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Explication de texte Alain et le bonheur d'être heureux

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Par   •  16 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 695 Mots (7 Pages)  •  3 639 Vues

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Ce texte est extrait du recueil du philosophe, journaliste et essayiste français Alain, de son vrai nom Émile-Auguste (1868-1951) intitulé Propos sur le bonheur, publié en 1925. Il y exprime ainsi que bonheur n'est pas pour lui un fruit dont on goûterait et jugerait de sa valeur : le bonheur se veut, alors, il peut se faire. Dans cet extrait, l’auteur se questionne sur la notion de bonheur et de devoir. La problématique se dégageant est alors : La recherche de son bonheur est-elle nécessairement égoïste ? Pour Alain, rechercher son bonheur personnel est le meilleur moyen de rendre les autres heureux. Pour démontrer cela, l’auteur commence par rappeler qu’il est toujours difficile d’être heureux. Puis, Alain exprime qu’au-delà de cette difficulté, il en demeure un devoir d’être heureux.

Le texte débute par l’exposition d’un constat : « Il est toujours difficile d’être heureux » (l.1). La difficulté est alors déterminée ici par plusieurs faits. En premier lieu, celui d’être confronté à une multitude d’évènement. En effet, la vie réside en l’existence même d’un grand nombre d’actions, d’aléas, de nouvelles ou encore de péripéties qui rythment, bouleversent ou dictent notre quotidien. Ils peuvent être naturelles, comme la confrontation à la mort ou un désastre météorologique ou directement liés à ses propres choix et actions, comme une rupture amoureuse ou un licenciement. Puis, Alain détermine également la difficulté du bonheur par les Hommes. En effet, nous vivons en communauté et par ce fait, il est évident que nous serons sans cesse en interactions avec les autres. Ce qui nous conduit alors à la confrontation avec la méchanceté des Hommes, qu’elle soit intentionnelle comme le fait de vouloir nuire à autrui, ou non intentionnelle comme une maladresse faisant obstacle à mon autre, qui déstabilise alors directement la quête du bonheur. Et le principe même que chacun autant que nous demeurons, recherchons le bonheur, provoquerait une objection à un bonheur simple. Nous serions alors confrontés à un combat, une lutte, relié à l’utilisation et la manipulation d’une force psychologique et mentale pour les surmonter. Alain exprime, par conséquent qu’il est toujours, constamment, difficile d’être heureux, car malgré qu’il soit possible de dépasser ces difficultés, la vie est telle que nous serons sans cesse confronter à celles-ci. Par la définition même que ces difficultés existent par leurs pluralités et leurs répétitivités.

Alors, après avoir déterminé qu’il s’agit d’un combat, Alain aborde la notion de victoire et d’échec qui en découlent. En effet, toutes confrontations résidant dans la volonté d’aboutir à ce que l’on voudrait, l’éventualité d’échouer face à l’adversaire de ce combat est donc plausible. Mais quand pouvons nous affirmer que nous sommes vaincus ? L’auteur déclare alors que cela serait après avoir lutté de toutes ses forces. C’est-à-dire après avoir usé de tout ce que l’on pouvait, que cela soit matériel ou psychologique en son maximum, en son usage le plus extrême. Mais cela est dans ce texte désignée comme un devoir. Mais en quoi serait-ce un devoir de lutter pour être heureux ?

Pour cela, il est essentiel de préciser qu’un devoir est une obligation vis-à-vis de soi, un effort à exercer sur soi. Cette notion réside par conséquent dans un principe qui guide la conscience morale. Elle est accomplie en dehors de toute autre considération de désir. Bonheur et devoir seraient alors en fait, indissolubles selon ce philosophe. Car en effet, pour Alain, chercher son bonheur personnel, ce serait répondre à une exigence de notre nature.

Mais ce que souligne également Alain, est l’impossibilité d’être heureux sans la volonté de l’être. Il parle d’évidence. C’est-à-dire d’une vérité à caractère immédiatement perçu, ce qui est indubitable. Et en effet, chaque accomplissement ne peut être accompli sous la condition la plus simple d’avoir la volonté de l’atteindre. Car si je n’ai aucunement l’envie d’être heureux, je ne pourrais jamais l’être car je ne ferais rien pour l’être. Mais l’auteur ajoute un élément à cela, il faut vouloir son bonheur certes, mais il faut également le faire.

Et le faire ajoute une nuance particulière à celle de simplement le vouloir. Faire quelque chose réside dans une action, un agissement. Alors, il ne suffirait pas d’avoir la volonté, mais bien de l’exercer.

Mais pour Alain, outre notre devoir pour soi d’être heureux, il existe un devoir envers les autres, c'est-à-dire une obligation morale à leur égard. Mais en quoi la recherche de notre bonheur constitue un devoir envers les autres ? En quoi ai-je l'obligation morale, face à autrui, de veiller à la pleine réalisation de mes désirs ? Voilà un paradoxe. Dans le texte, on peut alors lire que ceux qui sont heureux sont les seuls à être aimés, ce qui est une formule relativement cynique,

puisqu'elle implique que les gens malheureux, ceux qui, par conséquent, auraient le plus besoin de notre amour, on ne les aime pas. Mais Alain prend le contre-pied de ce cynisme en affirmant que l'amour dont jouissent les gens heureux est une récompense juste et méritée. En effet, il est légitime, pour Alain, d'aimer les gens heureux, car cet amour constitue une reconnaissance des

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