développement exponentiel au cours des deux dernières décennies, l’activité de microfinance est désormais de plus en plus encadrée dans la plupart des pays. (Le « Krach de la microfinance », une crise de non-remboursement qui a touché les IMF dans l’Etat d’Andhra Pradesh en Inde en 2010)

  1. Les activités

-       Dans les pays en développement si la principale activité est le microcrédit, les IMF permettent également de collecter des dépôts.

L’approche bancaire classique dans ces pays ne permet pas l’inclusion financière de nombreux agents économiques, en particulier les micro-entrepreneurs.

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