Jusqu'à quel point faut-il obéir à une loi?

Jusqu'à quel point obéir à une loi ?

Charles Baudelaire, né au 19e siècle, est un poète français. Il occupera une place considérable parmi les poètes français.

Le 25 juin 1957, sous le régime du second empire, Baudelaire publie un recueil de poème intitulé "Les Fleurs du Mal". Quelques jours plus tard, le livre fait scandale et des poursuites sont engagées pour "offense à la morale religieuse" et "outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs".

(Bonnes moeurs : ce sont les habitudes, les usages conformes à la moralité, à la religion et à la culture d'un pays ou d'un peuple. )

Il doit se présenter le 20 août 1857 à l'audience de la 6 ème Chambre Correctionnelle. Le processus du procureur général est très simple : dresser un catalogue de passages isolés les plus outrageants, afin de démontrer à la cour l'offense indéniable à la morale publique et religieuse.

Le tribunal ne relève pas l'offense à la morale religieuse, mais considère qu'en se qui touche à la morale publique et aux bonnes moeurs, il y a bien lieu à condamnation, l'ouvrage contenant des passages ou expressions obscènes et immorales. Il ordonne la supression de 6 poèmes et Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés à payer une amende et sont privés de leurs droits civiques.

 Le Second Empire ne rigole pas avec la moralité. Le régime de Napoléon tolère un certain libéralisme dans les spectacles, dans l'opérette, dans les moeurs elles mêmes mais les écrivains lui sont fortement suspects.

Baudelaire n’a été « réhabilité » qu’en… 1949. Il faudra en effet cent ans pour que l’institution judiciaire mesure l’étendue du génie de Baudelaire, et qu’une loi du 25 septembre 1946 institue un nouveau cas de pourvoi en révision sur ordre du garde des Sceaux et ouvert à la seule Société des gens de lettres. Elle offre la possibilité de réviser les jugements ayant condamné un écrivain pour outrage aux bonnes mœurs commis par la voie du livre, partant de l’idée que l'appréhension par le public des écrivains évolue au gré du temps, et qu’il convient alors d’adapter le judiciaire au littéraire. C’est ainsi que le 31 mai 1949 la chambre criminelle de la cour de Cassation rendit un arrêt d’annulation du jugement de 1857, considérant que les poèmes « ne renferment aucun terme obscène ou même grossier ». Depuis, les six poèmes censurés peuvent être légalement publiés.

Cette exemple démontre bien que la société évolue et que les lois changent. Baudelaire ne pensais pas en arriver là, c'est seulement 100 ans plus tard qu'il été réhabilité et que ces poèmes ont pu être republiés légalement. Il a marqué l'histoire en franchissant les limites des lois.

L'apparition de l'informatique a changé la nature des problèmes posés par le terme de vie privée. Si l'informatisation des données a été généralement considérée comme un progrès, elle s'est aussi accompagnée de dangers liés à la possibilité pour une autre personne,

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