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Philosophie : le langage nous donne-t-il un pouvoir sur les autres ?

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Par   •  25 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 942 Mots (8 Pages)  •  8 491 Vues

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Alicia                                                                                                                                                  Le 07/02/2016

SEBASTIANI

TES3                                                        DISSERTATION DE PHILOSOPHIE

Sujet : le langage nous donne-t-il un pouvoir sur les autres ?

        Le langage est avant tout une faculté propre à l’homme. Il est une construction complexe inaccessible aux animaux. Sa fonction première serait de permettre à l’individu de communiquer entre eux, de se comprendre, de partager des pensées, ainsi pour qu’il y ait langage, il faut s’adresser à un autre. Le langage s’exerce qu’au sein d’une communauté permettant ainsi la communication d’une idée à autrui. Mais chacun à sa propre façon de s’exprimer ; par la parole, une performance individuelle, la parole est singulière, chacun développe sa propre façon de s’exprimer. On peut alors se demander si par cette singularité de la parole, certain individu possèderait alors un pouvoir sur l’autre ? Mais comment pourrait-il prendre le pouvoir par le langage ? Dans la mesure où je pourrais prendre le pouvoir par le langage, qui me dit que l’autre ne pourrait en faire de même ?

Ainsi nous débuterons cette réflexion en disant que certes le langage nous donne un pouvoir sur les autres dont je suis seul acteur mais que si nous avons tous l’usage de la parole, c’est certes un pouvoir mais ce serait aussi une faiblesse s’il est utilisé contre moi par l’autre.

        Le langage dépend de l’esprit, c’est ce qui fait qu’on le retrouve uniquement chez l’homme, ce sont des signes assemblés permettant de transmettre une information par l’acte de parler. C’est alors qu’il faut bien dissocier langage et parole.

Le langage au contraire de la parole est une institution commune a un groupe, par exemple les français considéré comme un groupe, parle français mais dans cette langue et comme toute autre, chacun a sa manière de s’exprimer ; la parole est alors qu’un aspect du langage. Ces différentes maitrises permettent de différencier les classes sociales ; avec par exemple, la haute société, dans laquelle les individus s’exprimeront dans une majorité à travers un langage soutenu, et au contraire dans les quartiers défavorisés on y trouvera généralement un langage courant. Cette différence est une manifestation d’une certaine supériorité de la bourgeoisie qui en maitrisant un langage pratiquement inconnus par les défavorisé dépourvu d’une éducation élitiste, exerce un pouvoir linguistique.

Mais ce n’est pas nécessairement une question de cadre sociale ou d’éducation, le ton, l’accent, le choix des mots, sont ce que nous permet d’exprimer la valeur de ce que l’on dit, de faire ressortir un sentiment exprimé. Si je suis prise de colère, je ne vais pas l’exprimer sans le ton allant avec ou alors je n’exercerais aucun pouvoir sur celui qui m’a mis en colère. D’autre part, les mots ont une force extraordinaire, il suffit de maitriser l‘art du bien parler, la rhétorique pour avoir le pouvoir. L’orateur va capter l’attention de son auditoire et le fascinera par ses propos grâce à un charme propre. Il sera retenu par l’autre, ancré dans sa mémoire comme un individué l’ayant marqué. Prenons pour exemple l’orateur Barack Obama, qui réunit charisme et talent oratoire a quoi il doit son élection par la mobilisation de la population au vote, qui lui a donné un pouvoir sur l’autre candidat. Si nous nous en tenions au cadre politique pour mettre en avant qu’en parlant nous agissons, que nos paroles ont des effets directs sur le monde extérieur ; par exemple lorsque le président donne son accord à la mise en place d’une loi, le fait d’énoncer son approbation a un effet sur la population entière, il exerce son pouvoir dans ses paroles. De plus, la prise de parole par la maitrise de la langue serait une affirmation de pouvoir. C’est ce que souligne le sociologue Bourdieu qui met en avant le fait que le langage est une manifestation symbolique de pouvoir, « je prends la parole, tu m’entends ! » c’est-à-dire que lorsqu’un individu s’exprime les autres l’écoute ce qui lui donne un pouvoir, une certaine domination. En ce sens le pouvoir symbolique du langage dépend directement des conditions sociales dans lesquelles il s’exerce mais surtout est évoqué au sein d’une communauté.

Le pouvoir symbolique du langage peut donc permettre d’exercer une domination, un pouvoir, sur autrui, à travers l’art de la parole, de s’exprimer, mais aussi par les effets qu’aura l’expression d’une information sur autrui, parler est en effet déjà agir.

Mais dans une communauté, j’ai des semblable, qui possèdent les même droits que moi, alors pourquoi l’autre n’aurais pas également un pouvoir sur moi ? Je serais alors autant vulnérable que n’importe qui, le langage serait donc également une faiblesse.

Si je possède un pouvoir par le langage c’est aussi une faiblesse, car les autres peuvent exercer ce pouvoir sur moi tout comme moi sur eux, je serais donc victime d’un pouvoir qui m’appartient.

Chacun pourrait accéder à l’art du bien parler, c’est une faculté qui n’exclus personne, la limite de cet art serait les cadres sociaux, dans la bourgeoisie et dans les quartier défavorisé, les individus qui aurait le pouvoir ne parlerait pas de la même manière dans les deux cadres. Dans ce cas mon semblable pourrait me mentir, me manipuler ? il y a alors une prise de conscience que tout ce que j’inflige à l’autre il me l’inflige à moi aussi. La conviction par la parole par exemple, pourquoi n’adhérions nous plus a un partis politique qu’a un autre ? Certes pour leur programme, mais les qualités d’orateur que présentera le candidat aux élections va me convaincre que mon choix est le bon. Sans négliger la persuasion, avec l’utilisation des sentiments, le fait de jouer sur la sensibilité de l’autre. Je peux donc me faire manipuler par l’intermédiaire de plusieurs outils de la parole. En ce sens on pourrait être amené à douter sur tout, sur la véracité des propos des personnes en particulier. Qu’est qui me dit que ce qu’il me dit est vrai ? Rien ne peut le prouver puisque c’est lui qui décide d’exprimer sa pensée réelle ou de la censurer, de la filtrer ; chacun est maitre de ses paroles, personne de peut avoir accès à une conscience et donc tout le monde peut se méfier de l’autre. C’est une question d’égalité, tout homme est fait de la même manière, on a tous une pensée, une conscience et la faculté de s’exprimer, mais le langage est le seul outil qu’un individu peu utilisé pour s’extérioriser et il peut s’avérer ne pas être source de véracité.

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