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Texte de Gygès de Platon

Commentaire de texte : Texte de Gygès de Platon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  640 Mots (3 Pages)  •  1 350 Vues

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Supposons maintenant qu’il y ait deux bagues * de ce genre ; mettons l'une au doigt du juste, l'autre au doigt de l'injuste. Selon toute apparence, nous ne trouverons aucun homme d'une trempe assez forte pour rester fidèle à la justice et résister à la tentation de s'emparer du bien d'autrui alors qu'il pourrait emporter du marché en toute sécurité tout ce qui lui plairait ; pénétrant dans les maisons, s'accouplant avec qui lui plairait ; tuant les uns, libérant les autres ; en un mot, maître de tout faire comme un dieu parmi les hommes ! Or en se conduisant de cette façon, ce juste ne ferait rien qui le distinguât du méchant, et ils tendraient tous deux au même but. Et assurément il y a là, pourrait-on dire, une sérieuse raison de penser que personne n’est juste de son plein gré, mais par contrainte ; on peut aussi y voir un indice que la justice n'est pas une valeur individuelle, puisque partout où l'on croit pouvoir être injuste impunément, on agit injustement. Tous les hommes en effet croient que l'injustice leur est beaucoup plus avantageuse individuellement que la justice, et ils ont raison de le croire (…).

* Deux bagues qui ont le pouvoir de rendre celui qui les porte invisible.

Platon

Supposons maintenant qu’il y ait deux bagues * de ce genre ; mettons l'une au doigt du juste, l'autre au doigt de l'injuste. Selon toute apparence, nous ne trouverons aucun homme d'une trempe assez forte pour rester fidèle à la justice et résister à la tentation de s'emparer du bien d'autrui alors qu'il pourrait emporter du marché en toute sécurité tout ce qui lui plairait ; pénétrant dans les maisons, s'accouplant avec qui lui plairait ; tuant les uns, libérant les autres ; en un mot, maître de tout faire comme un dieu parmi les hommes ! Or en se conduisant de cette façon, ce juste ne ferait rien qui le distinguât du méchant, et ils tendraient tous deux au même but. Et assurément il y a là, pourrait-on dire, une sérieuse raison de penser que personne n’est juste de son plein gré, mais par contrainte ; on peut aussi y voir un indice que la justice n'est pas une valeur individuelle, puisque partout où l'on croit pouvoir être injuste impunément, on agit injustement. Tous les hommes en effet croient que l'injustice leur est beaucoup plus avantageuse individuellement que la justice, et ils ont raison de le croire (…).

* Deux bagues qui ont le pouvoir de rendre celui qui les porte invisible.

Platon

Supposons maintenant qu’il y ait deux bagues * de ce genre ; mettons l'une au doigt du juste, l'autre au doigt de l'injuste. Selon toute apparence, nous ne trouverons aucun homme d'une trempe assez forte pour rester fidèle à la justice et résister à la tentation de s'emparer du bien d'autrui alors qu'il pourrait emporter du marché en toute sécurité tout ce qui lui plairait ; pénétrant dans les maisons, s'accouplant avec qui lui plairait ; tuant les uns, libérant les autres ; en un mot, maître de tout faire comme un dieu parmi les hommes ! Or en se conduisant de cette façon, ce juste ne ferait rien qui le distinguât du méchant, et ils tendraient

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