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Faut-il obéir à une loi injuste?

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Par   •  4 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 502 Mots (7 Pages)  •  1 067 Vues

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Faut-il obéir à une loi injuste ?

Introduction :

Accroche : « Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance, il assure l’ordre. Par la résistance, il assure la liberté ». Dans cette citation Alain définit les deux vertus du citoyen. Ces deux vertus sont propres à chaque citoyen et sont aptes à illustrer notre sujet.

Dans le sujet énoncé l’impératif faut-il renvoie simultanément à deux notions celle du devoir et celle de la nécessité. Le verbe obéir, quant à lui est synonyme de soumission et de conformisme. La loi est la norme qui émane d’une autorité souveraine et qui s’impose à tous. Le terme injuste est lui plus difficile à définir, il renvoie à une non-conformité à la justice mais aussi à l’équité. Ainsi, l’injuste n’est pas quelque chose qui convient.

En France, chaque citoyen a un devoir de respect de la loi selon l’article 3 de la constitution de 1958. Celle-ci di que la souveraineté nationale appartient au peuple et à ses représentants qui l’exercent pour lui. De plus, les citoyens sont obligés de respecter les lois afin de permettre une vie en société organisée et d’éviter le développement d’un droit naturel (la loi du plus fort). Cependant, notre société française contemporaine qui se caractérise par un certain conformisme à la loi se distingue de la société états-unienne qui a tendance à bien moins se conformer aux décisions de justice. L’un des exemples les plus populaires est l’essai d’Henry David Thoreau qui refuse de payer ses impôts pour lutter contre l’esclavage et la guerre contre le Mexique.

Si, en principe, les lois sont mises en place afin d’assurer notre sécurité et lutter contre la tyrannie qui pourrait prendre place en l’absence de celles-ci, il en existe cependant que l’on puisse moralement considérer comme injuste.

En se posant la question « faut-il obéir à une loi injuste » on oppose deux principes fondamentaux du droit : le droit naturel et le droit positif.

En effet, le droit naturel est l’idée d’un droit inné non posé par l’homme ce droit est profondément injuste car il ne prend pas en compte les différences entre les individus, droit que l’on suppose supérieur au droit positif. Le droit positif est quant à lui effectivement en vigueur dans un Etat donnée et il est supposé juste car issu d’un contrat entre les hommes. Pour autant, chaque loi ne respecte pas rigoureusement la définition du droit positif dans l’esprit de chacun. Ainsi, le caractère impératif de la loi est-il supérieur au sentiment d’injustice ?

Il s’agira d’étudier d’abord la nécessité de nous conformer aux lois (I) et ensuite de voir l’importance de notre devoir de citoyen de lutter contre celle-ci (II).

I. Une nécessité de conformité aux lois.

Le respect de la loi est central dans les sociétés, les lois sont l’unique reflet de la justice (A), mais bien qu’elles soient le reflet de la justice elles ne sont pas forcément morales (B).

A. La loi est l’unique reflet de la justice

Qu’il s’agisse du droit en théorie ou en pratique-t-il doit être respecté par tous les citoyens de la société. La loi correspond à une règle de conduite dont le respect est prévu et assuré par les pouvoirs publics. Ces règles nécessitent des personnes pour les édicter et d’autres pour y obéir.

Le postulat des sociétés modernes est d’éviter que chacun se fasse justice à soi-même et que la loi du plus fort ne soit pas la règle dominante. La place du droit dans nos sociétés modernes est si impérial depuis l’apparition du droit positif.

Ce même droit positif implique qu’il n’existe aucune autre forme de droit, il est issu d’une convention entre les humains et le domaine sociale. Autour du droit positif s’est organisée une véritable pyramide du droit extrêmement rigoureuse.

Hans Kelsen ira même jusqu’à former une théorie pure du droit plaçant le droit comme supérieur à tout.

La loi étant supérieur à tout, il est nécessaire de se conformer à celle-ci. Néanmoins, les lois supposées justes car conforme à la justice ne le sont pas forcément.

B. Le reflet de la justice n’est pas forcément morale !!!!!!!!!!

Aristote dans son ouvrage Ethique à Nicomaque met en avant plusieurs visions de la justice. La justice commutative qui consiste à payer le juste prix pour les deux parties et la justice distributive qui prend en compte les inégalités de la population que la justice doit compenser en fonction du mérite de chacun. Cette vision du droit particulièrement morale semble

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