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Dissertation "la volonté de savoir" de Nietzsche

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Par   •  18 Novembre 2020  •  Dissertation  •  3 042 Mots (13 Pages)  •  447 Vues

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“La volonté de savoir”

Exposé, dissertation

         En 1866, Gustave Courbet, peintre et chef de file du mouvement réaliste conçoit une des oeuvres qui le fera passer à la postérité: L’origine du monde. Ce tableau représentant l’intimité d’une femme fait scandale mais pose également la question de l’origine de l’homme ce qui fait partie des questions existentielles que l’homme se pose tout au long de son existence. Il est donc révélateur des grand questionnement que l’homme peut se poser et donc de sa volonté de savoir, la volonté de connaissance.La volonté de savoir est un sujet universel auquel notamment Nietzsche s’est intéressé. La volonté se traduit par la manifestation de la persévérance. Opposée à la contrainte, elle signifie que le sujet est libre. Quant au savoir, il peut se caractériser selon le dictionnaire du CNRTL comme le fait d’avoir présent à l’esprit un ensemble de connaissance rationnelles acquises par l’étude et par la réflexion, et constituant une synthèse ordonnée sur un objet de connaissance.

        L’objet qui est le nôtre est double. D’une part, la volonté de savoir semble être réservé à une élite ainsi comment considérer les personnalités qui détiennent le savoir? D’autre part, la volonté de savoir peut elle considérer comme une recherche de domination, une volonté de puissance? En outre nous avons essayé de démontrer que la volonté de savoir peut être assimilé à une recherche de la vérité.

        L’enjeu qui est le nôtre est de réussir à bien cerner la pensée de Nietzsche au sujet de la volonté de savoir et de réussir à confronter sa thèse avec celles d’autres philosophes.

         Si la volonté de savoir est une tâche ardue, alors les philosophes semblent être les plus aptes à remplir cette mission (I). Mais la volonté de savoir semble aussi être nécessaire à l'épanouissement de l’hommes voir même vitale,donc l’homme se dépasse en voulant détenir le savoir (II). Cependant, maîtriser le savoir revient à maîtriser le monde qui nous entoure  c’est pourquoi le savoir peut être considéré comme un trésor et le detenir comme une fin en soi (III).

 

         Communément nous appelons les personnes détenant le savoir des savants, nous pouvons définir ces personnages comme ayant des connaissances étendues dans divers domaines ou dans une discipline particulière. Ainsi le savoir semble dans notre réflexion être l’ensemble des choses que nous apprenons et il débouche de cette façon a une forme de connaissance du monde, des autres, et par extension de nous même. Le savoir, qui est le produit de la connaissance, nous permet de former une culture ce qui semble être ce dont vers quoi tout le monde, soit l’humanité, doit tendre. Dans La Généalogie de la morale, la thèse de Nietzsche est simple: “Nous ne sommes pas nous des hommes de la connaissance”. Pour le philologue prussien nous ne nous connaissons pas nous même ainsi il nous est impossible de pouvoir détenir un quelconque savoir sur le monde ou bien sur les autres. Cette ignorance est faite de manière délibérée et nous avons conscience de cet état de fait sans pour autant détenir la volonté d’approfondir nos relations et notre connaissance du monde. Cette thèse est en opposition avec bien d’autres tel que celle des lumières qui prétendent que les hommes détiennent naturellement une forme de savoir et que c'est cet aspect qui nous différencie des animaux. Ainsi, pour Nietzsche nous avons accès à la connaissance sans avoir la force de caractère d’y accéder. Cet accès semble pour lui réserver à une forme d’élite qui peut détenir le savoir et qui sont les philosophes.

Si nous considérons que le savoir et surtout la volonté de savoir, la volonté de s’instruire est réservé aux philosophes nous ne pouvons pour autant dire que l’humain lambda est totalement insignifiant et non acteur de sa vie. Nous détenons tous une forme de connaissance, que nous détenons de nos parents et qui peut être assimilé à de la culture ou bien des infrastructures et des personnalités qui nous entourent. Cependant le philosophe, comme nous le montre Nietzsche avec la métaphore de l’abeille butinante, recherche le savoir, émet des hypothèse et souhaite une forme de savoir absolue qui peut lui permettre de chercher voir de détenir une forme de vérité. Cette vérité, donc le savoir absolu, n’est pas accessible à tous et certains peuvent se fourvoyer car la vérité est unique et difficile d’accès.

           Cependant cette thèse subit plusieurs limites. Premièrement le philosophe ne pourra jamais avoir accès à la totalité des connaissances du monde, “je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien” est une maxime connue qui est communément attribué à Socrate, ce dernier y souligne sa propre ignorance. Nietzsche en vient à remettre en question la principale idole de la philosophie : la vérité elle-même. De quoi cette volonté de vérité, qui anime la philosophie depuis ses débuts socratique, est-elle le symptôme, demande il? Qu’est ce qui, en nous, veut la vérité et a besoin d'être rassuré ? Et si c’était une peur instinctive devant le caractère chaotique de la nature et de l’existence, qui était à l’origine de la connaissance scientifique ou philosophique ? La volonté de savoir philosophique ne naît pas d’une envie de surpasser les autres par des connaissances plus étendues dans divers domaines mais d’un étonnement constant et d’un émerveillement qui naît des différentes interrogations qui germent sur le chemin du savoir et donc de la vérité sur le monde. Dans un second temps, la thèse de Nietzsche suggère une forme de satisfaction que l’on peut avoir grâce à la volonté et la recherche de savoir. Mais nous pouvons opposer à son idée le fait que le savoir implique également beaucoup de souffrance pour ce sujet dans la mesure ou un savoir sur le monde implique également d'être conscient de toutes les souffrances et de toutes les injustices qui le parcours. Ainsi une volonté de savoir peut aussi être une source de malheur pour les personnes qui en ont conscience.

          Ainsi bien qu’à prime abord, la recherche de connaissance de même de ce qui en découle, c’est-à-dire le savoir, semble être un travail difficile pouvant être assuré uniquement par les philosophes, il nous apparaît comme évident que cette première réponse est erronée. Mais alors, si cette volonté de savoir n’est pas réservée aux philosophes, en quoi celle-ci est-elle constitutive de l’homme ? De plus, si cette volonté de savoir tend à la vérité, transformant ainsi volonté de savoir en volonté de vérité, il nous est naturel de nous interroger sur cette conception de la vérité ?

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