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Avons-nous le devoir de faire le bonheur d'autrui ?

Dissertation : Avons-nous le devoir de faire le bonheur d'autrui ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2018  •  Dissertation  •  2 005 Mots (9 Pages)  •  3 767 Vues

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  1. Faire le bonheur d’autrui :
  1. - est une obligation imposée par notre morale
  1. Faire le bonheur d’autrui par obligation morale

        A première vue, faire le bonheur des autres semble être une obligation morale. En effet, c’est un état d’esprit recherché par la plupart des Hommes malgré sa complexité, qui englobe différents éléments comme les sentiments (amour, satisfaction…), les émotions (joie, tristesse...), les humeurs (maussade, irritable…) et les sensations (plaisir, douleur…). Il est donc quasiment impossible de l’atteindre, mais nous pouvons et essayons de toujours s’en approcher.

Cependant, il n’existe pas qu’une seule manière d’y parvenir, et Alain compare justement les sages d’avant et de maintenant qui en ont deux conceptions différentes : avant, la vertu était égale au bonheur propre ce qui nécessitait d’abord d’être heureux pour pouvoir rendre les gens heureux alors que de nos jours elle est liée au bonheur d’autrui, c’est-à-dire qu’il faut d’abord rendre les autres heureux pour pouvoir l’être à son tour. Dans ce dernier cas, faire le bonheur des autres est perçu comme étant nécessaire pour faire son propre bonheur, nous pouvons donc supposer que tout le monde voudra faire le bonheur d’autrui ce qui entraîneras une facilité dans l’obtention de notre félicité. En effet, si une personne a besoin d’un service, qu’il soit physique ou moral, et que si nous le satisfaisons, nous aurons accompli une bonne action et en serons fiers et contents d’avoir rendu quelqu’un heureux, ce qui contribue indirectement à notre bonheur, comme le dit Bentham.

  1. Empêche la réalisation du bonheur propre & impossibilité de rendre quelqu’un heureux s’il ne fait rien pour l’être

        Il existe tout de même des problèmes liés à cette obligation morale. Si nous nous concentrons seulement ou trop sur le bonheur d’autrui, cela risquerait d’avoir des conséquences néfastes, que ce soit pour nous comme pour une tierce personne. Par exemple, une personne souhaite que nous tuions quelqu’un et nous le faisons, cela nous donnera des problèmes avec la justice et une tierce personne auras perdu la vie à cause de nous. C’est d’ailleurs le point de vue de Kant qui affirme que si on sacrifie notre bonheur pour faire celui d’autrui sans nul intérêt et seulement par devoir moral, le bonheur et les besoins d’autrui peuvent prendre le dessus sur les nôtres et ainsi nous serions empêchés de les satisfaire, ce qui nuiras donc à notre bien-être, qu’il soit physique ou moral.

De plus, Alain utilise une objection semblable au tonneau percé de Platon pour nous expliquer que si on essaie de rendre heureux une personne qui ne fait rien pour l’être, notre tentative n’aboutiras jamais car en même temps qu’on le remplira de bonheur, il s’en videra.

Transition : Venir à faire le bonheur des autres serais donc quelque chose de positif vis-à-vis de nous. Cela nous donnerait de la confiance, de la fierté d’avoir réussis à venir en aide à quelqu’un dans sa quête du bonheur et nous permettrait donc de nous rapprocher plus prêt du nôtre. D’un autre côté, cela peut empêcher la réalisation de notre bonheur propre. Il se peut aussi, que ce devoir soit un devoir non-moral et qui est donc imposée par notre société actuelle, de plus en plus exigeante.

  1. - est une obligation imposée par la société.
  1. Faire le bonheur d’autrui par obligation sociale

Certes Kant affirme que le bonheur d’autrui est une fin morale, mais cependant, la morale désigne le fait de faire son devoir et ce dernier doit être désintéressé, cette affirmation est donc fausse car en rendant les autres heureux on attend d’être heureux à son tour. En voulant faire le bonheur des autres, nous agissons donc conformément au devoir et non par devoir. Cela peut vite devenir avantageux pour nous et notre être au sein de la société : nous acquérons une bonne image pour notre entourage et comme pour une grande partie des lois universelles impliquant de rendre ce qui a été reçu, notre entourage se sentira deux fois plus redevable envers nous que d’habitude. De plus, selon Kant, le bonheur d’autrui se distingue en deux catégories : le bien-être physique et moral. Le bien-être physique peut s’obtenir par deux voies : celle de la bienveillance, désignant l’empathie et la compassion, et étant illimitée car cela ne dépend pas d‘actes extérieurs, contrairement à celle de la bienfaisance, traduisant l’amélioration de la vie d’autrui par des actes physiques comme les soins médicaux, qui elle est limitée dû au fait que certains actes peuvent avoir des conséquences négatives comme le fait qu‘on doives se priver de quelque chose qui nous est chère pour satisfaire le désir d‘une personne.

  1. Impacts de la pression sociale sur nous

Malgré ces avantages, il y a aussi de nombreux inconvénients. En effet la pression sociale peut nous empêcher de réfléchir par nous-même, nous dictant le bien et le mal sans que nous ayons le temps d’y penser par nous-mêmes surtout de nos jours où la société nous demande et nous exige de plus en plus de choses, que ce soit dans un plan éducatif, comme dans le travail. Si nous ne satisfaisons pas ses demandes, certains porterons un regard négatif sur nous et cela pourras venir à nous créer des problèmes plus graves. Prenons l’exemple suivant : la société nous demande d’élever et d’être là pour nos enfants tant qu’ils auront besoin de nous, et si pour une raison quelconque nous avons arrêté de les aider, nous serons vu comme des personnes méprisables, sans cœur et cela affectera notre avenir.

Transition : D’un autre côté, supposons que nous n’avons pas le devoir de faire le bonheur des autres. Aurions-nous des avantages, des inconvénients ?

  1. Et si nous n’avons pas le devoir de faire le bonheur des autres ?

Le bonheur est un état d’esprit personnel, c’est-à-dire que seul nous-mêmes pouvons savoir quoi faire et comment on se sent par rapport au bonheur. Faire le bonheur d’une autre personne s’avère donc être quelque chose de plus compliqué sur plusieurs aspects et pouvant nous apporter des problèmes dans l’obtention du notre.

  1. Avantage lié à la mauvaise réalisation du service

Tout d’abord, certes Kant nous dit qu’il faut faire le bonheur des autres pour pas ressentir de mal-être d’avoir mal agis et que si quelqu’un le fait mal, nous ne devons pas le lui dire pour pas qu’il se sente mal à son tour, mais, en essayant de faire le bonheur d’autrui, il y a de grandes chances qu’on ne prenne pas en compte un ou plusieurs des besoins de la personne en question, ce qui résultera à un malentendu qui rendras les deux personnes malheureuses : l’une parce qu’au lieu d’apporter du bonheur à autrui elle a apporté du malheur et l’autre parce qu’elle a dû subir le malheur donné.

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